NBA Flashback 2018-19 #2 : ce jour où Nikola Jokic a tutoyé la perfection de très près face à Phoenix, mouillage de nuque obligatoire

Le 03 juil. 2019 à 14:56 par Arthur Baudin

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ? 

Nikola Jokic est un phénomène physique hors du commun, une sorte de croisement entre un orque et un poulain. Son secret ? Engloutir trois litres de coca par jour pendant son adolescence (véridique). Certes, niveau diabète on a du connaître mieux mais l’important reste l’épanouissement du bonhomme dans son domaine professionnel, à savoir gogo dancer joueur de basket. Et puis, ça fait un père noël ultra-crédible pour les gosses du voisin. Le plus impressionnant dans tout ça, c’est que le Serbe évolue en NBA aux côtés de joueurs quinze fois plus athlétiques que lui. Ah ces pays de l’est, avec du pâté ils nous font du pain d’épice. Même si ses cuisses sont couleur tarama, l’intérieur est un adepte des chantiers avec très souvent une feuille de match bien gonflée. Revenons quelques mois en arrière pour le deuxième match de régulière où Jo quiche a giflé l’Arizona.

Après un premier match aisément remporté contre les Clippers, les Nuggets reviennent à la maison pour recevoir les Phoenix Suns. La clique de Devin Booker sort elle aussi d’un succès maîtrisé face aux Mavericks avec un joli 18-10-6 pour Deendre Ayton qui commence très fort sa carrière chez les adultes. Du coup, nous nous apprêtons à assister à un duel de guerriers dans la peinture entre un rookie herculéen et un gros plein de soupe au toucher soyeux de l’est. La rencontre débute et la domination de Jokic ne se fait pas attendre. Le Serbe remplace Reichmann et présente les douze coups de coudes de midi avec au programme des épaules ravageurs qui accèdent trop facilement au cercle. Cette semaine, l’émission reçoit Ayton qui paraît impuissant et laisse rapidement sa place à Tyson Chandler. Qui de mieux qu’un vétéran pour arrêter l’australopithèque ? De plus, l’ancien New-Yorkais a du métier et connait bien les rouages du système défensif. Bah non, c’est encore pire car le poste 5 de Phoenix semble complètement rouillé et bien trop laxiste. Résultat, le festival continue et Nikola trinque à la santé de la saison des Suns qui s’achève déjà ici. En effet, cette défaite sera la première d’une série de sept pour les soleils qui, malgré tout, gardent de jolis maillots. Tirs du parking du BK de Belgrade, fadeaways, bras roulés, gros rebonds et caviars, l’addition est salée pour la raquette des visiteurs.

35 points à 11/11 au tir et 11/12 aux lancers, 11 rebonds et 11 passes en 31 minutes

Ainsi, la débandade continue avec cet écart creusé dans le second quart-temps. C’est dommage pour le staff des Suns puisque la doublette Ayton/Chandler semblait être une bonne idée avec un ancien pour épauler le gosse en cas de difficultés. C’était sans compter sur un intérieur au physique atypique qui grâce à ses feintes ravageuses, s’est farci la rotation adverse. Ajoutez le fait qu’il n’a joué “que” 31 minutes et la performance devient d’autant plus dantesque. Statistiquement parlant, c’est du 11/11 au tir et 10/11 aux lancers francs, une adresse insolente qui pour un pro du spacing est très rare. Pour clôturer le tout, l’ancien du KK Mega Leks termine en triple-double avec 11 amitiés distribuées et 11 sacs poubelles de fermés. Il n’y a pas de meilleur façon que celle-ci pour lancer sa saison et se placer directement dans le débat pour le MVP de régulière. En tous cas, le tournant est arrivé bien tôt pour les Suns mais il n’était en aucun cas anecdotique. Ce genre de performance reçue sur la caboche peut te foirer une saison. Ainsi, d’un bilan de 1-0 les soleils passent en 1-7. Pouvoir plonger dans le doute toute une organisation, voilà la marque des grands joueurs.

Chapeau l’artiste ! Comme quoi, c’est bel et bien le joueur qui joue sur les parquets qui compte et non le sex-appeal. Vous avez retenu la leçon ? Huit bouteilles de coca au freezer et dans quelques années vous martyrisez les arceaux franchises NBA.