Steve Kerr pense que la dynastie des Warriors n’est pas terminée : un Roi ne meurt jamais, encore moins avec ses All-Stars

Le 17 juin 2019 à 16:00 par Arthur Baudin

steve kerr
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Le changement, ça fait du bien. Qu’elles semblent loin, ces histoires d’équipe imbattable ou de joueur indéfendable. Les Toronto Raptors l’ont montré en mettant fin aux rêves de Threepeat des Warriors, voir de leur dynastie. Quoi, on enterre trop vite les Dubs ? En effet, c’est un peu la tendance que de précipiter les choses et de désormais comparer les Californiens aux U17 du Louroux-Béconnais. Steve Kerr est donc monté aux créneaux pour rappeler que non, leur règne n’est pas terminé et que oui, ils sont meilleurs que ces adolescents pré-pubères.

Un méfait fait plus de bruit que des milliers de prouesses accomplies. C’est d’ailleurs ce que sont en train de constater les joueurs de la baie avec cette désillusion en Finales, qui pour beaucoup marque le point de rupture d’une ère de domination. Depuis, les fans NBA du monde entier prennent un malin plaisir à se défouler des quatre années de gifles en critiquant des éléments de l’institution. Il ne faudra pas voir flou quand Patrice Evra va se filmer torse-nu dans un igloo pour balancer des punchlines sur Steve Kerr. A en écouter certains, Stephen Curry est devenu un meneur de région mais c’est comme ceux qui ont tout de suite zappé LeBron James dans la course au GOAT depuis qu’il a raté les Playoffs avec les Lakers. N’oublions tout de même pas qu’il a remporté un titre avec un coach qui ouvre tout le temps la bouche sans parler. Bref, tout ça pour montrer que les critiques furent, sont, et demeureront, mais qu’en tenir compte est parfois peu instructif. Et si quelqu’un le sait par expérience, c’est bien Steve Kerr, l’homme aux quelques cheveux blancs ne s’attarde pas trop sur le sujet et pense déjà à l’exercice 2019-20 qui vient. L’ancien joueur des Bulls et des Spurs a donc réfuté une possible fin de dynastie des Golden State Warriors au micro de Mark Medina du Mercury News et il est difficile de lui donner tort quand on connait les intentions de Bob Myers, le general manager californien, qui sont de conserver Klay Thompson et Kevin Durant. En tout cas, la bête est KO mais pas morte.

“Je ne vois pas les choses de cette manière. Vraiment pas. Stephen Curry sera là la saison prochaine, Draymond aussi. Nous allons encore avoir un paquet de joueurs du groupe actuel et nous pouvons encore être très bons si tant est que les blessures nous épargnent un peu. Klay et KD peuvent se soigner et redevenir très bons. Donc je ne vois pas ça comme une fin de dynastie. […] Il est difficile de dire à quoi ressemblera l’équipe la saison prochaine. Nous allons voir comment cela évolue et nous espérons les conserver tous les deux [Klay et KD, ndlr]. Si c’est le cas, ce serait une grande nouvelle. Mais aucun des deux ne sera disponible pendant un bon moment donc notre équipe va forcément être très différente l’année prochaine. […] Tout peux arriver, nous avions des chances de forcer un Game 7 en Finales sans des joueurs clé de notre roster. Nous y étions presque. Nous allons continuer de survivre et de progresser.”

Bon faisons le point. D’un côté nous avons Chef Curry sous contrat pendant encore trois ans, et Draymond Green jusqu’à l’été prochain. Ensuite, Klay Thompson sera agent-libre le 30 juin, mais son père Mychal Thompson a pris la parole en indiquant qu’il allait continuer dans la baie. Kevin Durant est lui aussi free agent et sa blessure a refroidi plus d’une franchise dans la course à la signature. De plus, le front office californien veut prolonger le Slim Reaper. DeMarcus Cousins quant à lui est assez évasif sur son avenir et ira “là où le vent l’emportera”, bon courage au vent car il va falloir un sacré mistral pour déplacer les 130 kilos de barbaque. On peut donc difficilement imaginer le roster que dirigera Steve Kerr l’an prochain mais si Klay et Durant continuent, et qu’ils sont de retour pour les Playoffs, rien n’est joué dans cette Conférence Ouest. Certes, Anthony Davis a rejoint LeBron James pour former un duo qui deviendra peut-être iconique (ou pharmaceutique), mais il ne reste aux Lakers que 23 millions de dollars pour les entourer. L’an prochain on risque d’observer au Staples Center LeBron, Davis et le centre de formation de la jeunesse auxerroise. Finalement, si les convalescences ne s’attardent pas trop et que les joueurs ne rechutent pas, qui peut dire que les Warriors ne sont pas favoris pour le titre, encore une fois ?

La haine à l’encontre des plus forts n’est plus un secret pour personne. Mais attention à ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, puisqu’à l’Ouest, ils sont sûrement encore les favoris sur le papier. Désolé Rob Pelinka mais Kevin Hart à la mène ça risque de faire léger.

Source texte : Mercury News