Et si Danny Green rentrait un shoot avant 2020 ? Le sniper de Toronto est dans le dur, c’est l’heure de se réveiller

Le 28 mai 2019 à 02:10 par Bastien Fontanieu

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S’il a été utile et efficace en défense sur cette dernière série face aux Bucks, Danny Green a vécu un véritable cauchemar offensif, laissant ses fans devant un sentiment d’effroi lorsqu’il tire. Le vétéran a du mal, mais il sait qu’une nouvelle chance lui est donnée.

Il est pas passé loin des plumes et du goudron, comme aiment dire les anciens. Si Toronto n’avait pas bien fini sa série et avait dû rendre les armes contre Milwaukee, Danny aurait très certainement passé un été de merde avec quelques rouleaux de papier toilette envoyés sur sa baraque du soir au matin. Ou des briques, au choix, quand on voit le massacre offert par Green sur ce dernier round face aux Bucks. Déjà, de base, ses Playoffs ne sont pas succulents. On sait que l’ex-cadenas des Spurs reste une arme de choix en défense, avec sa polyvalence, sa discipline et son sens de l’effort, mais alors en attaque… 34% au tir dont 32% de loin contre Orlando, 36% au tir dont 32% de loin contre Philadelphie, toutes les statistiques liées au shoot ont plongé pour Danny-G, et il faut bien se dire que le type était limite en forme à ce moment là des phases finales. Car la suite, en hommage aux plus grands seigneurs de la maçonnerie, fût un chef d’oeuvre du département BTP : 6 matchs contre Milwaukee, 6 shoots réussis… sur 32 tentés (17%), dont un exceptionnel 4 sur 23 derrière l’arc (15%). Si vous estimez que vous n’êtes pas très chaud en ce moment, sachez que vous pouvez bomber le torse et vous dire que y’a bien un joueur professionnel encore plus froid en ce moment même. Sur le Game 6, comme le 5 et le 4, n’importe quel shoot pris par Danny poussait le Canada tout entier à croiser les doigts, retenir son souffle et fermer les yeux. Tout ce que demandait le peuple, c’était une ficelle, une seule, histoire que le déclic ait lieu. Mais rien à faire, malheureusement, le vétéran va finir sa série dans un désastre individuel plutôt bien caché dans la liesse collective. Toujours en vie et à quelques jours d’affronter les Warriors, Green a été interrogé sur sa situation actuelle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que s’il est déterminé à s’en sortir, Danny est quand même bien agacé par ce qui lui arrive.

“C’est dur de ne pas y penser, parce que tout le monde sur cette planète vous dit de ne pas y penser. Chaque personne qui passe me dit de continuer à tirer, et croyez-moi, je vais continuer à tirer. On me dit de ne pas y penser, mais c’est ce que j’essaye de faire, donc cela n’aide pas de le dire.

Il n’y a personne de plus frustré ou de plus apte à la critique que le joueur traversant ce genre de mauvaise passe. Je sais que tous les fans attendant que je mette un tir, et je veux mettre mes tirs, croyez-moi que j’essaye.”

Pauvre chou. En même temps, difficile de ne pas comprendre la peine ressentie par le joueur. Danny vient de réaliser une saison régulière monstre dans sa nouvelle franchise, avec plus de 10 points de moyenne à 45% à trois-points (!), en apportant une défense redoutable au quotidien. Quand vous êtes bientôt agent-libre et que vous chiez tout ce travail avec des Playoffs morose, ça peut rendre dépressif. Mais c’est aussi le type de joueur qu’il est qui crée cette frustration. Green vit et meurt par le shoot, c’est son dada, c’est ce qui a fait de lui une pièce importante des Spurs sur la dernière décennie. Enlevez-lui sa réussite, et que reste-t-il ? Oui, encore une fois, de la défense, mais impossible d’attaquer à 4 contre 5 au plus haut niveau. Le moindre dribble posé vers le panier provoque des sueurs froides au staff de Nick Nurse, quelques initiatives peuvent marcher mais c’est peu dire si le stress monte dans la nuque des fans. Sauvé plus d’une fois par ses coéquipiers en attaque sur ces Playoffs, le vétéran sait qu’il doit se réveiller sur ces Finales NBA. La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas le genre de plateforme qui va l’effrayer : Danny est un assassin qui a déjà rayonné à distance par le passé au mois de juin, et son retour dans ses standards aiderait énormément les Raptors. Il faudra, de toute façon, que Green s’y remette. Car face à une équipe all-time comme celle de Golden State, le moindre faux pas coûte cher, très cher.

On va surveiller de très près Danny Green sur ces Finales NBA, qui aura un rôle déterminant en défense… mais pas seulement. Allez, peut-être qu’il va rentrer un shoot avant juillet, ça serait assez utile du côté de Toronto.

Source : TSN


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