Dwight Howard revient sur son passage aux Lakers et envoie un scud : “Kobe ne rendait pas ses coéquipiers meilleurs”

Le 03 mai 2019 à 16:57 par Nicolas Meichel

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Récemment invité sur le podcast de Gilbert Arenas, Dwight Howard a passé presque 90 minutes à discuter balle orange et il y a quelques passages qui méritent une attention particulière, notamment celui où il parle de sa saison aux Lakers avec son meilleur ami Kobe Bryant.

Retour en 2012. Cette année-là, Dwight Howard se fait transférer d’Orlando à Los Angeles et débarque ainsi dans la franchise de la superstar Kobe Bryant, où se trouve aussi un certain Pau Gasol, ainsi que Steve Nash, également arrivé durant l’été. A l’époque, on se dit que ce quatuor de ouf a le potentiel pour détruire la Conférence Ouest et on parle déjà des Lakers comme l’un des grands favoris pour remporter un nouveau titre après le back-to-back réalisé en 2009 et 2010. Sauf que les choses ne se passent pas vraiment comme prévu. En 2012-2013, les Angelenos ne remportent que 45 victoires pour une pauvre septième place à l’Ouest. Entre les pépins physiques des uns et des autres, un changement de coach en début de saison (bye bye Mike Brown, bonjour Mike D’Antoni), des problèmes d’automatismes et un sweep au premier tour des Playoffs pour finir en beauté après la rupture du tendon d’Achille de Kobe, cette campagne reste l’une des plus décevantes dans l’histoire des Lakers étant donné le talent présent dans l’effectif. C’est d’ailleurs la seule saison de Dwight Howard en Californie puisqu’il quitte Los Angeles pour Houston dès l’été 2013. Bref, un mauvais souvenir pour le pivot, surtout au vu de sa relation tendue avec le Black Mamba. Les deux n’ont jamais vraiment réussi à s’entendre, que ce soit sur le terrain ou tout simplement dans la manière de percevoir le basket.

Quand il est revenu sur son passage dans la Cité des Anges lors du podcast, Dwight Howard n’a pas hésité à souligner le fait que jouer avec Kobe pouvait être difficile.

“Je ne veux pas offenser Kobe, je pense qu’il est meilleur que Jordan, je pense qu’il était capable de faire tout ce que Jordan faisait, mais en mieux. Mais je ne pense pas qu’il rendait ses coéquipiers meilleurs. Par exemple, Andrew Bynum, je ne pense pas qu’il ait grandi en jouant avec Kobe Bryant. Je pense que son plafond a été rabaissé car il a joué avec Kobe, parce que Kobe avait besoin du ballon.”

Si le début de sa déclaration va évidemment faire le buzz et permettre à certains sites de faire du clic en axant sur un débat inutile entre Jojo et Bryant, c’est vraiment la suite qui est intéressante. Dwight Howard n’est pas le premier à dire que Kobe ne rendait pas les autres meilleurs. On se rappelle qu’en 2004, au moment de son départ vers Miami, Shaquille O’Neal avait déclaré la même chose après avoir enchaîné les clashs avec Bryant. Ce n’est un secret pour personne, l’arrière légendaire des Lakers aimait avoir la gonfle dans ses mains et shooter entre 20 et 30 fois par match. C’était son jeu, souvent pour le meilleur mais parfois aussi pour le pire. Maintenant, de là à dire qu’un jeunot comme Andrew Bynum n’a pas grandi en jouant avec Kobe, c’est peut-être un peu fort de café. Evidemment que Bryant n’était pas un joueur qui impliquait parfaitement ses coéquipiers ou qui se mettait volontairement en retrait pour permettre à un jeune pivot d’exploser. Mais à travers son éthique de travail, son professionnalisme, sa connaissance du jeu et son leadership, le Black Mamba pouvait apporter beaucoup d’autres choses à ses coéquipiers afin qu’ils maximisent leur potentiel. Et puis il ne faut pas oublier que Bynum a remporté deux titres aux côtés de Bryant en 2009 et 2010 et c’est vraiment durant ses années Lakers qu’il a bien progressé jusqu’à devenir All-Star et membre de la All-NBA Second Team en 2012, juste avant de se faire transférer à Philadelphia dans le cadre du trade de… Dwight Howard à Los Angeles. Ensuite, Andrew a disparu de la circulation à cause notamment de ses genoux mais également un professionnalisme douteux.

Etant donné le fiasco Dwight Howard aux Lakers, cette déclaration n’est pas très surprenante. Il ne remet évidemment pas en cause le talent du Black Mamba, qu’il considère donc supérieur à Jordan (really ?), mais plutôt sa capacité à tirer le meilleur de ses coéquipiers. Et là il y a un vrai débat.

Source : The No Chill Podcast