Joel Embiid a roulé en 4×4 sur la raquette des Nets : 39-13-6 en 28 minutes, c’était très sale

Le 29 mars 2019 à 05:53 par Bastien Fontanieu

Joel Embiid
Source image : NBA League Pass

On attendait avec impatience cette rencontre entre Nets et Sixers, elle a en fait très rapidement viré vers les hôtes, notamment grâce à un énorme Joel Embiid. Le monstre de Pennsylvanie a été extrêmement dur avec les intérieurs de Brooklyn.

Ce n’est pas faute de l’avoir répété. Jarrett Allen, on adore, on aime le côté kamikaze, la coupe afro, les contres stratosphériques, ce côté col bleu qui va très bien aux Nets et son efficacité qui permet à la franchise new-yorkaise de probablement retrouver les Playoffs. Le problème, c’est que le pivot a tendance à prendre la sauce face à de gros intérieurs du circuit. Et quand vous rencontrez Joel Embiid, chez lui, qui est frustré d’avoir perdu des matchs à la con dernièrement, ça peut faire très mal. On peut désormais avoir la confirmation du jeune Allen, car ce que lui a mis Joel a été d’une rare violence, dès le début de match. Certes, Jarrett n’était pas seul, mais Joel ne l’était pas non plus. Pas moins de 16 points dans le premier quart, des filoches à trois-points dans tous les sens avec un bandeau de Tortues Ninjas habituellement réservé à Jimmy Butler, et tout ça pour ensuite laisser sa place à… Boban Marjanovic, qui lui aussi a fait un festin. Entre le taf de Joel et celui de Boban, c’était beaucoup trop pour un secteur intérieur qui aurait probablement eu besoin d’un semi-remorque pour ralentir les baobabs d’en face. Après avoir pris une avance de plus de 10 points en début de match, les Sixers ne vont quasiment jamais regarder dans le rétro et vont dominer leur rencontre avec aisance. Redick, qui avait particulièrement abusé à Orlando en début de semaine, était bien plus en jambes et donc relou à défendre. Ben Simmons et Mike Scott, de leur côté, ont aidé tout aussi efficacement.

39 PTS | 13 REB | 6 AST@JoelEmbiid leads the @sixers to victory, & becomes the first Sixer since Charles Barkley (5 in 1991-92) to record five games of at least 30 PTS, 10 REB, 5 AST in a single season! #HereTheyCome pic.twitter.com/kmxNF8lgZK

— NBA (@NBA) 29 mars 2019

Mais le spot de patron de la soirée revenait forcément à Embiid. Comment faire contre un type qui, de base, affirme qu’il est le joueur le plus indéfendable de la Ligue ? On en a connu des loustics qui affirment cela, mais le pivot suit ses paroles avec des actes. Et après avoir fait un carnage récemment dans la raquette des Bucks, c’est celle de Brooklyn qui a dû faire drapeau blanc en moins de 30 minutes. Jugez plutôt la performance : 39 points, 13 rebonds, 6 passes et 3 interceptions en… 28 minutes. Eh, 12/20 au shoot, 3/4 de la buvette et 12/16 aux lancers en rab. Le monstre n’a même pas eu besoin de jouer une demi-heure pour poser un 40-10-5 dans la raquette d’en face. Plus les Playoffs approchent, plus Joel s’énerve. Et sachant que l’intéressé a été pas mal exposé l’an dernier face aux Celtics, un doux sentiment de revanche devrait émaner de Philadelphie et de son meilleur joueur. La bonne nouvelle, c’est qu’un Jojo énervé ça peut faire des dégâts. La mauvaise nouvelle, elle est pour les Nets, c’est que l’affiche de cette nuit pourrait être celle du premier tour des prochains Playoffs. Quand on voit ce qu’Embiid peut faire sur un aussi court temps de jeu, sachant qu’il n’y a pas la moindre solution à proposer côté Brooklyn hormis appeler l’ONU, on prie de toutes nos forces pour Kenny Atkinson et sa clique afin qu’ils ne croisent pas la route du Process. Une série en quatre matchs minimum sans l’avantage du terrain serait plus ou moins l’équivalent d’un nouveau Conjuring dans les salles. Une horreur, tournée par Joel Embiid et avec l’intégralité du secteur intérieur des Nets dans le casting.

Est-ce qu’on retrouvera Embiid face aux Nets dans deux grosses semaines, pour l’ouverture des Playoffs ? Si c’est le cas, et que vous n’êtes pas fan de Brooklyn : sortez le popcorn, ça pourrait être assez incroyable…