One Last Time : Dirk Nowitzki et Dwyane Wade se sont affrontés une dernière fois, à l’ancienne

Le 29 mars 2019 à 05:53 par Bastien Fontanieu

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Source image : NBA League Pass

C’est fait. Et ce sera désormais de l’histoire ancienne. Pour la dernière fois dans leurs illustres carrières, Dwyane Wade et Dirk Nowitzki se sont affrontés dans un match qui, comme par hasard, a été serré jusqu’au bout.

Ils seront liés l’un à l’autre pour toujours. C’est comme ça. Pour de nombreuses superstars ayant remporté des titres en NBA, il y a eu des ennemis, des rivaux. Des adversaires de grande taille, très grande taille, qui se sont donnés au maximum sur la plus grande des plateformes. Qui prennent leur retraite quasiment en même temps ? Là on est sur quelque chose de plus rare. Et pourtant, ce jeudi à Miami, il y avait ce sentiment de dernière fois. Dernière fois qu’on verra tout simplement Dirk et Wade sur un parquet dans la Grande Ligue. Certes, il reste encore deux semaines de saison régulière, et on ne sait pas encore ce que Nowitzki va nous réserver cet été, mais on ne pouvait nier qu’il y avait ce petit quelque chose de plus à l’American Airlines Arena, et ce n’était pas que le public slovène venu encourager ses deux pépites balle en main. Wade et Dirk, comment peut-on vraiment les séparer quand on regarde leurs trophées ? Les conférences ne sont pas les mêmes, les postes non plus, les fans non plus. Pourtant, la photo est bien là, intouchable. Celle de deux hommes qui, à Dallas, se marraient sur la table de marque, juste avant de rentrer en jeu. Sachant très bien que leurs plus belles batailles ont eu lieu l’un face à l’autre. En ce qui concerne le match de cette nuit ? Dirk a rentré quelques bombes, mais en a loupé une clutch sur l’aile en toute fin de match. Wade a terminé le business comme un grand, avec du lancer-franc et un petit double-pas ligne de fond. This is my house pour rappel, pas le finish le plus spectaculaire de l’histoire, surtout quand on connaît l’historique partagé par les deux hommes, mais une rencontre suffisamment serrée pour se croire parfois en 2006, et parfois en 2011.

So many years of memories between 2 NBA Legends!

Tonight we enjoy One Last Showdown! #DwyanevsDirk pic.twitter.com/CGn6FEGzIv

— Miami HEAT (@MiamiHEAT) 28 mars 2019

Car c’est bien ça qui unira Wade et Nowitzki à tout jamais. D’abord, la première bague de l’arrière, en 2006. Scénario incroyable, le Heat qui se fait enfoncer sur les deux premiers matchs avant de suivre ce jeune numéro 3 aux épaules luisantes et le regard perçant. La suite on la connaît, quatre victoires de suite pour Miami et premier titre dans l’histoire de la franchise. Cheveux longs, maillots sortant de son short, Dirk félicite Wade, tête baissée. L’Allemand le sait, il n’aura pas 36 000 opportunités de remporter une bague. S’il en obtient une autre cependant ? Il la saisira à deux mains. Et alors si c’est contre Miami et D-Wade, ce sera cerise sur le schwarzbrot. Cinq ans plus tard, nous y sommes, en 2011. Scénario là aussi incroyable, les Mavs ne sont clairement pas favoris face aux Heatles de LeBron et compagnie et le Game 1 nous laisse présager une première bague pour le King, la deuxième de Wade. Et puis non, finalement, la promesse faite par Dirk à lui-même est tenue. La suite on la connaît, le géant réalise des Finales somptueuses, Miami s’incline en six matchs et le compteur est à égalité maintenant que Dallas remporte… son premier titre dans l’histoire de la franchise. Malheureusement, il n’y aura pas d’autres retrouvailles au mois de juin. Mais nombreuses seront les occasions, entre 2003 et 2019, où Wade et Nowitzki vont se régaler comme nous régaler en régulière. Deux compétiteurs hors-normes, deux leaders exemplaires, deux joueurs all-time qui partiront prochainement avec classe.

Hier soir, il y avait un peu de nostalgie, de tristesse, et une pointe de satisfaction. La joie d’avoir pu observer une dernière fois deux titans du basket s’affronter, même à des années lumières de leur prime. On a connu les duels entre Dirk Nowitzki et Dwyane Wade, et c’est tout ce qu’il faut retenir. Merci monsieur, ce fût extraordinaire.