Malcolm Brogdon sera absent six à huit semaines : les Bucks vont devoir s’adapter, on appelle ça un bon boulot de printemps

Le 17 mars 2019 à 10:29 par Giovanni Marriette

rouleaux de printemps
Source : chefsimon.com

C’est la nouvelle qui a un peu terni le week-end de Giannis et ses fanzouzes, Malcolm Brogdon sera donc absent pour six ou huit semaines, et ratera donc toute la fin de la régulière ainsi que – très probablement – le début des Playoffs. Et si on ne parle pas littéralement de l’une des “stars” de l’équipe, ceux qui suivent les Bucks de près ou de loin savent à quel point le ROY 2017 est important dans le système de Mike Budenholzer.

64 matchs disputés cette saison pour Malcolm Brogdon, 64 titularisations. Voilà déjà l’une des preuves de l’importance du garçon au sein du groupe le plus performant de NBA cette saison. Auteur de son meilleur exercice en carrière pour sa troisième saison chez les grands, celui qui a victorieusement tenu tête au duo Embiid/Saric dans la course au ROY 2017 est désormais un pion majeur de la meilleure équipe de la Ligue, relai parfait de Coach Bud sur le terrain, et capable de faire absolument tout ce qui est nécessaire pour rendre son équipe meilleure. Attaquant parfois discret mais toujours efficace, défenseur correct, plus que correct même, il est surtout ce tampon qui permet à son coach de gérer ses rotations à la perfection. Ce qui différencie le frère de Dewey, Francis et Reese de pas mal de meneurs de la Ligue ? Son adresse évidemment, Malc’ faisant partie cette saison de ce fameux groupe des 180, ceux qui affichent des moyennes de 50,40 et 90% au tir, au tir à 3-points et aux lancers. Les autres fifous à avoir déjà squatté ce club si famous ? Steve Nash, Larry Bird, Reggie Miller, Stephen Curry, Kevin Durant, Dirk Nowitzki et Mark Price, merci de ne pas vous étouffer. Un vrai orfèvre, une valeur sûre qui modère également le feu qui brûle en Eric Bledsoe et les soirées sans de Khris Middleton au scoring, bref le genre de mec dont il est difficile de se passer lorsque l’objectif est de gagner chaque match joué.

Mais cet orfèvre, ce tampon, et bien Mike Budenholzer, Giannis Antetokounmpo et tous les mecs aux noms relous à écrire vont devoir s’en passer au moins jusqu’au premier tour des Playoffs, même si la franchise espère évidemment une guérison un peu plus rapide que prévue. Déchirure mineure au pied droit, fallait pas taper dans un tas de terre, et voilà que les Bucks vont devoir trouver les ressources pour pallier l’absence de l’un de leurs titulaires indiscutables. Lors des cinq rencontres déjà ratées par Brogdon c’est Tony Snell aka le goéland qui avait pris place dans le cinq, mais l’ancien architecte d’Atlanta possède évidemment bien plus d’un tour dans son sac, et c’est peut-être bien pour ça qu’il sera élu dans trois mois Coach Of The Year pour la deuxième fois de sa pourtant courte carrière en tant que coach en chef. Tony Snell donc, aux côtés d’Eric Bledsoe, ou même George Hill à la mène avec un Rico qui rebasculerait poste 2, voilà les deux options les plus logiques pour débuter les matchs, en sachant que tout ça reste des noms sur une feuille puisque c’est bien souvent Giannis qui demande à tout le monde de s’écarter pour aller se pendre au cercle comme un catcheur-acrobate. L’absence de Brogdon qui permettra peut-être également à des mecs comme Patoche Connaughton, Donte DiVincenzo ou Sterling Brown de se montrer un peu plus qu’à l’accoutumée, histoire que tout le monde se rende bien compte de la profondeur du roster des Bucks cette saison…

Sacré test mine de rien, jamais facile de perdre l’un de ses titulaires pour un mois, surtout à une période où l’on souhaite faire ses derniers petits ajustements. De péril en la demeure il n’y absolument pas, mais sacré test mine de rien.