Sophomore de l’Année 2018-19 : le Rookie Of the Year 2018 a déjà confirmé, pour les autres on attendra 2019

Le 01 janv. 2019 à 08:11 par Giovanni Marriette

Ben Simmons
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Journée spéciale ranking sur TrashTalk, et comme chaque début de mois on s’amuse à classer nos petits protégés par catégorie et de 1 à 10, selon les stats, les bilans, les impressions laissées by night et bien sûr une part de subjectivité nécessaire dans ce bas-monde. On enchaîne dès à présent avec les sophomores, ceux-là même qui nous avaient fait rêver la saison passée… et qui peinent, pour certains, à en faire de même cette saison. Allez, sophomorons.

statistiques arrêtées au 31 décembre

#10 Bam Adebayo

Malgré le creux de la vague visité par le Heat avant de se reprendre ces dernières semaines, Monsieur Edrice n’a pour sa part… pas observé de pause. Déjà quatre clean-sheets pour lui cette saison, dont un fabuleux 8/8 face aux Cavs, preuve d’une application grandissante et surtout d’une capacité à monter tellement haut que personne en NBA ne semble capable d’aller le chercher. Finisseur redoutable sur alley-oop, il est peut-être celui qui fait le plus kiffer Dwyane Wade pour sa dernière danse. Physique d’un autre âge, skills en développement, désolés Messieurs Winslow ou Richardson mais il est peut-être bien là le futur de Miami.

Statistiques 2018-19 : 7,6 points et 6,9 rebonds à 53,8% en 21 minutes

#9 Lonzo Ball

Entrée fracassante de Zo dans ce Top 10 des presque débutants. Rajon Rondo out, Lonzito a du mettre les bouchées doubles depuis quelques semaines et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a une grosse mâchoire. Un triple-double à Charlotte, une masterclass malgré la défaite du côté de chez son poter De’Aaron Fox, et globalement un profil de two-way player qui se dégage puisque peu de meneurs de la Ligue ont réussi à réellement le dominer. Les stats ont baissé (LBJ curse) mais le shoot va mieux, l’instinct du passeur est toujours là, la présence de LeBron ne peut être que bénéfique alors que demande le peuple, à part de ne surtout pas retirer le bâillon mis sur la bouche du daron en début de saison.

Statistiques 2018-19 : 9,6 points, 5,1 rebonds, 5,1 passes et 1,5 steal en 29,6 minutes

#8 Lauri Markkanen

Seulement huitième de notre ranking mais amené à grimper quelques marches au fur et à mesure de la saison. A peine revenu aux affaires, l’homme venu du froid a déjà annoncé la couleur : c’est bien lui le boss à Chicago, et pas l’homme qui a peut-être volé le Slam Dunk Contest 2016 à Aaron Gordon. 24 points à 8/12 dès son troisième match de reprise et face au Thunder s’il vous plaît, la barre des trente points passée à deux reprises en trois jours et déjà une quarantaine de bombasses balancées du parking depuis son retour, on appelle ça un come-back réussi. Attention tout de même à ne pas gagner trop de matchs, il ne faudrait pas se faire bencher pour cause de “trop de talent”…

Statistiques 2018-19 : 17,2 points et 7,5 rebonds en 30,6 minutes

#7 Jarrett Allen

Il est là le kamikaze du mois. On était parti sur des chapeaux de roue, et si Jarrett ne peut résolument pas mettre de chapeau, on connaît un roux qui n’est pas heureux de l’avoir croisé en décembre. Blake Griffin pour ne pas le nommer, mais aussi Anthony Davis ou LeBron James, autant de superstars qui auront goûté aux immenses paluches du sosie capillaire de Julius Irving. Doué en attaque, courageux en défense même s’il ne sera jamais le nouveau Ben Wallace, Jarrett fait partie des raisons pour lesquelles on regarde absolument tous les matchs de Brooklyn cette saison, et Jared Dudley n’en fait pas partie. Spécialiste des énormes débuts de match, installé comme jaja comme boss de la raquette des Nets, le futur lui appartient déjà, à Brooklyn ou ailleurs.

Statistiques 2018-19 : 11,6 points à 58% au tir, 8,1 rebonds et 1,4 contre en 26,6 minutes

#6 John Collins

Entrée là-aussi sans sommation pour l’intérieur voltigeur des Hawks. Le seul Faucon qui va plus haut qu’un vrai faucon, le seul mec de la ville capable de gérer les ampoules des lampadaires sans échelle, depuis qu’Omari Spellman a pris 400 kilos en un an. Machine à highlights, machine à double-doubles, quasiment 60% au tir, Johnny va bientôt nous sortir un perfect du genre 18/18 et vous ne viendrez pas dire qu’on vous a pas prévenu. Son association avec Trae Young est l’unique raison qui fait venir les fans à la salle, et quand il mangera plus de deux repas par jour c’est un monstre indéfendable qui naîtra sous vos yeux.

Statistiques 2018-19 : 18,5 points à 57,9% au tir et 10,1 rebonds en 29,4 minutes

#5 Donovan Mitchell

Le mois de décembre touche à sa fin et Donovan Mitchell… n’a toujours pas réellement entamé sa saison. On parle d’un mec qui tourne à 20 pions par soir, d’accord, mais on parle surtout d’un mec que l’on pensait capable d’en planter dix de plus par match. Les soirées off restent beaucoup trop nombreuses et si le bilan du Jazz n’est pas à proprement parler catastrophique, la densité de la Conférence Ouest ne pardonne pas à une franchise dont le leader n’assure pas. Le talent n’est pas parti du jour au lendemain mais c’est plus un problème de constance qui se pose, tant Spida est capable de passer à côté d’une soirée. Objectif réussir huit matchs sur dix au lieu de quatre, et on le retrouvera – logiquement – un peu plus haut dans le classement le mois prochain.

Statistiques 2018-19 : 20,5 points, 3,5 rebonds, 3,4 passes et 1,7 steal en 32,3 minutes

#4 Jayson Tatum

Stats un peu moins ronflantes que certains de ses camarades, mais à mettre en parallèle, évidemment, avec la qualité du roster de Brad Stevens, et c’est d’ailleurs là que le bât blesse pour le nouveau meilleur pote de Kobe. Le souci cette saison ? Il est bien plus facile d’être un héros dans une rotation à sept qui joue sa vie tous les soirs (coucou les Playoffs 2018) que dans un groupe de dix ou douze mecs interchangeables (coucou Gordon Hayward). Résultat des courses Jayson Tatum a vu ses statistiques moyennes augmenter, certes, mais difficile d’exploser à la face du globe aux côtés de Kyrie Irving et toute la bande. Au demeurant Tatum reste bien entendu un magnifique joueur, encore très jeune, et on ne se cachera pas derrière de trop rapides espérances pour cracher sur son début de saison.

Statistiques 2018-19 : 16,3 points et 6,5 rebonds en 31,2 minutes

#3 Kyle Kuzma

Il est là l’homme qui bénéficie le plus, pour l’instant, de la présence de LeBron à ses côtés. Kyle a de la gâche pour prendre des tirs, alors il les prend, et il les rentre. Plusieurs barres des trente explosées, une menace persistante de près comme de loin, et la place honorifique, mais plutôt cool, de deuxième menace offensive des Lakers de LeBron James. Très peu de coups de froids en décembre, 11 et 14 puntos pour ses deux sorties les plus discrètes, et une problématique de plus en plus dérangeante pour les adversaires au moment d’aller prendre LBJ à deux ou trois. Car un Kuzma c’est comme un bébé, ça ne se laisse pas seul. Sinon ça sanctionne, et quelques dizaines de franchises commencent à connaître la chanson.

Statistiques 2018-19 : 18,7 points, 5,9 rebonds et 2,5 passes en 33,1 minutes

#2 De’Aaron Fox

La vraie bonne surprise de la cuvée 2018 c’est lui et personne d’autre. Après une première saison faite de petits pépins physique et d’apprentissage, le meneur des Kings est déjà en train de tout exploser sur son passage. Les Hawks ont été rayés de la carte, le Thunder et les Cavs portent encore la marque de ses dix doigts sur la joue, et on est peut-être simplement en train de parler du joueur… le plus rapide de toute la Ligue, sorry Messieurs Westbrook et Felton. Rien que ça parle de Fox comme d’un potentiel All-Star, on vous laisse donc tirer les conclusions qui s’imposent. Si les Kings sont redevenus l’une des franchises les plus dingues à voir jouer de toute la Ligue, le petit renard n’y est évidemment pas étranger, alors… pourvu que ça dure.

Statistiques 2018-19 : 18,3 points, 7,7 passes et 1,7 steal en 31,9 minutes

#1 Ben Simmons

Ca y’est, Benny a démarré sa saison. Le déclic est tout trouvé et on ne pourra pas l’enlever à Jimmy Butler, car c’est bien depuis l’arrivée de l’ancien vilain petit canard des Wolves que le ROY 2018 est redevenu quelqu’un qui pèse dans le game. Trois triple-doubles et demi en décembre, 16/9/8 de moyenne et un rôle de leader retrouvé, quand Joel Embiid s’occupe du scoring et de l’enforçage, quand Butler rameute les troupes au besoin. Toujours pas de trace néanmoins d’un quelconque bout de tir, ce qui nous fait toujours autant flipper quant au potentiel du garçon. Mais le potentiel est ce qu’il est, aujourd’hui on parle de l’instant présent. Et à l’instant présent, Ben Simmons est clairement le meilleur sophomore de NBA.

Statistiques 2018-19 : 16 points, 9,3 rebonds, 7,9 passes et 1,4 steal en 33 minutes

Mais aussi…

Josh Hart, car c’est un classement sophomore, pas un classement des meilleurs jeunes de Los Angeles, Luke Kennard même s’il est trop pâle, D.J. Wilson même s’il ressemble à Eddy des Anges, Terrance Ferguson dont l’impact ne se ressent pas dans les statistiques, Bogdan Bogdanovic car on a peur de se faire sniper si on ne le mentionne pas, Dennis Smith Jr. un peu trop absent, Dillon Brooks qui l’a trop été, Jordan Bell encore bourré de juillet, Josh Jackson qui a croisé les Monstars, Zach Collins qui fait zizir mais qui a vraiment une sale gueule, Markelle Fultz aka le mec dont la carrière est la plus bizarre au monde, Malik Monk qui tape à la porte des dix, à moins que ce ne soit Jonathan Isaac, même si on l’aimerait bien que ce soit Frank Ntilikina.

Voilà pour ce deuxième opus de ce ranking spécial sophomores, on se donne rendez-vous dès le mois prochain pour de nouvelles aventures. Et n’oubliez pas d’être patients avec les jeunes pousses, faudrait pas qu’elles pourrissent avant d’avoir mûri.