Les Bucks haussent le ton à Toronto : 104-99, ça fait 2-0 cette saison, et une belle bande de freaks qui frappent à la porte

Le 10 déc. 2018 à 09:35 par Giovanni Marriette

Mike Budenholzer
Source image : YouTube

On avait enfin droit cette nuit à un vrai choc entre les Raptors, leaders de la Conférence Est, et les Bucks, parmi leurs plus féroces contenders cette saison. Enfin, car la dernière rencontre entre les deux franchises avait dû se joueur sans… Giannis Antetokounmpo ni… Kawhi Leonard, les coachs Nick Nurse et Mike Budenholzer préférant se livrer à une partie de poker menteur plutôt qu’à un vrai match de basket. Mais pas de mauvaise surprise cette fois-ci car tout le monde était bel et bien présent cette nuit à la Scotiabank Arena. Allez, debrief.

En sortie de défaite, les Raptors devaient asseoir au plus vite une première place durement acquise depuis le début de saison. Les Bucks avaient quant à eux l’objectif de hausser les épaules et de gonfler les pecs afin de montrer à la bande à Kawhi que la régulière ne serait pas un long fleuve tranquille. Tout était réuni, everybody on the floor, et à ce petit jeu ce sont… les Bucks qui étaient apparemment le mieux préparés. Déjà vainqueurs de l’Acte 1 le 30 octobre dernier dans le Wisconsin, les hommes de Coach Buddy ont donc cette fois-ci investi le Canada afin de faire vivre à leurs adversaires une deuxième défaite consécutive et même une troisième sur les quatre derniers matchs, premier moment de flottement dans une saison jusque-là réussie en tous points. On ne va pas se mentir, il n’y a pas le feu au lac dans la maison dino, même si les performances de Kyle Lowry notamment commencent à inquiéter. Petite infographie, car parfois quelques chiffres valent mieux qu’un exposé :

Kyle Lowry

Une nouvelle perf fantomatique pour un mec qui lâchait jusque-là sa meilleure saison en carrière et qui s’était imposé comme l’un des… deux meilleurs meneurs de la Conférence Est depuis un mois et demi. Impossible du coup de ne pas mettre en lien les performances du meneur avec les résultats de son équipe, aussi on attend à Toronto un léger sursaut de la part de Kyle, même si hier soir son back-up hollandais VanVleet a largement porté le banc des Raptors avec 19 points à 5/7 du parking. Mais Toronto a beau avoir l’un des rosters les plus denses de la Ligue, pour que les Raptors dominent il faut… que les leaders dominent. Hello Kawhi, t’as pas l’impression que t’as un peu raté ton rendez-vous de la nuit ? Bah ouais, gros match en défense une fois de plus pour l’ancien et futur DPOY, mais en attaque ça pêche, et résultat des courses Serge Ibaka se croit investi d’une mission divine et envoie onze tirs du parking. Le seul qui aura finalement tenu son rang ? Cet énergumène de Pascal Siakam, toujours aussi détère et toujours aussi candidat au MIP.

Mais cette nuit ce sont donc bien les Bucks qui auront géré au mieux le choc. Pas de George Hill cette fois-ci mais toujours le socle de base de Budenholzer, fait de beaucoup de Giannis (19 points et… 19 rebonds), de beaucoup de sauciflards de Brook Lopez (5/8 du parking cette nuit, ça va tout de suite mieux quand le gars a les yeux en face des trous), et de beaucoup d’agressivité du trio Brogdon/Bledsoe/Middleton. Un succès à l’ancienne, à la dure, acquis grâce à une énorme défense qui nous donne des envies de Raptors-Bucks en Playoffs. Et en parlant de série ça fait donc 2-0 Milwaukee, en attendant les Game 3 et 4 les 6 janvier et 1er février prochains…

Score final 104-99 et une belle opération pour les Bucks, sur le papier et dans les têtes. Côté Dinos il faudra rapidement se remettre la tête à l’endroit car derrière la meute aboie de plus en plus fort, et notre petit doigt nous dit que ce n’est que le début.