Interview – Matthew Dellavedova : “Nous voulons être la meilleure équipe de l’Est”

Le 08 juil. 2018 à 16:58 par Alexandre Martin

Matthew Dellavedova
Source : TrashTalk / Alexandre Martin

De passage à Paris dans le cadre de la sortie de sa première signature shoe – la Delly 1 – chez Peak, Matthew Dellavedova était présent hier après-midi à l’Intersport de la rue de Rivoli pour y dédicacer quelques t-shirts, jerseys et autres objets. TrashTalk a profité de l’occasion pour passer un peu de temps avec le meneur australien et lui poser quelques questions sur les ambitions du groupe Bucks, Giannis Antetokounmpo, les Boomers entre autres…

TrashTalk : tout d’abord, parlons de cette chaussure, parce que c’est la première fois que tu as une “signature shoe”. Une chaussure, avec ton nom dessus. Tu es là à Paris, en train de signer des articles pour les gens. Quel sentiment cela te procure ? Car d’habitude c’est le genre de chose qui est réservé aux superstars et ce n’est pas te faire offense que de dire que tu n’es pas une, pas encore (sourires complices)…

Matthew Dellavedova : Pas d’offense, pas d’offense (rires). C’est vraiment un drôle de sentiment. Je n’ai jamais cru que j’aurais un jour ma propre signature shoe. Je n’en ai même jamais rêvé. Je rêvais  de représenter l’Australie aux Jeux Olympiques et de jouer en NBA. Donc quand Peak m’a approché, je n’étais pas forcément très chaud au départ. Mais nous en avons beaucoup parlé et cela m’a semblé être une super opportunité. Et au final, bosser avec eux (Peak) a été vraiment top. […] Je suis vraiment méticuleux sur toutes les petites choses qui concernent ce que je porte aux pieds. J’aime me sentir proche du sol mais la chaussure doit être très solide car je pousse beaucoup quand je défends. Mais la chaussure doit aussi être légère et basse. Donc nous avons passé beaucoup de temps à travailler ensemble avec Peak. […] C’était une nouvelle expérience  mais j’adore la Delly 1 !

TT : Ok ! Parlons un peu de la saison passée. Tu as été blessé (tendon genou puis entorse cheville), comment l’as-tu vécu ?

MD : C’était très dur. C’est le plus grand nombre de matchs que j’ai manqués (44 en régulière) depuis que je fais du basket. c’était dur.

TT : Et maintenant, tu es à 100% ?

MD : Oh oui ! Je suis à 100%, impatient de démarrer le training camp et la prochaine saison ! Car cette année fut difficile et frustrante.

TT : Tout le Wisconsin attend la saison prochaine… (“Oh yeah” de Delly) mais avant de parler de la saison prochaine, parlons des derniers Playoffs. Vous (les Bucks) avez perdu en 7 contre Boston, quel était l’ambiance dans les vestiaires après ce match 7 ? Était-ce plus en mode ‘On aurait pu gagner’ ou en mode ‘Nous serons bien plus fort l’an prochain’ ?

MD : On était vraiment déçu parce que nous pensons que nous aurions pu aller plus loin. Nous aurions vraiment pu, nous en étions d’ailleurs très proches mais nous n’avons pas transformé cette opportunité en réussite donc c’était frustrant. En plus, ils (les Celtics) sont allés jusqu’en finale de conf où ils ont perdu en 7 contre les Cavs donc qui sait ce qui se serait passé si nous avions pu les battre.

TT : Le groupe est-il excité de bosser avec Mike Budenholzer ?

MD : Oui ! il a une magnifique réputation et a déjà fait de très belles choses à Atlanta. Nous allons avoir une grosse défense la saison prochaine et le mouvement de balle qu’il y a avaitchez les Hawks étaient vraiment top. Si nous arrivons à reproduire cela…

TT : Ok mais vous avez un joueur très spécial qu’il n’y avait pas à Atlanta. Avec Giannis Antetokounmpo dans votre équipe, vous devez faire en sorte qu’il ait pas mal de ballons, non ?

MD : (grand sourire). Oui, évidemment ! (rires) c’est une décision plus intelligente.

TT : En parlant de Giannis qui sort d’une saison énorme, penses-tu qu’il est le meilleur joueur de la conférence Est maintenant que LeBron James est parti chez les Lakers ?

MD : Oui. (sur un ton très sûr). Oui ! Le truc avec Giannis est qu’il est tellement meilleur à chaque saison. Il pourrait être MIP tous les ans. Il est hallucinant. C’est un super coéquipier, un gros bosseur.

TT : Quelles seront les attentes de l’équipe la saison prochaine ? Êtes-vous dans un état d’esprit où vous vous dîtes que votre objectif est de rivaliser avec les Celtics, les Raptors et les Sixers qui étaient les meilleures équipes l’an dernier ?

MD : Clairement. Nous voulons être la meilleure équipe de l’Est, gagner la conférence Est et être en compétition pour un titre de champion. Je pense que c’est ce que notre objectif devrait être parce que si c’est notre but, nous allons devoir travailler pour faire ça.

TT : Peut-être… Si tout le monde est à 100% tout au long de l’année, peut-être que vous pouvez mais ce ne sera pas facile.

MD : Non, pas facile, ça ne l’est jamais. A Cleveland (en 2016), ça ne l’a pas été non plus.

TT : Nous parlions des Sixers, où Ben Simmons a montré un immense potentiel. Cela me donne envie de te demander ce que tu penses de l’équipe nationale d’Australie ? Parce qu’avec Ben Simmons, Dante Exum…

MD : Thon Maker, Patty Mills,

TT : Joe Ingles

MD : C’est un superbe joueur

TT : Toi

MD : Aaron Baynes

TT : Voilà qui fait une bonne petite équipe ! Vous espérez pouvoir rivaliser avec l’Espagne, la Serbie, les Etats-Unis ou la France et les meilleures équipes internationales ? Aux jeux Olympiques 2020 par exemple…

MD : Oui, nous sommes très excités concernant les “Boomers” et tout le monde adore jouer pour l’Australie. L’équipe est jeune mais a déjà de l’expérience. Donc nous jouerons pour la médaille d’or (en 2020) !

TT : Ok… cela pourrait être le titre de mon article (rires). Vous vous connaissez bien entre joueurs australiens de NBA ?

MD : Ben Simmons est plus jeune donc je le connais un peu moins. Mais Baynes est un de mes meilleurs amis. Je m’entends super bien avec Patty (Mills) et Joe (Ingles). Nous sommes tous très potes. Nous avons grandi en jouant ensemble. Depuis 2009, je joue avec Mills, Baynes et Ingles.

TT : As-tu parlé avec Joe (Ingles) de sa saison 2017-18 ? Son hallucinante saison…

MD :  Oui. Je lui ai dit “bon boulot” (rires). Sérieusement, il a été impressionnant ! Il joue dur, il est intelligent, il shoote bien, il peut faire de bonnes passes. C’est juste un super joueur de basket.

TT : Ok ! Une dernière question, un peu plus personnelle. Quel est ton meilleur souvenir des Finales NBA 2016 ? Pas le contre de LeBron ou le shoot de Kyrie, un souvenir qui t’es personnel.

MD : Après le match 7, ma femme, ma famille qui viennent sur le terrain et nous pleurons tous de bonheur. Mes parents prenaient les rebonds pour moi quand j’étais jeune, ma soeur m’a toujours suutenu. Donc à ce moment-là, j’ai tous les souvenirs qui remontent sur le chemin accompli pour en arriver là. Beaucoup d’émotions !

TT : Merci beaucoup Matthew !

MD : merci à toi !