Les Rockets prennent le lead face aux Warriors : 98-94, 3-2 Houston, qu’elle est belle cette série défensive

Le 25 mai 2018 à 07:24 par Giovanni Marriette

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Le Game 5 d’une série de Playoffs est souvent considéré comme son tournant potentiel, et encore plus sur Canal Plus lorsque les deux franchises sont dos à dos après quatre rencontres. Cette nuit était donc LA nuit, celle lors de laquelle il valait mieux éviter de remplir sa couche. Un paquet de mecs l’ont pourtant fait, et au petit jeu de qui se fait le plus dessus, ce sont… les Warriors qui l’ont “emporté”. Les temps changent, c’est Claude MC qui le dit.

Tout était réuni pour un match all-time, le genre de 140-135 après deux prolongations et sponsorisé par Narta. Mais comme lors des Games 3 et 4, c’est étrangement la défense qui aura pris le pas sur le talent offensif des protagonistes, pourtant étiquetés comme parmi les plus fous de la planète. Trois matchs déjà que les Rockets n’ont plus dépassé les cent points pour désormais… deux victoires, ouatte the phoque comme dirait l’autre. Mais à bien s’y pencher, tout ça n’est peut-être pas une surprise. Les arrivées de Luc M’Bah A Moute (bien qu’absent sur la série), P.J. “Rodman” Tucker et Chris Paul ont fait passer les Rockets du statut de blague défensive à celui de forteresse, Trevor Ariza et Clint Capela ont encore step up dans leur partie de terrain et à ce petit jeu-là… même James Harden se sort – parfois – les doigts de la barbe arrière. Résultat ? Voilà le genre de match auquel on assiste, ce genre de rencontre où même les Warriors ne semblent plus trouver aucune solution, jusqu’à en perdre la tête dans les moments cruciaux.

Passé le temps de l’analyse d’un money time aussi chelou qu’un jour sans fromage (on en parle ICI), que peut-on analyser de ce Game 5 entre les deux probables deux meilleures équipes de la saison ? Le match catastrophique d’adresse de James Harden (5/21 au tir dont 0/11 du parking, 6 balles perdues) tout d’abord, mais à relativiser tout de même car l’important est avant tout de gagner les matchs, comme ne le disait pas Pierre de Coubertin. James Harden a été dégueulasse au tir, James Harden a encore choke au plus mauvais moment, mais il a cette fois-ci pu s’effacer… au profit de plusieurs de ses coéquipiers, luxe qu’il ne pouvait se permettre à l’époque où Manu Ginobili lui apprenait encore la vie. Car Chris Paul, pour ne pas le nommer, a montré cette nuit qu’à défaut d’en être le franchise player… il était bel et bien le daron des Rockets. Aucun ballon perdu, des shoots incroyables en deuxième mi-temps après une première période digne de son collègue du backcourt, c’est bien CP3 qui a tenu la baraque cette nuit, et c’est bien son état de santé qui pourrait décider de la suite des évènements… Big up également à Eric Gordon, qui aura, lui, porté les balls quand il le fallait en rentrant notamment le trois et les lancers de la gagne. Capela ? Tucker ? Ariza ? Une fois de plus au rendez-vous, car quand vous tenez la plus grande force de frappe offensive all-time à moins de 95 points pour la deuxième fois de suite, ce n’est pas uniquement à cause des Pampers trouées des adversaires.

Car il s’agit bien de ça côté Warriors. Ou plutôt côté Wa??io?s. Car ces Warriors en quête d’un back-to-back, on ne les reconnait plus depuis quelques matchs. Un Durant saignant d’entrée mais effacé par la suite, des Splash Bro efficaces mais dont la flamme est aux abonnés absents, et surtout des choix de Steve Kerr… étonnants. On pense par exemple à la mise au ban de vétérans comme JaVale McGee et Zaza Pachulia, oubliés comme de vulgaires Worlds Apart, à l’utilisation bien légère de valeurs sûres en Playoffs comme Shaun Livingston ou David West, alors que les jeunes Jordan Bell, Kevon Looney ou Quinn Cook ont montré cette nuit l’étendue de leur inexpérience. Qu’on soit d’accord tout de suite, quand t’as Durant, Thompson, Curry et Green sur le terrain, TU NE PEUX PAS laisser Quinn Cook tirer. Tu ne peux pas Stevie, pas au Game 5 d’une finale de Conférence.

Résultat des courses ? Un Chris Paul en mode Point God qui fait oublier les errements de son barbu préféré, des Dubs en quête d’identité (la mairie c’est par là, le service est au premier étage) et voilà comment les Rockets mènent désormais 3-2 dans une série qui est loin d’avoir offert toutes ses surprises. Prochain acte dans la nuit de samedi à dimanche à 3h du matin. Et ce sera soit un Game 7, soit un véritable tremblement de terre, un typhon sur la mer, un grand coup de tonnerre qui viendra nous emporter.

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