Le masque de Joel Embiid ne l’empêche pas de parler : “Je me vois comme le meilleur défenseur de la Ligue”

Le 22 avr. 2018 à 02:28 par Hugo Leroi

Joel Embiid
Source image : Youtube

A peine de retour, Joel Embiid a profité de son premier match en postseason pour sortir une énième punchline dont il a le secret. Pour lui, il n’y a pas de meilleur défenseur pour le concurrencer dans la Ligue, n’en déplaise à Hassan Whiteside…

On le connait, le roi du Twitter Game. Confiant, trashtalkeur, grande gueule… Quand il s’agit de parler, Jojo est toujours là. Mais quand il faut poser ses cojones sur la table et prouver à tout le monde qu’on a le droit de l’ouvrir, il n’est pas le dernier non plus. En témoigne sa prestation pour son retour sur les parquets à l’occasion du Game 3, où il a étouffé la défense de Miami de son talent. Meilleur marqueur du match avec 23 points, ajoutant 7 rebonds et 3 contres, il a fait pleuré tous ses adversaires directs, Hassan Whiteside en premier. On questionnait récemment l’impact de ce dernier lorsque Joel n’était pas en face, on l’a très bien vu sur ce match : 13 minutes de jeu pour 5 points et 2 petits rebonds, dépassé d’entrée de jeu par la vivacité du Process. Bravant les coups, notamment ceux de Justice Winslow qui a essayé de lui enlever son masque en plein match, le Camerounais n’a pas bronché, et a montré qu’il était bien l’un des meilleurs pivots de la Ligue actuellement. Des deux cotés du terrain. Car s’il est efficace en attaque, Embiid n’oublie pas de défendre, loin de là, à tel point qu’il se considère comme le meilleur défenseur de la NBA, rien que ça, au micro d’ESPN :

“J’ai pensé qu’il était temps pour moi de revenir, spécialement après avoir vu à quel point le Game 2 a été physique. J’adore ces moments, j’adore être physique, j’adore le contact, j’ai donc estimé qu’ils [les Sixers, ndlr] avaient besoin de moi dans ce secteur. Je me vois comme le meilleur défenseur de la Ligue.”

Après avoir longtemps été incertain pour le Game 3, le Process a entrepris un retour plus que nécessaire pour remettre ses Sixers dans le droit chemin. Philly, très dépendant de son adresse à trois points durant les deux premiers matchs, avait bien besoin de son franchise player pour mettre les points sur les i. Et sous son masque de justicier, Embiid a imposé sa loi en attaque, mais aussi en défense, où il a été intraitable. Trois contres, gênant sans cesse les drives de Dragic et compagnie, changeant la trajectoire des shoots, il a montré qu’il était bien plus qu’un Dream Shaker, et il le fait depuis le début de la saison régulière. En effet, pour pouvoir faire que sa team se soit classée troisième en terme d’efficacité défensive, ainsi que compiler personnellement près de deux contres par match au sein d’une Ligue qui stretch aujourd’hui à foison, il faut se lever tôt. Mais Jojo est matinal, et il est bien présent dans la course non seulement au Larry O’Brian Trophy, mais aussi dans celle du titre de meilleur défenseur de l’année. Aux cotés des Rudy Gobert, Al Horford ou Paul George, il n’a pas à rougir. Son jeu de jambes excellent lui permet de garder beaucoup de joueurs, même les plus rapides, comme le faisait son idole Hakeem Olajuwon. Et même s’il n’est pas au niveau du Dream défensivement – on parle potentiellement du meilleur défenseur de l’histoire à l’intérieur – le Process aspire en tout cas à utiliser ses capacités physiques hors-normes pour aider ses potes de ce coté du terrain.

Grande gueule, arrogant, Joel Embiid peut l’être : il en a les moyens. Infernal face au Heat, il n’a même pas eu à forcer son talent lors du Game 4 qui se disputait la nuit dernière. Les Sixers rentrent à Philadelphie avec un bel avantage (3-1) et ils peuvent encore remercier Jojo pour sa présence sous les arceaux avec 5 blocks. Reste à savoir s’il sera un jour élu Meilleur défenseur de l’année, car même s’il demeure dans la discussion, cette année, c’est pour Rudy, on y croit. 

Source texte : ESPN