Manu Ginobili for ever : les Spurs reviennent de loin pour taper Dallas, lay-up de la gagne pour El Manu !

Le 17 déc. 2017 à 06:18 par Bastien Fontanieu

Ginobili
Source image : NBA League Pass

Alors que Dallas semblait se diriger tout droit vers une victoire à San Antonio, les Spurs ont réalisé un comeback de folie, ponctué par un panier de la gagne signé El Manu Ginobili : l’Argentin ne prendra jamais sa retraite.

Il avait déjà assassiné Boston, cette fois ce sont les Mavs qui ont vécu la spéciale. Un doux lay-up main gauche, après avoir effacé Wes Matthews de son pare-brise et fixé ses yeux sur l’arceau. Quelques secondes plus tôt, c’est le même quadra qui forçait une balle perdue de son adversaire sur remise en jeu, provoquant la panique totale des visiteurs. Réinstallons la scène, pour bien comprendre la violence du retournement de situation qui s’est déroulé au AT&T Center. Sur un trois-points signé Maxi Kleber qui était chaud-bouillant, Dallas mène 96 à 85, il ne reste plus que 4 minutes à jouer et le public présent commence à checker son téléphone. Sauf énorme connerie, ça sent donc la nouvelle victoire des hommes de Rick Carlisle face aux Spurs, quelques jours après avoir géré le business à domicile. En étant propulsés par leur duo d’Allemands, les Mavs ont confiance, font tourner l’horloge, mais Gregg Popovich a plus d’un tour dans son sac et l’entraîneur légendaire va tout simplement décider de couper le robinet : plus un seul panier autorisé pour Dallas, point barre. Celui qui laisse son attaquant marquer doit faire 12 000 pompes et nettoyer la salle avec une brosse à dents après la défaite. Message bien capté par les Spurs, qui installent un véritable mur dans leur propre moitié de terrain et ne vont tout simplement pas encaisser le moindre… point.

Zéro.

Pas un panier, ni même un lancer.

Un 13-0 venu de nulle part, porté par chaque membre du cinq, que Manu Ginobili va finir comme un grand. Il y a d’abord les shoots contestés, les passes mieux agressées, les horloges forcées, tout devient insupportable pour Dallas, sous les yeux d’un Dirk qui ne veut pas croire à un breakdown de son équipe. Bryn Forbes à distance, LaMarcus Aldridge au poste, soudain les 11 points de retard n’existent plus et le score est à égalité. Cataclysme chez les Mavs, sauf qu’ils ont encore la balle et la dernière possession pour eux, donc impossible de se louper… Welp. Remise en jeu de Matthews comme évoqué plus haut, balle perdue car il n’y a plus de temps-mort côté visiteurs, le public n’en croit pas ses yeux. Et au lieu de filer la gonfle à Aldridge ? C’est El Manu, en héros qu’il est depuis la naissance, qui s’isole en pick and roll avec son intérieur. Le terrain est espacé, la ligne de pénétration est ouverte, Ginobili dépasse son défenseur et dépose la gonfle dans les filets sous les cris des fans. Tsunami complet sur les pauvres Mavs, qui envoient une dernière ogive désespérée et désespérante. Game over ! Pendant que Joffrey Lauvergne balance sa serviette en l’air, Dejounte Murray célèbre ce comeback avec LaMarcus et la mascotte des Spurs est en roue-libre. Menés de 11 points à 4 minutes de la fin, les hôtes refusent de perdre et réalisent le retour de la nuit pour effacer la défaite de la veille à Houston. Incroyable ? Incroyable.

Et quand on voit comment joue Manu Ginobili cette saison, on se demande (1) s’il est humain, (2) s’il a vraiment 76 ans et (3) s’il prendra un jour sa retraite. Si c’est le cas, pitié, que ce soit le plus tard possible.

G I N O B I L I ‼️

He wins it for SAS.@spurs close out on 13-0 run, beat @dallasmavs 98-96. pic.twitter.com/l14yghfaXW

— NBA (@NBA) 17 décembre 2017

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