Robert Covington peut enfin kiffer le Process : focus sur un soldat de l’ombre trop souvent oublié

Le 14 déc. 2017 à 08:21 par Clément Hénot

Robert Covington
Source image : NBA League Pass

Après plusieurs années durant lesquelles les Sixers ont galéré à remporter 15 victoires sur une saison, et même après avoir fait la deuxième pire campagne de l’histoire en 2015-2016 avec seulement 10 wins, ils peuvent légitimement faire les malins plus facilement cette saison. En 27 matchs joués, ils en ont déjà remporté 6 de plus qu’à la fin de l’année 2016 ! The Process est en marche, et rien n’indique à l’heure actuelle qu’il va s’arrêter, pour le plus grand bonheur de Robert Covington.

Si l’on se fie à l’expression “l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt“, on peut supposer qu’à Philadelphie, on tape des giga nuits blanches. On parle souvent de l’or qu’ont Joel Embiid et Ben Simmons dans les mains, des shoots discrets mais efficaces de J.J. Redick, du trade de Jahlil Okafor, des coups de chaud de Dario Saric ou encore de la blessure estampillée « rookie des Sixers » de Markelle Fultz. Mais s’il y a bien quelqu’un qui n’a pas la lumière qu’il mérite dans cet effectif, c’est Robert Covington, valeureux soldat qui ne place jamais un mot plus haut que l’autre et qui continuera de faire son boulot à fond et sans sourciller. Une juste récompense après avoir pas mal bourlingué pour en arriver là.

En effet, Robby a eu un parcours sinueux avant d’être connu et reconnu, en plus d’avoir un prénom de mangeur de crustacés. On parle quand même d’un type qui avait la tronche de D.J. Mbenga pour ses premières apparitions dans le jeu NBA 2K car les développeurs avaient une immense flemme de le modéliser. Il n’a pas été drafté en 2013 et a d’abord dû faire ses gammes en D-League, notamment chez les Rio Grande Valley Vipers, avant de devoir « subir » les Sixers de l’époque où ils étaient la risée de la ligue. Covington pouvait prendre ses shoots malgré des pourcentages inférieurs aux actuels et défendait déjà dur, mais pendant ces saisons, gagner était quelque peu prohibé par la direction. Aujourd’hui, contexte différent oblige, on constate beaucoup plus aisément son importance.

Car le scoring, il s’en tape quelque part, Embiid et Simmons s’en occupent, du coup, il récupère les miettes et se concentre sur l’exercice des tirs à 3 points, où il tourne cette saison à presque 43% de moyenne. Ceci lui permet plus facilement de scorer ses 15 points par match tout en se chargeant d’éteindre l’attaquant adverse lorsqu’il doit protéger sa raquette. Il s’impose même parmi les meilleurs voleurs de ballons de la ligue avec plus d’une interception par match. On peut dire que la patience de Robert Covington a été récompensée, puisqu’après avoir enchaîné les défaites et s’être morfondu en attendant des jours meilleurs, il peut désormais viser plus haut dans la franchise qui lui a fait confiance à l’époque où il était un random. Aujourd’hui, c’est le plus ancien de l’effectif des Sixers et une pièce maîtresse du bon fonctionnement de la franchise. Ce qui valait bien 62 millions sur 4 ans, son récent nouveau deal.

En toute honnêteté, au vu de l’esprit et de la dureté qu’apporte Robert Covington sur le parquet, ce contrat est une offrande et une juste rétribution pour la patience du gonze. Il est d’ailleurs bien parti pour pouvoir montrer ses qualités en Playoffs, et prouver au monde entier que ses dirigeants ont vu juste à son sujet. Et au fait, aujourd’hui, le numéro 33 des Sixers est bien modélisé sur 2K et a bien sa propre tronche. La boucle est bouclée pour Roco.


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