Karl-Anthony Towns pour l’usage thérapeutique du cannabis : si ça peut prolonger sa carrière, on dit oui

Le 15 nov. 2017 à 17:20 par Benoît Carlier

Karl-Anthony Towns, Wolves, Kevin Garnett, sophomore
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Récemment interrogé sur le sujet, David Stern avait surpris du monde en se déclarant favorable à la légalisation du cannabis thérapeutique au sein de la NBA. Un avis que partage Karl-Anthony Towns.

Non pas que ce soit le dossier le plus urgent à traiter par Adam Silver qui a déjà réalisé énormément de choses pour tenter d’améliorer son bébé, mais le business de marijuana est en pleine expansion aux Etats-Unis et les athlètes ont généralement un avis sur la question. Approché par Al Harrington dans le cadre d’un documentaire sur la vente de beuh à usage médicinal, l’ancien patron de la NBA s’était positionné en faveur de son utilisation par les sportifs dans le cadre d’un traitement thérapeutique. La retraite semble lui avoir ouvert l’esprit et David Stern sait aussi adopter une politique progressiste pour rester en phase avec son temps. Déjà légalisée dans huit états américains concernant sept franchises NBA, la weed n’a toujours pas été tolérée au niveau fédéral mais le prédécesseur d’Adam Silver suggérait aux ligues sportives majeures de montrer l’exemple en supprimant l’herbe de Provence des produits illicites pour les athlètes blessés ou souffrants. Dans le cadre d’une interview pour ESPN, Karl-Anthony a précisé qu’il partageait l’avis de l’ancien big boss et que la marijuana pouvait être bénéfique pour soigner certains maux dont peuvent souffrir ses collègues de travail. S’il était commissionnaire de la Ligue, c’est même la première loi qu’il appliquerait.

“Je suis d’accord avec David Stern à propos de la marijuana. Sans parler des effets psychiques lors de la consommation d’herbe, on pourrait utiliser ses propriétés chimiques pour améliorer la vie des gens. C’est quelque chose que doit faire Adam Silver. Je n’ai pas de pouvoir là-dessus mais il faudrait légaliser la marijuana. […] Je pense que des discussions sont déjà en cours. Mais je regarde ça par rapport à ma propre expérience. Je n’ai jamais fumé, je n’ai jamais pris un joint, je n’ai jamais utilisé les propriétés de cette plante. Mais je croise beaucoup d’enfants autistes dans le New Jersey. Ma copine a un neveu autiste et j’ai réalisé que la marijuana pouvait faire beaucoup de bien aux enfants et aux adultes. […] Ce n’est pas parce que nous sommes des joueurs NBA que nous sommes des super héros. Certains d’entre nous remplissent les conditions pour utiliser de la marijuana médicinale pour améliorer leur vie et celle de leurs enfants ou leurs familles.”

Certains joueurs comme Mitch McGary ou Larry Sanders n’ont pas attendu l’autorisation de la NBA pour s’allumer un spliff ou deux. Mais ce n’est pas à eux que pense KAT quand il parle de ses collègues. La star de Minneapolis met le doigt sur une autre réalité qui veut que les corps des athlètes professionnels accumulent des douleurs pendant toute la durée de leur carrière et que l’usage de la beuh pourrait permettre à certains athlètes fatigués de ne plus souffrir dès qu’ils sortent du lit. L’année dernière, Steve Kerr a essayé la marijuana à deux reprises pour soulager son dos. Même si cela n’a pas marché sur lui, l’entraîneur des Warriors est aussi en faveur de son autorisation pour permettre à certains joueurs de moins souffrir de la douleur, notamment après la trentaine quand ils se rapprochent de leur fin de carrière.

Jamais le dernier pour prendre des décisions innovantes, Adam Silver va rapidement devoir se pencher sur ce sujet de plus en plus fréquemment évoqué ces derniers temps. Quand on voit tous les straps et les protections de certains joueurs à tout juste 32 ans, on se dit qu’il faudrait faire quelque chose pour éviter de les ramasser à la petite cuiller dans quelques années.

Source texte : ESPN