Le banc des Raptors fait le job : une assez bonne surprise, compte-tenu des mouvements estivaux

Le 15 nov. 2017 à 10:05 par Bastien Fontanieu

Raptors - Delon Wright
Source image : NBA League Pass

Agréable surprise pour les Canadiens, cette victoire du mardi soir à Houston (129-113). Grâce à ses cadres mais surtout son banc, les Raptors ont pu se rendre chez les Rockets et faire chuter l’ogre texan.

Simple coup de chaud, ou tendance à suivre ? Difficile à dire aussi tôt dans la saison, mais du côté de Toronto on a le sourire aujourd’hui car c’est un groupe complet qui s’est imposé chez James Harden et compagnie, pas une ou deux individualités cachant la forêt. Ce banc, on en parlait déjà ici, après le revers des Dinos à Boston. Certes, deux jours plus tard, DeRozan et Lowry ont été deux artisans principaux dans ce succès en déplacement, cependant on se posait quelques questions avant la rencontre et elles dataient même… d’avant la saison. Sachant que Dwane Casey venait de perdre Corey Joseph, Patrick Patterson, P.J. Tucker et un peu plus tôt Terrence Ross, comment le coach de la franchise canadienne allait-il s’ajuster ? En y ajoutant l’absence de Norman Powell, que pouvait-il espérer ? La bonne nouvelle, c’est que ce second unit envoyé au quotidien fait le taf et permet justement à Toronto de pouvoir compter sur des soirées parfois séduisantes comme celle de ce mardi. Pascal Siakam et OG Anunoby qui défendent sur Harden, CJ Miles qui bombarde à distance, Fred Van Vleet à la mène ou encore Jakob Poeltl sous les arceaux, un quintet qui a bien fonctionné hier soir. Mais du coup, on en vient à se poser quelques questions, qui recoupent évidemment avec ce qu’on a déjà avancé sur la pointe des pieds, dont une qui reste des plus fatigantes.

Vu la productivité de ce banc, et les vraies options qui existent apparemment via le centre de formation local, pourquoi s’embourber dans ces histoires de Jonas Valanciunas titulaire ? Il a encore fait son boulot, l’homme au collier, mais plus le temps passe plus on peut s’impatienter devant cette situation. Car l’an dernier, il était déjà question d’intégrer JayVee sur le banc et permettre aux Raptors de bénéficier d’un cinq majeur plus espacé. Mais avec tous les mouvements réalisés pendant l’été, on acceptait avec une grimace de donner un joker à Dwane Casey. Allez, il a un effectif tout neuf entre grosses guillemets, laissons-lui le temps de s’exprimer et voir quels ajustements réaliser. L’inquiétude sur le banc ? Elle semble déjà rangée dans un tiroir, ce qui représente un sacré coup en seulement un mois de compétition. L’idée serait donc, dans un monde merveilleux, de profiter de cette accalmie générale pour instaurer un nouveau quintet. Un osé, certes, mais qui permettrait à Toronto de passer au level up. Pourquoi ne pas suivre le projet OG Anunoby, comme observé hier en tant que titulaire à la place de Powell ? Certains soirs pour lui, d’autres pour Siakam, les deux garçons ont l’air de vouloir montrer leur détermination à intégrer le cinq canadien et il y a de quoi les comprendre. Un succès on the road c’est cool, mais hâte de voir ce que Casey pourrait décider, s’il a surtout cette clairvoyance pour réaliser qu’il y a enfin du vrai monde pour toquer à la porte de Valanciunas et lui imposer le banc.

Une victoire à Houston, ce n’est pas ça qui va révolutionner la saison des Raptors. Mais une victoire à Houston avec des jeunes efficaces en sortie de banc, là c’est autre chose. Que Toronto et son management le comprenne, car il y a des pistes intéressantes à creuser.