Troisième défaite de suite pour le Thunder, cette fois à Sacramento : sale roadtrip pour les stars d’OKC

Le 08 nov. 2017 à 08:55 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook
Source image : NBA League Pass

Sur leur mini-roadtrip de trois rencontres, les hommes de Billy Donovan ont déjà perdu les deux premiers matchs. Battu cette nuit par les Kings (94-86), le Thunder doit vite se reprendre avant de se compliquer les choses…

Une défaite contre un petit qui a la dalle, ça arrive tous les soirs en NBA. Pour chaque grosse franchise présente sur le circuit, un carton a été imposé par une armée à laquelle on ne s’attendait pas forcément. Les Cavs ? New York. Les Wizards ? Phoenix. Les Spurs ? Orlando. Les Warriors ? Detroit. Hormis Boston, qui a plutôt bien géré ses affaires, tout le monde s’est pris au moins une fois les pieds dans le tapis. Ce qui rend le revers d’OKC de cette nuit moins “grave” que ce que certains peuvent en faire. Cependant, ce qu’il faut impérativement changer, et le Thunder est concerné par cet aspect-là, c’est une tendance qu’on retrouve dans la plupart des défaites. Et à Sacramento, on est bien retombé sur un symptôme déjà aperçu précédemment. On va y revenir, mais d’abord, installons la table. S’inclinant à Portland, dans un match des plus chelou, Russell Westbrook et ses potes avaient envie de se reprendre en disposant aisément des Kings. Projet qui démarrait d’ailleurs assez bien, puisque les visiteurs menaient 25 à 10 au bout du premier quart. Normalement, quand t’as ce type de scénario sur la table, 99% des fans signent pour une victoire contrôlée du Thunder. Le terme est précisément choisi, “normalement”. Car la norme, elle, semble se faire gentiment bousculer dans les défaites d’OKC, comme on a pu le voir par le passé. Qu’on soit clairs d’entrée, laissons le revers à Portland de côté dans le sens où l’expulsion de Carmelo Anthony était une vaste blague. Cependant, pour les autres matchs perdus…

… on se retrouve systématiquement face à ce sentiment, celui d’une “suffisance” générale. Comme si tout avait déjà été gagné et qu’il n’y avait pas grand chose à perdre, par un groupe n’ayant en fait que peu de trophées à étaler auprès du grand public. Le plus choquant, en fait, vient du simple fait d’associer les mots “suffisance” et “Westbrook” dans la même phrase. Et pourtant, oui, la dalle du meneur semble moins évidente, moins démontrée, ce qu’il a lui-même souligné en sortie de défaite. Remettre des tartes à tout le monde et conduire la carriole, Russell va le faire incessamment sous peu. Mais sur quasiment chaque défaite de son équipe cette saison, la suffisance évoquée à l’instant s’est installée dans le groupe. Chez le Jazz ? Deuxième match de la saison, première mi-temps horrible, pas de véritable run pour tenter de renverser la rencontre. Contre les Wolves ? Un match perdu malheureusement au buzzer, malgré un bel effort pour justement s’offrir un potentiel hold-up, et un autre en laissant Jimmy Butler rouler sur tout le monde dans le money-time. Et contre Boston ? Une deuxième période catastrophique, laissant les visiteurs s’imposer face à des zombies plus qu’autre chose. La question ici n’est pas de s’affoler ou de faire de ce premier aperçu une vérité cimentée. Simplement, dans la construction d’automatismes et d’un comportement global, le Thunder ne peut laisser la place à quelconque suffisance, surtout avec des leaders qui ont tout à prouver. Et Westbrook le premier, à qui on jette souvent des fleurs mais qui possède le number 1 spot. Si le leader ne montre pas la voie en se défonçant des deux côtés du terrain comme il l’a montré plus de 1000 fois, les lieutenants iront dans tous les sens. Et à la veille d’un dernier déplacement délicat à Denver, il est évident que Russell devra répondre présent en rappelant qui est le patron, qui est censé mener la charge pour que les autres suivent derrière.

Pour un groupe aussi chamboulé, les galères de début de saison peuvent être observées avec une certaine distance. Après tout, ce n’est pas contre Sacramento qu’on va se poser pendant 7 matchs en mai. Sauf que Billy Donovan doit prendre l’avion avec ses joueurs en direction de Denver, et il y a un vrai message à faire passer. Que la dalle reprenne sa place dans ce groupe, comme à Milwaukee, afin que le Thunder roule sur ses adversaires comme les garçons d’OKC peuvent le faire.

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