Giannis Antetokounmpo ne se voit pas jouer “dans de grandes villes” : Châteauroux, c’est quand tu veux

Le 05 nov. 2017 à 10:36 par Bastien Fontanieu

Source image : Sportingnews

C’est dans l’excellent profil de Giannis Antetokounmpo réalisé par Marc Stein du New York Times que ces dernières paroles ont créé le buzz dans les coulisses de la Ligue : le Freak et Milwaukee, c’est fait pour durer.

Toujours difficile de prendre les déclarations d’amour au sérieux, quand on connaît la nature du business. On adore voir les jeunes phénomènes grandir en NBA, car ces histoires bourrées d’émotions nous permettent de croire qu’il existe bien un avenir rayonnant et voué à durer longtemps. On avait récemment entendu Joel Embiid nous dire la même chose concernant Philadelphie, c’est Giannis qui a avancé des paroles aussi loyales en s’exprimant sur Milwaukee. Le Freak a en effet tenu à exprimer toute son appréciation pour ce que la cité du Wisconsin lui a offert et lui offre jusqu’ici, sur un parcours tout simplement incroyable. Venant de nulle part et accepté tel un enfant du coin, Antetokounmpo est devenu le fils de la région, un joueur exceptionnel qui veut rendre à son peuple l’amour donné au quotidien. Cette envie de prolonger l’aventure avec les Bucks était déjà au coeur d’une première grosse décision l’an dernier, en prolongeant pour 4 ans et 100 millions de dollars, mais des circonstances douloureuses ont cimenté encore plus la relation liant le Grec et les habitants de Milwaukee. En effet, quelques jours avant la reprise de la saison, le père de Giannis est décédé d’un arrêt cardiaque, à 54 ans. Une triste perte pour un jeune homme commençant à toucher les étoiles et voulant rendre à son paternel ce qu’il lui avait donné jusqu’ici, mais une perte qui a aussi poussé le garçon à se réfugier dans les bras des siens. Sa famille, ses fans, sa franchise, le Freak a fait des Bucks son temple de paix et c’est pour ces raisons qu’il ne se voit pas vraiment aller ailleurs.

“Je suis un gars plutôt discret. Je n’aime pas trop ces villes clinquantes comme Los Angeles ou Miami. Je ne sais pas si je pourrais être le même joueur si j’étais dans ces villes. […] Je peux ressentir l’amour de cette ville chaque fois que je pose un pied sur le parquet. Et pour moi, avec ce que je traverse en ce moment, je peux l’apprécier encore plus.”

Bien évidemment, ce qui est dit aujourd’hui sous les vagues d’émotions n’est pas la même chose quelques années plus tard, si l’équipe stagne et des discussions houleuses prennent place avec le management. Plusieurs points positifs sont tout de même soulignables concernant Antetokounmpo et Milwaukee sur le long terme. Déjà, le fait que le garçon est en effet très attaché à son parcours et ce que cette franchise a voulu faire, en lui tendant la main lorsque tout le monde fronçait des sourcils à la Draft. Ensuite, le fait que la franchise aura la possibilité d’offrir un contrat max de chez max à sa pépite, lorsque son contrat touchera à sa fin. On a pu le voir avec Stephen Curry ou Russell Westbrook, les deals à plus de 200 millions de dollars ne se distribuent pas ainsi sauf que les Bucks diront oui dès la première seconde. Enfin, il y a cette montée en puissance qui semble prendre place dans le groupe de Jason Kidd. Il y a encore beaucoup de boulot avant que Milwaukee puisse parler de jouer au basket au mois de juin, mais parmi les franchises attendues pour prendre la relève une fois que LeBron aura mis un terme à sa dictature sur la Conférence Est, les Bucks répondent présent. Avec de jeunes joueurs à développer, une identité de jeu toute trouvée et une marge de progression énorme, les soldats du Wisconsin peuvent vouloir rester longtemps dans le coin, Giannis en premier.

Avancer en saison régulière comme en Playoffs sera une étape importante pour solidifier les liens entre Antetokounmpo et Milwaukee. Mais à l’heure actuelle, quoi qu’il en soit, l’histoire est bien trop belle pour qu’un divorce prenne place prochainement. Rendez-vous dans deux ans, pour parler d’un nouveau contrat.

Source : NY Times