Les Spurs restent invaincus : LaMarcus Aldridge s’énerve, Dejounte Murray rayonne, merci Toronto !

Le 24 oct. 2017 à 07:27 par Bastien Fontanieu

LaMarcus Aldridge
Source image : NBA League Pass

Et un, et deux, et trois zéro. Les Spurs ont validé une troisième victoire en autant de rencontres, en se débarrassant difficilement des Raptors cette nuit. Un match physique, qui s’est terminé par deux-trois câlins généreux.

Toujours bien commencer la semaine, en se faisant des papouilles. Voilà ce qu’on peut dire à ce moment précis, après avoir vu LaMarcus Aldridge et Serge Ibaka en venir aux mains dans le dernier quart-temps du duel entre San Antonio et Toronto. Démarrant son roadtrip à l’Ouest, l’armée de Dwane Casey s’offrait pourtant de très belles chances de réaliser une immense opération, en tenant le regard avec les soldats de Gregg popovich. Grâce à un DeMar DeRozan tout en contrôle et des aides aussi inattendues que précieuses (Poeltl et Miles, on vous regarde), les Raptors avaient de quoi se sentir à l’aise. Un score tenu à la fin du premier quart-temps, à la fin de la première mi-temps et à la fin du troisième quart-temps, tout allait se jouer dans le money-time et les Spurs devaient se démerder sans Kawhi Leonard ni Tony Parker comme sur le reste de ce début de saison. Il y avait donc de quoi bomber le torse chez les visiteurs. Sauf que le bombage se fit un peu trop sentir, notamment en-dessous entre Ibaka et Aldridge. Amoureux depuis longtemps (même Lillard se marrait en direct sur son compte Twitter), les deux joueurs s’embrouillaient sous les arceaux avec 3 minutes à jouer et 7 petits points d’écart. Pas de quoi éliminer Toronto donc, surtout en ayant tenu les 45 minutes précédentes. Mais en allumant le feu de l’intérieur, qui était bien défendu sur cette rencontre, l’Espagnol réveillait une bête qui allait s’occuper du reste avec ses copains. Pas moyen de perdre, pas après avoir vu LaMarcus s’énerver pour la seule fois du trimestre.

Scène aussi belle que représentative de la situation actuelle des Spurs, c’est Dejounte Murray qui prenait son vétéran de côté afin de le calmer. Le sophomore, souhaitant gagner en responsabilité et en leadership, écartait même Gregg Popovich d’un calme revers de la main, comme pour signaler à son coach une sorte de “I got this” saisissant. Deux discussions plus tard, un public réveillé également, et la suite n’allait se dérouler que comme on pouvait s’y attendre. Un and-one surpuissant d’Aldridge en envoyant Ibaka au sol, un Dejounte qui tabasse le pectoral de son coéquipier pour cette réponse sur le terrain, et les visiteurs qui mettent les mains sur les genoux. Accompagné par un Kyle Anderson des plus clutch, un Danny Green décidément sérieux et un Murray absolument partout (16 points, 14 rebonds, 6 passes et 1 Kyle Lowry dans la poche arrière), les Spurs gardaient les deux mains fermement posées sur le volant du camion, se dirigeant vers la victoire sans trembler. Un succès compliqué, pour lequel il fallut se battre, mais un succès tout de même. Et le troisième de suite sur ce début de saison, pendant que Leonard se remet de ses pépins à la jambe. Malheureusement rejoint par un Joffrey Lauvergne touché à la cheville, Kawhi n’a pas encore reçu de véritable update concernant un potentiel comeback, mais le All-Star peut se reposer pépère. Quand on voit la façon dont les Spurs jouent, sans paniquer, avec un LMA responsabilisé et un Murray qui grandit de jour en jour, ce n’est pas demain que la maison texane devrait s’effondrer ou se mettre à transpirer. Toronto a tenu bon, mais Toronto a rendu ses armes au finish : peut-être qu’avec un Lowry efficace, l’histoire aurait été différente.

Quatre gros matchs attendent les Spurs en déplacement, du côté de la Conférence Est. Il fallait donc finir le boulot correctement à la maison, ce qui a été validé cette nuit. Il est assez rare de voir LaMarcus Aldridge s’énerver, mais il va devenir de moins en moins rare de sourire devant les performances de Dejounte Murray : tout va bien à San Antonio.

 

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