Preview des Pistons 2017-18 : un déménagement, une moustache et des briques au programme

Le 28 sept. 2017 à 14:01 par David Carroz

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Après une saison décevante durant laquelle les Pistons n’ont pas su confirmer les attentes de l’exercice précédent, il est temps de rebondir et de repartir sur des bases plus saines et plus sérieuses. Tout d’abord en déménageant à la Little Caesars Arena, laissant ainsi derrière eux le mythique Palace d’Auburn Hills. Puis en espérant qu’Andre Drummond va enfin se sortir les doigts pour justifier son statut de franchise player pendant que Reggie Jackson retrouvera ses jambes. Le minimum pour Detroit.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Luke Kennard (Draft), Avery Bradley, Langston Galloway, Luis Montero, Eric Moreland, Anthony Tolliver
  • Ils ont prolongé : Reggie Bullock
  • Ils sont partis : Kentavious Caldwell-Pope, Aron Baynes, Michael Gbinjie, Darrun Hilliard, Marcus Morris, Benoh Udrih

La principale recrue estivale nous vient de Boston et va compenser la non-prolongation de Kentavious Caldwell-Pope qui est allé chercher un max de blé sous le soleil d’Hollywood. Pas sûr que les Pistons perdent au change en récupérant un mec qui sait ce que gagner signifie en la personne d’Avery Bradley, même si cela signifie se séparer de Marcus Morris. Un départ qui devrait permettre à Stanley Johnson de monter en grade. Par contre, même si Luke Kennard s’est pointé tout comme Anthony Tolliver, pas sûr que le parking soit surpeuplé cette saison encore.

Effectif pour la saison 2017-18

  • Meneurs : Reggie Jackson, Ish Smith
  • Arrières : Avery Bradley, Langston Galloway, Luke Kennard
  • Ailiers : Stanley Johnson, Reggie Bullock
  • Ailiers-forts : Tobias Harris, Jon Leuer, Anthony Tolliver, Henry Ellenson
  • Pivots : Andre Drummond, Boban Marjanovic, Eric Moreland

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Deux changements par rapport à la saison dernière avec Avery Bradley qui prend la place de KCP à l’arrière tandis que Stanley Johnson devrait succéder à Marcus Morris à l’aile. Pas de véritable point faible dans ce cinq majeur, mais pas non plus de point fort qui va faire trembler les autres franchises. Le banc parait léger, surtout au poste 3.

Question de la saison : qui est le franchise player des Pistons ?

On le sait, on aime s’appuyer sur un collectif fort plutôt que sur les individualités du côté de Detroit. Sauf qu’à une époque où les grands joueurs s’associent pour aller chercher des bagues, cette vision du basket parait dépassée. C’est d’ailleurs ce qui fait peur quand on mate le roster des Pistons en se demandant s’il y a un mec pour tirer les autres vers le haut. On a beau chercher, mais à aucun poste on peut affirmer que les Pistons possèdent un mec du top 10 de sa position. Du coup on se demande qui est le vrai taulier vers qui se tourner quand les choses sentent le roussi.

Candidat sérieux au transfert : Andre Drummond

Bricorama Drummond

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Combien de temps avant que Stan Van Gundy ne grille vraiment un câble devant le manque de sérieux et de taf d’Andre Drummond ? Parce que bon, dans le style pivot qui peut dominer physiquement mais n’en branle pas une pour s’imposer réellement comme une force incontournable de la Ligue, l’ami moustache a déjà donné et il sait qu’il ne sera pas gagnant s’il ne tape pas du poing sur la table. Alors certes, Dédé peut envoyer 15-15 tous les soirs, mais s’il ne progresse pas en défense et aux lancers-francs ainsi que dans son leadership, il est fort probable que son statut passe à indésirable dans le Michigan.

Candidat sérieux pour la surprise : Stanley Johnson

Stanley Johnson

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Après deux saisons en NBA, il est temps de se réveiller monsieur. Inexpérimenté mais intéressant en tant que rookie, Stanley Johnson est ensuite complètement sorti des petits papiers de Stan Van Gundy lors de sa saison sophomore alors qu’on attendait de lui qu’il franchisse un palier et s’affirme comme titulaire à l’aile. Ce bel échec ne doit pas faire oublier qu’avec ses qualités athlétiques il dispose d’un potentiel à exploiter en NBA. Alors s’il se sort les doigts par exemple dans le sillage d’un Avery Bradley qui lui montrera le goût du travail pour progresser, on pourrait avoir là non seulement une bonne surprise pour les Pistons, mais aussi un candidat au MIP, surtout qu’avec le départ de Marcus Morris, il y a une place à prendre aux côtés de Tobias Harris sur le doublon 3-4.

Meilleur et pire scénario possible

  • Reggie Jackson retrouve son meilleur niveau, Avery Bradley joue comme un mort de faim et c’est tout l’effectif des Pistons qui suit le rythme imprimé par le backcourt. Andre Drummond pose un 20-20 par semaine et atteint péniblement 50% de réussite sur la ligne des lancers-francs tandis que le duo Stanley Johnson – Tobias Harris se montre très solide. Largement suffisant pour amasser un joli petit nombre de victoires avant la coupure All-Star et s’assurer une place en Playoffs à l’Est. Malheureusement, cette septième place signifie affronter les Cavs au premier tour pour prendre le 4-0 distribué annuellement par LeBron James.
  • Le manque de talent est flagrant dès les premières semaines et devant la médiocrité et le manque de sérieux d’Andre Drumond, Stan Van Gundy pète un plomb et se met à regretter Dwight Howard période ‘je veux me casser du Magic’. En dehors d’Avery Bradley qui fait ses stats pour aller gratter un contrat max l’été prochain, tous les mecs sont hors de forme et jamais les Pistons ne trouvent leur tempo collectif. En gros, on assiste à un défilé de joueurs moyens. Mauvaise nouvelle, nous sommes à l’Est et cela suffit à remporter 35 victoires, manquer les Playoffs et regarder seulement d’un œil distrait la loterie puisque les pourcentages de chopper le gros lot n’ont rien d’excitant.

Pronostic de la rédaction : 40 victoires – 42 défaites

Devant la faiblesse de la Conférence Est, les Pistons ont tout de même les cartes en main pour aller chercher une qualification en Playoffs puisque quarante petites victoires devraient suffire pour arracher la postseason. Mais est-ce que Detroit ne devrait pas viser plus ? La franchise oui, mais les joueurs en place s’en contenteront, à moins d’un gros step en avant, aussi bien individuellement que collectivement.

Allez, on croit à une place dans le Top 8. Mais que les Pistons ne se voilent pas la face, cela ne signifie pas forcément qu’ils ont progressé, mais plutôt que l’Est continue de régresser.