Preview du Magic 2017-18 : au revoir Rob Hennigan, et bon débarras

Le 26 sept. 2017 à 13:43 par Benoît Carlier

Mickey Mouse Orlando Magic
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Encore une saison de galère à Orlando qui n’arrive définitivement pas à tourner la page ouverte par Stan Van Gundy et Dwight Howard. L’atroce impression de faire du surplace avec un gamin au volant de la BM, il était temps de faire un peu le ménage dans l’encadrement de la franchise et c’est ce qui a été fait cet été.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils arrivent : Jeff Weltman (Président), John Hammond (GM), Arron Afflalo, Marreese Speights, Jonathan Isaac (Draft), Wesley Iwundu (Draft), Shelvin Mack, Adreian Payne (two-way contract), Jonathan Simmons, Khem Birch, Kalin Lucas.
  • Ils prolongent : /
  • Ils sont partis : Rob Hennigan (GM), Jeff Green, Jodie Meeks, C.J. Watson, Stephen Zimmerman, Patricio Garino, Marcus Georges-Hunt.

Recrutement efficace et pas cher cette année à Orlando pour changer des 72 millions de dollars offerts à Bismack Biyombo il y a un an. Normal, Rob Hennigan a laissé sa place à un GM légèrement plus inspiré et expérimenté que lui. A peine arrivé en provenance de Milwaukee, John Hammond prend déjà ses marques et se fait remarquer avec une free agency discrète mais intelligente. Deux vétérans signés à prix doux, un meneur habitué à faire les poubelles dans toutes les franchises où il est passé et un rookie qui pourrait vite devenir incontournable dans le cinq majeur de Frank Vogel. Compte tenu de l’état de la franchise lorsqu’il est arrivé, on peut parler d’un premier été réussi pour le nouveau patron du sportif en Floride.

Effectif pour la saison 2017-18

  • Meneurs : Elfrid Payton, D.J. Augustin, Shelvin Mack.
  • Arrières : Evan Fournier, Arron Afflalo, Jonathon Simmons.
  • Ailiers : Terrence Ross, Jonathan Isaac, Mario Hezonja, Wesley Iwundu.
  • Ailiers-forts : Aaron Gordon, Damjan Rudez.
  • Pivots : Nikola Vucevic, Bismack Biyombo, Marreese Speights.

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

A priori pas de changement par rapport à la fin de la saison dernière dans le cinq majeur. Frank Vogel a fini ses expérimentations avec Aaron Gordon qui devrait retrouver son poste de prédilection à temps plein cette saison. D’autant que Jonathan Isaac pourrait vite s’inviter parmi les titulaires s’il confirme tout le bien qu’on pense de lui au cours de la saison. L’ancien head coach des Pacers n’est pas trop du genre à filer les clés du camion à un rookie mais il pourrait faire une exception pour le sixième choix de la Draft tant ses qualités athlétiques et défensives semblent au-dessus de la moyenne. Terrence Ross en sortie de banc pour laisser Jonathan Isaac débuter ? Pas tout de suite mais la question pourrait très bien se poser dans quelques mois.

Question de la saison : Evan Fournier peut-il dépasser la vingtaine de points au quotidien ?

Leader offensif du groupe depuis un an, le Frenchie peut-il devenir l’un des meilleurs scoreurs de la Ligue et dépasser la barre symbolique des 20 points ? Désormais habitué à ce rôle en NBA comme en équipe de France, le kid de Charenton doit encore passer un pallier cette saison. Bloqué à 17,2 points de moyenne l’an dernier, il a bossé son mid-range depuis un an. En quittant la Floride pour Toronto, Serge Ibaka a laissé 15 points à se partager entre les coéquipiers du Magic. Mais l’absence de spacing avec Elfrid Payton et Aaron Gordon dans le cinq majeur complique légèrement la tâche de notre Vavane national qui doit affronter des défenses très resserrées tous les soirs. C’est comme ça qu’on progresse comme dirait Kobe.

Candidat sérieux au transfert : Bismack Biyombo

Bismack Biyombo

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Il n’y a pas de véritable urgence à Orlando, les joueurs peuvent défaire leurs valises tranquilles. Avant de partir, Rob Hennigan a quand même eu le temps de signer un dernier contrat empoisonné en la personne de Bismack Biyombo. Non pas que le Congolais ne soit pas un très bon protecteur de cercle mais à 17 millions de dollars la saison on peut tout de même froncer les sourcils. Malheureusement, le pivot est encore sous contrat jusqu’en 2020 et les autres franchises ne vont pas se bousculer pour récupérer une ancre pareille dans leur masse salariale.

Candidat sérieux pour la surprise : Elfrid Payton

Elfrid Payton

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Catalogué comme un joueur maladroit incapable de faire frémir les ficelles dès qu’il s’écarte un peu du panier, le meneur a quelques bouches à fermer cette année. Il devra se servir de sa fin de saison en boulet de canon pour surfer sur la même dynamique cette saison. Auteur de 14,1 points, 8,8 passes et 7,3 rebonds de moyenne sur les 21 derniers matchs dont 5 triple-doubles, il pourrait être la révélation de l’année au Magic s’il parvientt à tenir le rythme. Attention quand même à Shelvin Mack qui est un professionnel pour remonter la hiérarchie au poste 1 et s’installer titulaire.

Meilleur et pire scénario possible

  • Le noyau dur de l’équipe n’a pas bougé cet été et les cadres profitent de leurs automatismes pour commencer la saison en boulet de canon. Evan Fournier confirme qu’il a les épaules pour mener son équipe au scoring et flirte avec la vingtaine. A l’aile, Jonathan Isaac explose littéralement aux yeux du monde et déloge rapidement Terrence Ross du cinq majeur. Au sein d’une Conférence Est relativement ouverte derrière les cinq premiers spots, Orlando fait mieux que résister et s’invite même en Playoffs en arrachant la septième place lors de la dernière semaine de régulière. Les Cavaliers seront sans pitié en Playoffs mais l’objectif est déjà atteint pour le Magic qui a enfin renoué avec les joutes printanières.
  • Pour sa deuxième saison sur le banc floridien, Frank Vogel tâtonne. Elfrid Payton retombe dans ses travers, notamment à l’adresse et Isaac Jonathan n’a pas l’impact espéré. Les rotations évoluent un peu dans la saison mais le manque de spacing empêche Orlando d’atteindre les standards de points des autres franchises. Comme en 2016-17, le Magic termine avec l’une des cinq pires attaques de la Ligue. C’est trop juste pour atteindre le Top 8 malgré la faible concurrence proposée. Comme chaque année depuis 2013, Orlando ne sera pas en Playoffs et termine à une triste douzième place. John Hammond a encore du boulot.

Pronostic de la rédaction : 34 victoires – 48 défaites

Des progrès mais pas suffisamment pour prétendre aux Playoffs. Les rédacteurs oscillent entre 32 et 39 victoires mais personne ne voit le Magic afficher un bilan positif en fin de saison. Ce n’est encore pas cette année que Vavane paiera sa teille de champagne au mois de mai.

La transition a été douce mais John Hammond a déjà réussi à remettre un peu d’ordre dans la franchise. La trade deadline permettra peut-être de mettre la main sur un shooteur supplémentaire mais Frank Vogel a déjà un groupe soudé et quelques jeunes prometteurs sur lesquels construire son équipe. Dans une Conférence où tout est possible, le Magic avancera sans pression de résultat avec le petit espoir de surprendre du monde en s’invitant à la fête à la mi-avril.