La France s’incline en huitièmes face à l’Allemagne : 84-81, tête baissée, trop de regrets

Le 09 sept. 2017 à 16:53 par Giovanni Marriette

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On s’était peut-être vus trop beaux, c’était peut-être tout simplement trop tôt. Un huitième de finale face à l’Allemagne ne devrait pourtant pas sonner comme un danger aussi énorme mais les faits sont là, le squad de Vincent Collet était tout simplement trop juste pour aspirer à quoique ce soit dans cet Euro. Fait chier.

L’entame était pourtant la bonne, avec une défense enfin au rendez-vous et une maladresse allemande à faire retourner les grands-parents teutons dans leurs tombes. Kevin Seraphin est titularisé en lieu et place de Joffrey Lauvergne, Edwin Jackson joue les premières rotations sur le backcourt et du côté allemand ça mitraille de loin… Ça mitraille mais les balles se perdent, et tant mieux pour les Bleus qui prennent rapidement une dizaine de points d’avance. Dennis Schroder en est réduit à la portion congrue et on se dit alors que la France va gérer ce match sérieusement et sans se faire peur. Dix points encaissées en un quart-temps c’est parfait, mais dès le second round les Bleus retomberont dans leurs travers, à savoir les portes grandes ouvertes et le mot box-out absent du dictionnaire français. Dommage pour la bonne entame mais tout est à refaire, d’autant plus qu’après un début de match chié dans les grandes largeurs, un certain Dennis Schroder se met tranquillement à jouer en fin de deuxième quart. 24 points encaissés en dix minutes, les Bleus sont toujours devant mais on se dit cette fois-ci que la ballade annoncée en tout début de match n’aura finalement pas lieu.

Dennis Schroder accélère, Boris Diaw se prend un tomar spécial statue de la liberté par ce diable de Daniel Theis, Joffrey Lauvergne lui fait bouffer toutes ses molaires sur l’action suivante, le match se décante mais l’écart ne grossit pas, comme si les deux équipes avaient décidé d’obliger tout le monde à rester bien vissé devant sa téloche jusqu’à la fin, et tant pis pour le goûter anniversaire de votre petit cousin. Plus qu’un point d’avance à l’aube du dernier quart, pas de quoi pavoiser et de toute manière, les gouttes qui ruissellent le long de vos joues parlent pour elles. Changement de tee-shirt, on se ressert à boire et pendant ce temps, les Allemands repassent en mode 14-18 et canardent de partout. Staiger avait lancé les premières banderilles au deuxième quart, mais cette fois-ci ce sont Lo, Benzing, Barthel et Theis encore lui qui se croient au ball-trap. Les Allemands sont lancés et on ne les reverra plus ou presque. La machine française est grippée, seuls Boris Diaw et Evan Fournier semblent en capacité de trouver un remède à cette foutue grippe. Le chronomètre défile, ça sent de plus en plus mauvais et le money time en forme de roman d’Agatha Christie n’y changera rien.

Parce que l’on aurait bien aimé vous parler des 18 points d’Evan Fournier dans le dernier quart-temps, une performance qui aurait pu adouber Vavane comme chef de l’État en cas de victoire. On aurait bien voulu vous parler du gros match de Babac, de la nouvelle grosse perf de Joffrey Lauvergne, on parlera certainement beaucoup de cette dernière possession cradingue d’un Nando De Colo qui court après la ligne à 3-points de manière aussi maladroite qu’il a couru après son niveau durant toute la compétition. On pourrait également lâcher un big-up au jeune Theis que l’on reverra probablement très souvent tout bientôt… sauf que tout ça n’y changera rien, la France avait juste rendez-vous, et la France ne s’est juste pas pointée.

Mais l’échec de la France ne s’expliquera pas avec ces dernières minutes franco-allemandes mais bien après quelques heures de repos (ou de sac de frappe), en essayant de comprendre ce qui n’a pas marché avec ce groupe pourtant talentueux, et en apparence beaucoup plus que celui de Chris Fleming. L’heure des comptes à régler arrive soon, pour l’instant on n’a que nos yeux pour chialer.

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