Le 31 juillet 2007, Kevin Garnett débarquait à Boston pour former un monstre à trois têtes !

Le 31 juil. 2017 à 09:53 par Nicolas Meichel

Celtics
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C’est l’un des plus gros transferts de l’histoire de la NBA. Le 31 juillet 2007, Kevin Garnett quittait le Minnesota pour rejoindre Paul Pierce et Ray Allen au sein de la mythique franchise des Boston Celtics. Quelques années plus tard, TrashTalk a voulu revenir sur ce blockbuster trade qui a non seulement permis aux verts de retrouver les sommets de la NBA, mais qui a également bouleversé la ligue dans son ensemble.

Ryan Gomes, Gerald Green, Al Jefferson, Theo Ratliff, Sebastian Telfair et deux premiers tours de draft. Voici ce qu’a lâché Boston à l’été 2007 pour s’attacher les services de Kevin Garnett, la superstar des Timberwolves. Afin de mieux comprendre ce transfert XXL, il est nécessaire de se replonger dans le contexte de l’époque. Il y a dix ans, les Celtics sortaient de l’une des pires saisons de leur existence, avec seulement 24 victoires pour 58 défaites. Frustré par ces terribles résultats, le symbole de la franchise Paul Pierce était prêt à faire ses valises pour rejoindre un candidat au titre. Quant aux fans toujours très exigeants de Boston, ils étaient tellement désabusés par le niveau en carton de leur équipe qu’ils n’avaient pas hésité à lancer des “MVP ! MVP !” à Kobe Bryant un soir de janvier ! Bref, l’ambiance était pourrie et les verts étaient au fond du trou. Conscient de cette situation catastrophique et de l’impatience qui régnait du côté de Beantown à ce moment-là, le General Manager Danny Ainge réalisait un premier gros coup lors de la draft 2007. Bye bye Delonte West, Wally Szczerbiak et Jeff Green (5ème choix de la draft cette année-là), bienvenue Ray Allen, septuple All-Star et shooteur d’élite. Ce transfert était la première étape dans le renouveau des Celtics.

Pendant ce temps-là, Kevin Garnett se retrouvait au fin fond du Minnesota, dans une franchise en perdition. A l’image des Celtics, les Timberwolves faisaient partie des cancres de la ligue en 2006-2007, eux qui avaient terminé l’exercice avec un bilan bien moisi de 32 succès et 50 revers. Pourtant, trois ans auparavant, les Loups représentaient un véritable poids lourd de la Conférence Ouest (premiers en saison régulière et qualification pour les Finales de Conférence en 2004) et KG était au sommet de la NBA grâce à son titre de MVP ultra mérité. Mais cette belle période n’a donc pas duré, pour diverses raisons (tensions au sein de la franchise, départs de Sam Cassell et Latrell Sprewell, licenciement de Flip Saunders, phase de transition ratée…). Malgré son attachement à Minnesota, The Big Ticket ne semblait pas avoir d’avenir dans sa franchise de cœur et était au centre de nombreuses rumeurs. Lakers ? Warriors ? Suns ? Celtics ? Celtics ! Il y a dix ans jour pour jour, le Big Three de Boston était né.

Avec Paul Pierce, Ray Allen et Kevin Garnett sous le même maillot, les Celtics étaient immédiatement devenus les grands favoris de la Conférence Est, voire de la ligue toute entière. Et cela s’est directement confirmé sur le terrain. En effet, il n’y a pas eu la moindre période de rodage, ce qui est tout de même assez rare lorsque plusieurs stars s’assemblent. 66 succès en saison régulière (soit 42 de plus que la saison précédente, un record), meilleur bilan de la NBA, deuxième défense de la ligue (merci KG, nommé défenseur de l’année cette saison-là), un collectif exemplaire et une impression de domination assez flippante. Lors des Playoffs 2008, ce rouleau compresseur a d’abord connu quelques difficultés avec une série en sept matchs contre Atlanta au premier tour, puis une autre bataille en sept manches face aux Cavaliers de LeBron James, mais a ensuite montré sa supériorité en battant les Pistons durant les Finales de Conférence et les Lakers en Finales NBA, à chaque fois en six rencontres. 22 ans après le dernier titre de la franchise, Boston était officiellement de retour sur le toit de la NBA et pour la première fois de leur carrière, The Truth, Jesus Shuttlesworth et The Big Ticket touchaient le Larry O’Brien Trophy.

Le Big Three bostonien restera cinq saisons ensemble. Le bilan ? Cinq qualifications en Playoffs, deux participations aux Finales NBA, un titre remporté et une autre Finale de Conférence jouée. Cependant, plus que les résultats purement sportifs, le trio magique des Celtics a surtout réussi à laisser une véritable trace, à Boston évidemment mais aussi au sein de la NBA dans sa globalité. En effet, il a relevé avec succès le challenge de ressusciter une franchise mythique, le tout dans un style parfaitement adapté à la culture locale. De la défense, du collectif, du sacrifice, du caractère. Et s’il y en a bien un pour symboliser tout ça, c’est Kevin Garnett. Ensuite, il ne faut pas oublier que le monstre à trois têtes de Beantown a provoqué en partie le séisme nommé “The Decision” et la formation des Heatles à South Beach. Bah oui, sans cet épouvantail nommé Celtics, pas sûr que LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh décident de réunir leurs talents sous le soleil de Miami. LeBron, barré par les verts en 2008 et 2010, avait dit lui-même après la série de Playoffs de 2011 entre Miami et Boston que le Big Three des Celtics était “la raison de leur réunion ainsi qu’un modèle pour eux”. Et puis derrière, on sait très bien à quel point l’arrivée du King en Floride a modifié le paysage NBA jusqu’à aujourd’hui.

Le transfert de Kevin Garnett à Boston représente donc un tournant. Il représente évidemment le retour des mythiques Celtics sur le devant de la scène, mais aussi le début d’une nouvelle ère en NBA. Le Big Three bostonien a en effet une vraie responsabilité par rapport aux rassemblements de stars de ces dernières années, même s’il ne faut pas oublier que Ray Allen et KG ont rejoint Beantown à travers des transferts et non la free agency