Danny Ainge dévoile le plan des Celtics : du small ball avec de la taille sur les extérieurs

Le 08 juil. 2017 à 18:53 par Tom Crance

Maillot Boston Celtics - pari

Le grand remaniement est en cours dans le Massachusetts. L’arrivée de Gordon Hayward oblige la franchise à dégraisser, à envoyer du monde par-ci par-là pour faire de la place. On se veut ambitieux chez les Celtics, où le cocktail explosif entre jeunesse et expérience risque de pétiller en bouche. 

L’arrivé de l’ailier en provenance du Jazz est une plus-value sportive et médiatique incroyable pour Boston. Le All Star donne une tout autre dimension à l’équipe, qui apparaît plus que jamais comme un prétendant sérieux à la succession de King James au sein de la east coast. Indéniablement, des joueurs ont du sauter  pour faciliter l’arrivée du joueur. Tyler Zeller a été libéré, Amir Johnson a rejoint la hype de Philly et Kelly Olynyk a attaqué son programme bronzage à South Beach. Le plus gros départ reste cependant celui d’Avery Bradley qui rejoint les Pistons tandis que Marcus Morris faisait le chemin inverse. Ce trade n’est pas anodin, puisque le pitbull quitte la franchise qui l’a drafté en 2010.

Homme de devoir toujours prêt à se sacrifier pour le bien de l’équipe, monsieur marquage à la culotte laisse orphelin les Celtics au poste d’arrière. Initialement intégré dans la rotation pour des missions défensives, le joueur a progressivement gagné le respect de ses paires et du coach d’années en années, jusqu’à finalement poser sa tente de manière définitive en tant que titulaire sur le poste 2 ces quatre dernières années. Sportivement, la direction de l’organisation ne semble pas affectée par le départ du cadenas. Danny Ainge s’est entretenu avec Adam Himmelsbach sur le sujet pour The Golden Globe :

“Avec l’abondance de gars qui nous pensons peuvent jouer 2, comme Jayson, Jaylen, Terry Rozier, Marcus Smart et Gordon Hayward, nous avons pleins de gars et d’options à ce poste. Nous étions maigres sur les postes 3/4, donc de ce point de vue nous avions deux objectifs : donner l’opportunité pour nos jeunes joueurs de prendre du temps de jeu et jouer plus grand, car nous pensons que c’est ce dont nous avons besoin avec un petit meneur.”

Par l’intermédiaire de son GM, Boston met en avant le projet qu’est le sien pour les années à venir, et le moins que l’on puisse dire est que celui-ci s’inscrit dans la continuité des efforts de l’organisation depuis plusieurs années. La perte d’Avery Bradley, nomminé dans la ALL NBA-Defensive Team, va être compensée par la polyvalence de l’effectif actuel. Brad Stevens dispose ainsi d’un réservoir de joueurs capables d’évoluer en tant que couteaux suisses sur plusieurs postes. Marcus Smart, Jae Crowder, Jaylen Brown, Terry Rozier ou encore Jayson Tatum sont des joueurs qui ont du coffre, le physique et l’intelligence de jeu pour permuter entre eux. Les jeunes joueurs sont ainsi directement responsabilisés et leurs temps de jeu devraient être conséquents, idéal pour se préparer mentalement et psychologiquement à se faire à nouveau botter les fesses par LeBron.

Comme indiqué dans son interview pour The Boston Globe, la direction comptait axer ses recherches sur l’acquisition d’un poste 3/4, et c’est chose faîte avec l’arrivée de Morris en provenance de Détroit. C’est une bonne pioche pour l’équipe, qui récupère un joueur défensif, physique, capable de mettre dedans à 3 points et qui va apporter une dose de grinta supplémentaire dans la rotation. Jouer plus grand (sur les extérieurs) et imposer une densité physique plus importante que par le passé, voila ce à quoi les adversaires des Celtics doivent s’attendre. Et si Marc Gasol rejoint l’écurie, on ferme la rédaction. Dans cette optique, le départ d’Avery la culotte est une bonne affaire sportive mais aussi économique, puisque Morris ne sera payé que 5 millions l’an prochain, tandis qu’Avery était sous contrat à hauteur de 8,5 millions la saison prochaine, et surtout éligible à un contrat max l’an prochain. Pas con Danny.

Malgré le départ de Bradley, le front office n’a pas cherché à le remplacer par du poste pour poste. L’effectif de Boston est un véritable couteau suisse, avec des joueurs qui ont à la fois l’énergie, la capacité et le niveau pour switcher et permuter intelligemment. Les Celtics vont jouer plus dur et plus grand sur les extérieurs, tout en conservant le noyau technique et tactique qui fait la recette du succès de l’équipe. Si Marc Gasol venait se greffer par-ci par-là, les entrées au TD Garden deviendraient interdites aux jeunes, histoire d’éviter  de provoquer des troubles psychologiques irréversibles. 

Source : The Boston Globe