Les Rockets font le break : 3-1 face au Thunder, la guillotine est en place pour le Game 5

Le 24 avr. 2017 à 07:17 par Bastien Fontanieu

guillotine torture
Source image : Dazed.com

Après avoir laissé passer le Game 3, les Rockets savaient qu’une dernière balle était présente dans leur chargeur : faire le boulot au Game 4 et mettre un pied en demi-finale, les potes de James Harden l’ont fait.

Et sans un barbu formidable, qui plus est. Exceptionnel au match précédent, dans sa gestion offensive et sa détermination face à son ancien public, le All-Star n’était pas vraiment dans son assiette sur cette rencontre. Il faut dire qu’en face, Andre Roberson réalisait encore une fois un travail exemplaire sur un joueur de ce calibre, mais en plus de ce verrou placé sur lui, Harden n’avait pas le même step offensif. Ce qui, logiquement, poussait ses copains à devoir prendre le relais. Devoir hausser leur niveau de jeu, et profiter justement de ce qu’il peut attirer à lui seul pour punir le Thunder. Dans le camp d’OKC justement, Russell Westbrook était encore une fois dans ses standards historiques, claquant un triple-double à la mi-temps (!) et validant son troisième TD consécutif sur ces Playoffs, ce qui lui permettait de rejoindre Wilt Chamberlain dans ce club ultra-select. Et bien épaulé par un Steven Adams enfin retrouvé, on se disait que le Thunder allait pouvoir égaliser dans la série. Une avance de 4 points à la mi-temps et un public chaud-patate, les cases principales étaient cochées… sauf deux majeures. Le banc, et les lancers francs. Entre le déséquilibre des remplaçants de chaque équipe et le carnage d’Andre Roberson sur la ligne, la rencontre basculait du côté de Houston.

Et comment ne pas comprendre Mike D’Antoni, qui se régalait comme jamais en envoyant l’ailier d’OKC tirer des lancers ? Certes, la règle ralentissait le match, mais cela arrangeait grandement les affaires des Rockets. Car en plus de couper Westbrook dans son rythme, ce hack offrait des avantages de matchups décisifs pour les visiteurs, eux qui profitaient de leur banc encore exceptionnel pour reprendre l’avantage. Eric Gordon un soir, Lou Williams l’autre… Nene en mode Anthony Davis, difficile de l’emporter quand vous laissez le Brésilien claquer 28 points et 10 rebonds à 12 sur 12 au tir ! C’est notamment le géant qui mettait le and-one le plus important de la rencontre, sur une séquence hors du commun qui voyait le Thunder ne pas faire faute sur les extérieurs de Houston. Des petits détails, mais qui jouaient en faveur des Rockets et plombaient la soirée des fans venus à la Chesapeake Arena. Même en ayant limité James Harden à 16 points, même en ayant vu les visiteurs manquer 25 tirs du parking, OKC ne parvenait pas à finir le boulot et devait s’incliner dans ce qui était probablement le dernier match du Thunder à domicile cette saison. Non pas qu’on veuille déjà faire du Game 5 une affaire pliée, mais entre Harden qui va vouloir se rattraper et la frustration évidente de Russell et ses potes en ayant laissé passer l’opportunité d’égaliser, les vacances pourraient bien avoir lieu ce mardi soir en direct de Houston.

Stratégiquement, collectivement et mentalement, les Rockets ont remporté ce match en dominant le Thunder. Pas une domination nette et impressionnante, mais un contrôle du jeu dans les moments les plus importants, ceux qui ont vu les remplaçants de Houston apporter ce que ceux d’OKC ne pouvaient rêver d’offrir : menant 3-1 dans leur série, les Texans vont devoir finir le job à domicile.

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