Draymond Green crée l’histoire : 10 interceptions, 12 rebonds, 10 passes, 5 contres, incroyable !

Le 11 févr. 2017 à 05:04 par Bastien Fontanieu

Dans l’immense saison vécue jusqu’ici en NBA, remplie de performances défiant les lois statistiques, Draymond Green a peut-être déposé une des lignes les plus folles de l’année : un triple-double historique pour mener les siens vers la victoire.

Il fallait bien battre ces foutus Grizzlies. Ceux qui avaient déjà mis les Warriors à terre à deux reprises cette saison, ceux qui préparaient gentiment les retrouvailles de ce samedi entre Kevin Durant et le Thunder. L’objectif était donc simple, il fallait l’emporter dans le Tennessee sans trembler. Une opération menée par un Klay Thompson chaud-patate d’entrée, un Stephen Curry discret mais dans la distribution, et un banc qui creusait l’écart sans trembler du menton. Iguodala, McGee, McAdoo, tout le monde s’y mettait pour que l’armée californienne quitte le FedEx Forum avec le sourire, mais personne ne pouvait avoir un impact aussi grand que celui de Draymond Green. La vue de Tony Allen le motivait ? Ou était-ce Marc Gasol ? Quoi qu’il en soit, le couteau-suisse des Dubs entamait sa partie avec 7 interceptions en première mi-temps, sans entacher l’attaque des siens. Ce genre de performance qui fait de Dray un All-Star indiscutable et un médaillé olympique remarquable. De la distribution permanente pour faire en sorte que la machine collective tourne à plein régime, une pression énorme sur les joueurs de Memphis, Green se croyait déjà en juin alors que tout le monde était en février. Et dans une fin de match anecdotique qui voyait les Warriors garder leur avance, le numéro 23 rentrait dans l’histoire d’une façon assez anecdotique.

4 points, 12 rebonds, 10 passes, 10 interceptions et 5 contres…!

Il faut bien relire, pour comprendre l’absurdité de cette ligne, mais aussi expliquer cette scène surréaliste devant un public qui ne pouvait que se taire. En n’ayant pris que 6 tirs, Dray aurait pu aller chercher un triple-double “de base” comme il en a déjà fait cette saison. Mais non, non, comme les Warriors l’ont montré cette année, le je passe après le nous et les records seront pour plus tard. Du coup ? En interceptant un 10ème ballon, il ne lui manquait que six points pour réaliser le 5ème quadruple-double de l’histoire. Puis en contrant Marc Gasol une cinquième fois, il ne lui manquait qu’un petit point pour réaliser un five-by-five. On vous laisse imaginer n’importe quel joueur, avec trois minutes à jouer, devant la possibilité de réaliser… un quadruple-double… en five-by-five. Face à ce scénario, Draymond Green a fait du Draymond Green, en sortant du match. Sans faire le ronchon, sans jeter de regards à Steve Kerr, très loin de là même. Car pour lui, le boulot était accompli, la victoire était en poche. Individuellement, il venait déjà de réaliser la plus grande performance en interception de l’histoire des Warriors, la deuxième plus grande de tous les temps en NBA (11 étant le record), le premier triple-double de l’histoire avec 4 points seulement… Un joueur avait-il déjà claqué 10 interceptions et 5 contres ? Non. Mais tout ce que Dray voulait, c’était la gagne, et donner le ton pour ses potes.

Dans la course au titre de Défenseur de l’Année, notamment en duel avec Rudy Gobert et Kawhi Leonard, l’immense Draymond Green vient de taper du poing sur la table, en offrant une performance venue d’ailleurs. Dix interceptions ? Avec cinq contres ? Et en dominant totalement la rencontre, sans aller chercher de quadruple-double ? L’aboyeur des Dubs irrite peut-être du monde, mais il force le respect.

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