Carton rouge : George Karl a dépassé les limites en parlant de Melo, J.R. Smith et Kenyon Martin

Le 23 déc. 2016 à 09:41 par Bastien Fontanieu

George Karl
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Après Phil Jackson, dont les récents propos ont choqué pas mal de monde, c’est un autre coach avec plus de 1000 victoires en carrière qui est aujourd’hui au centre d’une polémique : George Karl a pété un plomb.

Remercié par les Kings en avril dernier, l’ex-coach était officiellement à la retraite et pouvait donc revenir sur toutes ces années passées sur les bancs de la Ligue, de Seattle à Milwaukee en passant par Cleveland ou encore Denver. Les Nuggets, justement, ont été au coeur de la réussite de Karl avec notamment les années Billups au top de l’Ouest, mais les souvenirs de nombreux fans concernent également une relation tendue avec Carmelo Anthony, qui s’est terminée par une véritable explosion dans le Colorado. Et alors qu’on pensait voir les deux hommes repartir chacun dans leur camp, c’est George qui a décidé d’appuyer sur la gâchette en écrivant un livre qui sortira en janvier, appelé Furious George. Dans ce bouquin qui permet donc à l’entraîneur de raconter ses expériences et partager quelques anecdotes, la plume a été remplacée par un bazooka et les pages par d’anciens joueurs ayant évolué sous ses ordres. Un déluge de tacles qui fait bien évidemment le buzz pour Karl, mais dont certains ont été récupérés et publiés par le New York Post en cette fin de semaine. Dans le genre TNT très borderline, George a fait malheureusement fort…

“Carmelo était une véritable énigme pendant les 6 années durant lesquelles j’ai pu le coacher. C’était le meilleur joueur offensif que j’ai pu entraîner, mais c’était aussi quelqu’un qui manipulait les gens, il était accro à la célébrité et devenait très mécontent lorsqu’il devait la partager.”

“J.R. Smith avait le sentiment d’avoir droit à tout, il avait un crew qui l’empêchait de se concentrer, ses yeux étaient toujours rivés sur le prochain contrat et sur une sélection de tirs absolument incroyable. […] Son père, Earl Smith Sr, poussait son fils à tirer et à continuer de tirer dès que je le faisais rentrer en jeu.”

“Kenyon (Martin) et Carmelo (Anthony) ont porté avec eux deux grands fardeaux : tout cet argent qu’ils avaient, et pas de père pour leur montrer comment agir comme un homme. Ils étaient comme ces enfants pourris gâtés qu’on voit dans les club juniors de golf et de tennis.’’

Ambiance, ambiance… Bien évidemment, les réactions n’ont pas mis longtemps à débarquer sur les réseaux sociaux, notamment Kenyon Martin qui a affirmé que Karl était ‘une personne affreuse, un traître, arrogant et égocentrique, le pire coach pour lequel il avait joué dans sa carrière’… Une réaction à chaud mais qui ne se refroidira certainement pas quand on voit la violence de ces propos, notamment lorsqu’il s’agit d’absence paternelle dans la vie de certains athlètes ayant galéré pour y arriver. De leur côté, Carmelo et Gérard sont restés quasiment silencieux en se limitant à la simple tête baissée, ce qui est probablement la meilleure des réactions lorsqu’il y a la possibilité de se rabaisser au niveau des propos de Karl. Difficile de savoir ce qui est le plus triste dans cette histoire, sur plusieurs points de vue. L’envie de faire le buzz pour George ? Voir un nouvel entraîneur hors-course traîner hors-piste ? Ou bien tout simplement observer un ancien coach offensif respecté chuter dans la plus sombre des voies, entre sa fin de carrière à Sacramento et un livre sous forme de douche nauséabonde ? Il convient de respecter l’opinion de Karl et les expériences vécues tout au long de sa carrière, mais ponctuer son chemin avec un tel point d’exclamation, vraiment pas sûr de la finition…

Une chose est sûre, on ne reverra certainement pas George Karl sur le circuit NBA. Car avec un tel livre, qu’on lira probablement lors de sa sortie en janvier, on n’ose à peine imaginer ce qui a été réservé pour DeMarcus Cousins, Glenn Robinson ou encore Gary Payton. Triste.

Source : New York Post


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