Le Thunder s’impose chez les Clippers : 35 points pour Westbrook, dont un tomar absurde

Le 03 nov. 2016 à 07:37 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook
Source image : NBA League Pass

Les retrouvailles entre Chris Paul et Russell Westbrook n’ont malheureusement pas fini de façon positive pour le meneur des Clippers : un bel effort d’OKC a permis au Thunder de rester invaincu cette saison (85-83).

Dieu que ce fût dégueulasse, pour un match pourtant aussi attendu ! Rien qu’au niveau des noms présents sur la liste, on se frottait les mains avant cet affrontement qui pouvait offrir de beaux highlights pour commencer, du jeu intense pour continuer, et surtout une première défaite pour une de ces deux équipes encore perfect depuis dix jours. Seulement, dès le début de la rencontre, on a tout de suite compris que ce serait davantage une bataille dans les tranchées plutôt qu’un sprint de 48 minutes avec des athlètes über-athlétiques. Blake Griffin ? Deux fautes en l’espace de quelques minutes. L’adresse extérieure du Thunder ? Abominable, déjà qu’elle n’était pas jojo sur le papier. Résultat, alors qu’on pensait voir un shootout de l’Ouest, c’est bien le grind de deux équipes déterminées qui prenait place au Staples Center, avec une bataille qui allait se jouer sur quelques petits détails statistiques et stratégiques. Une bonne rotation, un bon temps-mort, ce genre de rencontre qui bascule en un claquement de doigts et frustre les fans à cause de la tension constante. D’ailleurs, si ce n’était que la tension, ce serait suffisant. Le jeu assez pauvre proposé par les deux équipes et surtout bourré de déchets rendait le produit final un peu tristounet, pendant que le baseball occupait le reste de la planète sportive américaine.

Mais parce qu’on parle de petits détails qui font la diff et surtout de produit final tristounet, il fallait bien que quelqu’un se sépare du lot et remette les points sur les i. Qu’un phénomène s’impose au milieu de tout ce bordel et verrouille la gagne, dans ce ping-pong infernal qui semblait durer des heures. Et qui de plus doué dans ce rôle que l’animal vivant dans les plaines de l’Oklahoma, encore une fois décisif pour son équipe ? Si Russell Westbrook fût bien plus cracra ce mercredi, en comparaison avec ses récentes rencontres, son intensité était quant à elle toujours aussi élevée, et c’est notamment ce qui pencha son Thunder du bon côté de la balance. Cette action de fin de rencontre symbolisait d’ailleurs assez bien le bonhomme, et cette détermination teintée de me, myself and I et de suivez-moi, bordel. Avec deux points d’avance et des lancers pour Roberson à une quarantaine de secondes de la fin, Russell se positionnait… au rebond offensif, parmi les géants de Los Angeles. Impossible de gratter la balle, si ? Woops. Affamé comme à son habitude, le numéro 0 provoqua le rebond offensif pour une nouvelle possession de 24 secondes, qu’il ponctua divinement après avoir repris sa respiration. Size-up de Chris Paul, écran pour se retrouver face à DeAndre Jordan, et tir à mi-distance sur le pauvre pivot qui doit voir la balle transpercer son filet : Thunder +4, ball game, le monstre fusille le public du regard et lâche quelques joyeusetés aux victimes du premier rang.

Cette victoire, elle était cheum en de nombreux points. Difficile, maladroite, compliquée, avec des balles perdues à volonté et une adresse globale terrifiante. Mais lorsqu’on se retrouve dans un tel bain de boue et qu’il faut parvenir à s’en sortir coûte que coûte, mieux vaut avoir le moteur le plus intense du circuit à ses côtés. Le Thunder n’a toujours pas perdu, et cette fois il a tapé une vraie cylindrée : rendez-vous ce soir à Golden State, pour un nouveau challenge à surmonter.

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