Bismack Biyombo s’en fout de ses stats : ce qu’il veut, c’est remporter du match par tous les moyens

Le 20 sept. 2016 à 07:39 par Bastien Fontanieu

Bismack Biyombo

Après une saison renversante à Toronto et une signature de contrat bien chouette à Orlando, le nouvel intérieur du Magic a bossé sur son jeu et notamment en attaque. Mais est-ce qu’il a l’intention de devenir un point d’encrage au poste ? Non.

Il y a des joueurs qu’on arrive à croire, et d’autres nettement moins. Question de feeling, certainement, de production sur le terrain et d’attitude, assurément. Dans le cas de Bismack, on est presque obligés de le croire lorsqu’il s’exprime sur Sirius XM Radio, car le garçon expose un logique assez implacable dans la NBA actuelle. Pourquoi vouloir cartonner individuellement, si on n’arrive pas à décoller collectivement ? En profitant de la blessure de Jonas Valanciunas lors des derniers Playoffs, Biyombo s’est créé une petite hype assez magique en plein mois de mai, donnant son corps pour sa franchise tout en faisant lever la foule canadienne. Un phénomène avec un coeur gros comme ça, qui a trimé pour en arriver là, mais qui n’est pas prêt de se prendre pour un joueur qu’il n’est pas. En effet, comme on peut le voir dans les propos tenus ci-dessous, Bismack est un bosseur qui veut certes progresser sur son jeu mais ne va pas se mettre à croire qu’il peut devenir l’arme fatale des intérieurs dans la Ligue. Une conscience de sa nature en tant que joueur et de ce qu’il y a de plus important, qui devrait servir d’exemple à pas mal de monde…

Oui, je pense que j’aurai davantage d’opportunités en attaque. Mais ce qu’il y a de plus important pour moi, c’est de faire ce qu’il faut pour qu’on gagne nos matchs tous les soirs. Je pense que c’est plus important que l’évolution de mon jeu offensif, car si je plante 20 points mais qu’on perd la rencontre, ça ne sert à rien. C’est comme si je prends 25 rebonds et qu’on perd, c’est inutile. Pour en revenir à la question initiale, pour moi le challenge sera surtout de trouver une façon de l’emporter tous les soirs. Que ce soit en marquant, ou en encourageant mes coéquipiers, ou en les poussant, on trouvera une solution. J’ai bien évidemment travaillé sur mon jeu offensif, et je suis excité de pouvoir le tester, mais ce qui m’excite le plus est de pouvoir aider mes coéquipiers à faire leur boulot, faire en sorte qu’ils évoluent au meilleur niveau, car derrière cela rendra la vie de tout le monde bien plus facile.

Quand on est entraîneur du genre Frank Vogel, et qu’on entend ce genre de musique dans ses oreilles, c’est merveilleux à quelques jours de la reprise. Car dans une raquette qui sera particulièrement blindée en devant faire jouer Nikola Vucevic, Serge Ibaka et du Aaron Gordon s’il est placé en ailier-fort, chacun pourra se mettre à faire la gueule en cas de manque de minutes. Alors que Biyombo ? On ne va pas se permettre de dire qu’il continuera à applaudir s’il enchaîne 5 matchs sans temps de jeu, mais posséder un client capable de se sacrifier pour le bien commun est toujours rassurant. On découvrira donc les aspects sur lesquels Bismack a le plus bossé, probablement un petit hook ici ou là sans parler d’un jumper à 3-4 mètres, mais les missions resteront les mêmes pour le marsupial : contrer tout ce qui bouge, boxer chaque être humain au rebond, se jeter sur les ballons, garder le smile et distribuer son énergie à ses coéquipiers. Le genre de vague que les fans du Magic vont forcément apprécier, et qui pourrait enfin mener leur équipe au sein du Top 8 de leur conférence.

Seulement 5,5 points de moyenne l’an passé, on va passer à 8 sans faire de bruit ? Ce serait déjà bien, tout en continuant à progresser sur tous les autres aspects du jeu : voilà au moins un élément qui peut donner le sourire aux habitants d’Orlando.

Source : Sirius XM Radio

Source image : NBA.com


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