Jason Richardson aurait aimé que Gilbert Arenas reste aux Warriors, pour cartonner en duo

Le 11 sept. 2016 à 05:07 par Bastien Fontanieu

Jason Richardson

Ils auraient pu créer un des duos les plus explosifs de la NBA, si le destin en avait décidé autrement. Mais aujourd’hui, Jason Richardson et Gilbert Arenas sont loin de la Ligue, repensant probablement à leur entente initiale…

C’est une de ces histoires en what if, qu’on aime raconter lorsqu’on a assez de temps pour s’y pencher. Et que se serait-il passé, si Arenas n’était pas parti vers Washington ? Que se serait-il passé, si J-Rich et Gilbert avaient pu construire ensemble chez les Warriors ? Notre présent serait-il le même ? Remettons les points sur les i, les barres sur les t et les contres sur la planche, histoire de bien comprendre l’histoire dont nous parlons. Lors de la Draft 2001, trois joueurs atterrissent chez les Dubs et possèdent comme par hasard le même agent : Gilbert Arenas, Jason Richardson et Troy Murphy. Après une première saison mitigée, notamment marquée par 61 défaites en 82 matchs, les soldats d’Oakland repartent à l’assaut avec un optimisme débordant. Il faut dire que sur sa ligne arrière, deux monstres sont en train d’émerger et c’est toute la région qui tombe amoureux de ceux-ci. J-Rich est une gâchette déjà solide et spectaculaire, l’Agent Zéro devient une machine fabuleuse qui terminera justement cette campagne 2002-03 avec le titre de Meilleure Progression de l’Année. Le problème, c’est qu’à l’époque les règles salariales étaient nettement différentes, et les joueurs sélectionnés au second tour ne pouvaient être forcément retenus par leur équipe initiale. Ainsi, quand les Wizards ont proposé 60 millions de dollars sur 6 ans à Arenas, le cuistot n’a pas hésité. Et Richardson est le premier à soupirer…

Quand j’ai été drafté et les Warriors ont pris Troy (Murphy), on pensait que cela aurait pas mal de sens si Gilbert atterrissait d’une manière ou d’une autre à Golden State avec nous… et d’une façon assez dingue, c’est exactement ce qui s’est passé. On avait tous envie de faire nos preuves dès notre arrivée. Je voulais montrer que j’étais un joueur complet, Troy voulait montrer qu’il était assez costaud pour tenir dans cette Ligue, et Gil voulait se venger de toutes les équipes qui l’avaient ignoré au premier tour de la Draft. […] Et j’ai eu cette discussion avec lui récemment, quand on s’est croisé à Las Vegas. On a discuté, on a imaginé ce qui aurait pu se passer si on était restés ensemble à Oakland, pour continuer à construire sur ce qu’on avait déjà créé. Gilbert est le plus grand bosseur que j’ai rencontré, de toute ma carrière. Il restait constamment à salle et s’était mis en tête de devenir meilleur chaque jour. Un de mes coéquipiers préférés, et de loin.

On les voyait justement, main dans la main, s’offrir le Dunk Contest de 2002, avec un Arenas à la passe et un Richardson à la finition, quand Gilbert ne faisait pas la cheerleader sur le côté. Leur entente était en effet fabuleuse chez les Warriors, les alley-oops montaient bien haut sans avoir à se parler, les contre-attaque terminaient avec une bombe de loin, et un des secrets les plus explosifs de la NBA se situait bien à Oakland. Mais la suite, ce fût donc ce contrat, qui fit d’Arenas un personnage mythique de la Ligue il y a dix ans, offrant un show permanent devant la Maison-Blanche. Pendant ce temps-là ? Richardson emmenait Golden State vers une de ses plus belles pages, éliminant les Mavs avec Baron Davis, dans la fournaise du We Believe. Statistiquement, comment ne pas imaginer ce que Gilbert et Jason auraient pu réaliser : à eux deux, dans des équipes différentes en 2006, ils combinaient 52,5 points, 9,3 rebonds et 9,5 passes de moyenne. Mais c’était avec une distance majeure que les deux phénomènes devaient s’observer, Washington étant à l’extrême opposé de la ville des Warriors. Aujourd’hui, ni Richardson ni Arenas ne sont en NBA, la faute à des pépins physiques qui ont plombé la suite de leur carrière et des histoires extra-sportives parfois peu glamour.

Mais dans les discussions des fans de GS, loin du bombardement médiatique apporté par Curry ou KD, cette interrogation restera la même. Si J-Rich et l’Agent Zéro avaient continué à l’Oracle, le paysage aurait-il été complètement différent ? What if, what if…

Source : Dunk Contest

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