DeAndre Jordan dominateur comme jamais à Rio : pour la cogite on repassera, mais alors ce physique…

Le 20 août 2016 à 11:15 par Giovanni Marriette

On attendait plutôt DeMarcus Cousins comme l’ogre parfait au sein de Team USA. Sauf que le pivot des Kings n’est que trop peu servi par ses coéquipiers et ne semble pas comprendre grand chose du jeu FIBA. Du coup c’est bien DeAndre Jordan qui s’éclate, nous donnant parfois l’impression d’être un adulte au milieu d’enfants tant son physique est au dessus de la moyenne. On fait le point sur son tournoi, à la veille d’un dernier défi estival face à Nikola Jokic et Miroslav Raduljica.

On peut dire ce qu’on veut sur DeAndre Jordan. Que son adresse au lancer (13/31 sur ces Jeux) est honteuse pour un joueur professionnel de son calibre, que son état d’excitation d’éternel gamin lui joue des tours car il a tendance à l’ouvrir un peu trop souvent ou encore que son absence de jeu au poste ou de moves tout court ne fait pas de lui l’un des meilleurs pivots au monde. Sauf que le basket ce n’est pas que des moves, que le corps de DeAndre Jordan est une dinguerie humaine et que ce dit-corps lui permet de dominer comme peu d’autres en sont capables sur ces Jeux Olympiques et même en général. 7 points et 7 rebonds en 13 minutes pour attaquer le tournoi face à la Chine, 14 pions et 9 prises face au Venezuela deux jours plus tard, puis 13 points en 14 minutes face à la Serbie et enfin cet énorme match hier soir en demi-finale face à l’Espagne : 9 points, 16 rebonds (record olympique pour Team USA), 4 contres et une grosse défense sur un Pau Gasol bien freiné hier malgré une belle ligne de stats. En parlant de stats ? Deux d’entre elles sont à noter concernant le pivot des Clippers : 17,7 comme le nombre de ses minutes passées en moyenne sur le parquet de Rio – Coach K faisant tourner efficacement son 8/9 majeur -, et 21/28 comme le bilan de Dede au tir sur le tournoi. Facile me direz-vous, lorsque presque tous ces tirs sont pris seul sous le panier après des rebonds offensifs ou sur des dunks, mais ce haut pourcentage fait montre également de la facilité du joueur à se mettre dans de belles dispositions après avoir dégagé tout le monde de son chemin à base de frottements de bibi et à se servir de la meilleure des manières de ses immenses bras.

Car ces bibis… Et ce corps en général d’ailleurs… Personne à l’heure actuelle ne semble capable d’arrêter DeAndre et son physique de déménageur un peu bébête, et les adversaires de Team USA depuis le 5 août doivent bien regretter le fait de ne pouvoir hacker en FIBA. Sur jeu placé, la seule arme du pivot est le pick’n’roll, mais si le gars a le bonheur de passer devant son défenseur sur le switch… demandez à Brandon Knight ce qu’il en pense. Titulaire hier soir en lieu et place d’un DeMarcus Cousins en perdition totale avec le maillot national, DeAndre est donc l’une des peu nombreuses satisfactions du squad américain cet été. Dans la droite lignée des intérieurs cainris dominants en FIBA (remember Tyson Chandler ou Kenneth Faried), l’éminent membre de la All-NBA First Team l’an passé assume donc son rôle d’officieux meilleur pivot de la Ligue, tandis que les fans des Kings pleurent encore en lisant cette phrase.

Deux certitudes nous auront donc été offertes par DeAndre sur ce tournoi. Être un joueur intelligent et réfléchi n’est pas forcément utile pour être l’un des leaders d’une Team USA aux J.O. et un corps de martien ajouté à un peu de motivation et d’application peut donc suffire à faire de vous l’un des top-défenseurs au monde et même… un bon attaquant. Enfin, un mec qui met des points quoi.

Source : youtube