Kris Humphries s’arrête à Atlanta : après 7 équipes en 11 saisons, le globe-trotter fait pause

Le 31 juil. 2016 à 16:01 par Bastien Fontanieu

En prolongeant pour une saison et 4 millions de dollars chez les Hawks, l’intérieur adepte des grosses séances de muscu s’est enfin arrêté dans son grand tour du pays, lui qui a enchaîné un bon paquet de franchises depuis ses débuts dans la Ligue.

Ils sont nombreux, et restent souvent peu appréciés. Ils n’ont pas la même stabilité que les autres stars, n’ont pas la même chance de voir leur maillot être retiré d’ici quelques années, pourtant leur impact est fondamental dans la réussite de chaque équipe. Ils restent en NBA pendant 5, 10 ou 15 ans et jouent pour 5, 7 ou 10 franchises pendant ce laps de temps. Ce sont les Nate Robinson de votre enfance, les Jamal Crawford du bled, et donc Kris Humphries qui lui aussi possède une carte fidélité assez fat chez American Airlines. Depuis son arrivée chez les pros, l’intérieur est certes passé d’ex-marié de Kim Kardashian à sportif respecté pour son boulot quotidien, mais il a surtout enchaîné les vestiaires et a même réussi à en faire trois rien que la saison dernière. Washington pour commencer, embrouilles, transfert à Phoenix, mauvais délire, rachat de son contrat puis signature à Atlanta. Et là, soudainement, un sourire. La possibilité de jouer, d’avoir des responsabilités, mais aussi de goûter aux Playoffs après des années intéressantes chez les Nets. Voilà aussi ce qui a poussé Humphries à prolonger chez les Hawks, pour une seule saison certes, mais une année qui lui conviendra comme il l’a récemment expliqué auprès du Atlanta Journal Constitution.

Il y avait pas mal de jeu de patience, sur cette free agency. Il est vrai que d’autres équipes étaient également intéressées par mon dossier, mais pour moi, il était hors de question de jouer pour une équipe qui n’allait pas en Playoffs ou n’avait pas des intentions d’aller loin. Être en Playoffs, c’est tellement bon et important que cela représentait mon critère numéro 1 cet été. […] Je me sens bien, mon corps est en pleine forme, tout va très bien. Je pense que ce contrat d’un an, c’était ce genre de situation où cela arrangeait les deux camps. Parfois, on peut aussi regarder les choses et se dire, ok on va voir comment ça se passe cette année et on en reparle à la fin de la saison. Ce n’est pas comme s’il y avait eu des heures passées à y réfléchir, j’ai déjà joué sur des contrats de courte durée par le passé. Je n’ai aucun souci avec le fait de jouer pour et mériter mon salaire tous les ans. J’ai prévu de rester en pleine santé pendant longtemps, donc si j’en avais la possibilité, je jouerais sur des contrats d’un an jusqu’à la fin de ma carrière. Cela n’a pas d’importance majeure pour moi.

Et il y a aussi besoin de ce type de profils, en NBA. Car même si la stabilité est demandée par beaucoup de monde, surtout ceux qui veulent fonder un foyer ou se sentir de plus en plus proches d’une communauté, ce n’est pas le cas de tout le monde. On en a connu un paquet, de joueurs qui profitent juste de leur carrière pour voyager, visiter, rencontrer, se faire de nouveaux coéquipiers et apporter leur propre connaissance du jeu ainsi que leurs propres qualités lors de chaque camp d’entraînement. Pour Humphries, c’est donc Atlanta qui servira de pit-stop, après avoir porté le maillots des Nets, Raptors, Mavs, Suns, Wizards, Jazz et Celtics. Un joli parcours qu’il tentera de ponctuer avec de belles minutes en remplaçant de Dwight Howard, rôle qui semble lui aller à merveille comme il a pu le montrer derrière Al Horford lors des derniers Playoffs.

Peut-être qu’Humphries remportera une bague un jour, qu’il n’aura pas son maillot retiré et qu’il disparaîtra dans l’anonymat une fois sa carrière terminée. Mais tous les athlètes ne veulent pas forcément la même chose, certains fonctionnent à leur manière, année après année.

Source : Atlanta Journal Constitution

Source image : USA Today