Magnifique : C.J McCollum a failli se vomir dessus en apprenant qu’il était prolongé pour 106 millions

Le 27 juil. 2016 à 22:23 par Bastien Fontanieu

C.J McCollum

Chacun sa façon de réagir à une bonne nouvelle. Certains vont sauter de joie et se foutre à poil sur la table basse, d’autres vont s’allonger par-terre et pleurer en déchirant leurs vêtements. Puis il y a ceux comme C.J, tel Stan dans South Park, qui sont plutôt du genre… ému, au niveau de l’estomac.

Non, ce n’est pas Wendy qui a dit bonjour à l’arrière des Blazers, mais bien Neil Olshey – General Manager de la franchise – qui est derrière cette belle histoire. En effet, on avait appris il y a quelques jours que Portland souhaitait prolonger sa gâchette pour les prochaines années, ce que le GM a fait en proposant 106 millions sur les 4 saisons à venirune offre immédiatement acceptée par C.J et son agent alors que nombreux s’attendaient à voir l’arrière jouer au moins une seconde solide saison consécutive avant d’être payé tel un pharaon. Sauf que l’entente entre le bonhomme et Damian Lillard, la belle campagne collective des Blazers et la difficulté de garder des joueurs de talent dans la région étaient autant d’arguments compréhensibles du côté du management local, lui qui a également claqué quelques beaux sous sur les autres jeunes cadres de l’équipe : Allen Crabbe, Meyers Leonard, Moe Harkless, un groupe maintenu et qui devra faire encore mieux la saison prochaine, sous les ordres de Terry Stotts. Mais si on ne sait pas quelles furent les réactions des trois copains cités à l’instant, on en connaît cependant davantage sur ce qui s’est passé au téléphone pour McCollum, lui qui ne pensait probablement jamais signer un chèque à… 9 unités, alors qu’il galérait encore à tenir sur deux jambes il y a quelques mois. Aux micros de Sirius XM Radio, l’intéressé n’a rien caché et a tout déballé : au propre, comme au figuré.

En fait je me dirigeais vers la Côte Ouest puisque j’étais à New York, et le management m’a dit qu’ils étaient en train de parler de cette prolongation en interne. Du coup j’ai demandé de quelles chiffres il s’agissait, et quand ils m’ont dit le montant du contrat j’ai failli vomir. J’ai littéralement failli vomir (rires), j’étais dans la voiture et je leur ai dit de patienter un instant… Puis on a commencé à discuter des détails et en faisant le calcul je commençais à comprendre, donc j’ai évidemment dit qu’il fallait me tenir au courant et que je serais bientôt de retour à Portland. Puis ensuite, je me suis retrouvé à Las Vegas pour un shooting photo avec Nike, et on m’a rappelé en me disant de ne pas retourner à l’Est, alors que je devais y aller pour voir mon frère jouer. J’ai donc demandé à Nike de changer mes billets, et j’ai prévenu mon frère que je ne pouvais pas le voir mais il était heureux pour moi car il savait que signer ce contrat était une grosse étape dans ma carrière.

On va donc éviter de se rapprocher un peu trop près de C.J lorsqu’il mettra un tir de la gagne, par peur de se prendre le plateau-repas du midi sur la gueule alors qu’on voulait juste une photo. Petite dédicace, au passage, à la vraie légende derrière les vomis heureux : Simon Jérémi de La Cité de la Peur. Mais ne nous égarons pas, et restons concentrés sur notre sujet (On n’attend pas votre soeur ?). Le jeune C.J, rappelons-le, n’avait joué que deux saisons avant cette dernière impressionnante, dont une considérée à peine validée puisque ce n’étaient que 38 matchs qui avaient été tamponnés auprès de l’administration. On peut donc imaginer la joie du gamin, qui peut déjà assurer sa descendance et même les deux générations suivantes avec ce contrat, en ayant simplement réalisé une grosse saison professionnelle. Mais voilà aussi la nature du marché aujourd’hui, avec des paris tentés sur certains joueurs, des avenirs déjà tracés, sur des sommes astronomiques. Si on n’a aucun doute sur le fait que McCollum pourra continuer à progresser car son jeu se base surtout sur des qualités techniques remarquables, il sera intéressant de voir comment certains managers agiront lorsque des joueurs sur lesquels tout était basé s’effondreront malheureusement à cause d’une vilaine blessure. On croise les doigts, on touche du bois, et on tend le petit sachet à C.J.

Difficile de savoir à l’avance comment réagir, lorsqu’on vous appelle afin de vous proposer de signer un contrat de plus de 100 millions de dollars. Mais chez les McCollum, on sait désormais quelle couleur a la banquette arrière dans ces situations… Et bon appétit bien sûr. 

Source : Sirius XM Radio

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