L’équipe de France démarre sa prépa avec sérieux : 89-72, un orteil solide dans le TQO !

Le 16 juin 2016 à 22:52 par Bastien Fontanieu

France

C’était le premier adversaire de l’EDF sur cette prépa ultra-short et ultra-fast, mais pas question de laisse traîner le moindre doute avec un timing aussi serré : les Bleus ont battu la Lettonie en gardant les mains sur le volant, score final 89 à 72.

Non, chers fans des Knicks, Kristaps Porzingis n’était pas là. On sait que depuis maintenant un an, le géant a fait de son pays une nation un peu plus connue dans le crâne des passionnés, mais le géant avait d’autres choses plus importantes à gérer, qu’un match de prépa à Pau avec de nombreux absents côté tricolore. Car si la pépite new-yorkaise ne jouait pas, que dire des cadres qui étaient sur le côté ? Préchauffage oblige et calendrier oblige, l’EDF a dû faire sans Tony Parker, sans Mike Gélabale, sans Nico Batum, sans Nando De Colo, sans Antoine Diot ni les autres copains comme Kahudi, Ouattara ou Beaubois, mais cela n’a pas empêché ceux présents de briller par un axe des plus rassurants : la concentration. Pas de conneries devant un public qui voulait être lui aussi rassuré, pas de bêtises des deux côtés du terrain, une entame de match sérieuse grâce à un mouvement de balle fluide (15 passes décisives sur les 20 premiers paniers) et une défense agressive, permettant aux Bleus de rentrer aux vestiaires avec un petit matelas d’avance. En seconde période, les cadres déroulaient et on retrouvait ainsi Thomas Heurtel aux commandes, bien aidé par un impeccable Adrien Moerman (17 points à 8/11 au tir), un Alexis Ajinça tout aussi sérieux (10-5) et un Babac à l’ancienne (13 points à 6/7 au tir, 5 rebonds et 9 passes), le prézi faisant son boulot en claquant ses copains du début à la fin.

On notera aussi l’excellent retour d’Edwin Jackson qui a ajouté une dose d’énergie agréable en première mi-temps, le retraité-plus retraité international a régalé par ses pénétrations et ce n’est ni l’équipe de France ni nous qui allons nous en plaindre : un Jax en plus, ça fait plaisir. Résultat final, même si ce match est anecdotique pour beaucoup, il représente une bonne première couche de peinture sur l’avion que les Bleus veulent construire, et qui les emmènera jusqu’à Rio en passant par les Philippines. Le reste du programme ? Un match ce mardi sur Paname face à la Serbie (joli test), puis une semaine de repos avant de jouer le Japon à Rouen, ce qui représentera le dernier match de cette prépa 2 Fast 2 Furious entre copains bien déterminés. Un point que notait justement Boris en sortie de victoire, lui qui pointait du doigt cette envie collective de rattraper l’erreur entre grosses guillemets de septembre dernier. Si on peut tous se ramener à Manille avec les pecs gonflés à bloc et un groupe en rythme, que demandera le peuple. Probablement un petit aperçu de ce que le groupe au complet pourra donner, certainement pas ce mardi même si certains feront leurs débuts dans cette prépa, mais une mise en route progressive et qui nous mènera probablement à la démolition de nos amis japonais le 28 à Rouen.

Les statistiques étaient anecdotiques, l’absence de Vincent Collet également quand on voit le niveau de concentration de l’EDF et l’intensité des cadres comme des jeunes qui ont contribué à cette victoire. Un coup de tampon sur la carte, plus que 2 avant le TQO : on en redemande.

Source image : TrashTalk – SFR Sports 2


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