Profil Draft 2016 : Stephen Zimmerman, pivot à polir mais pour quel avenir ?

Le 29 mai 2016 à 20:03 par Alexandre Martin

Notre tour des futurs rookies continue. Aujourd’hui, voici un beau spécimen, né dans le Tennessee et qui devrait avoir l’honneur de monter sur l’estrade du Barclays Center le 23 juin prochain. Les franchises en recherche d’une combinaison de taille et de mobilité chez les intérieurs pourraient s’intéresser vivement au jeune Stephen Zimmerman.

Profil

> Âge : 19 ans. Né un 9 septembre comme Dan Majerle, B.J. Armstrong, Shane Battier mais surtout comme GERARD !! Pas sûr qu’il soit utile d’aller tellement plus loin pour en faire une des chouchous de TrashTalk.

> Position : pivot. Un vrai poste 5 mais qui peut glisser en 4 si vraiment le besoin s’en fait sentir.

> Equipe : Las Vegas. Coucou Larry Johnson, Shawn Marion, Isaiah Rider, Stacey Augman sans oublier Monsieur le uméro 1 de Draft, Anthony Bennett.

> Taille : 2m13. La bonne taille pour regarder droit dans les yeux la plupart des autres pivots NBA.

> Poids : 108 kilos. Pas super épais mais usclé mine de rien.

> Envergure : 2m20. Pratique au McDrive ou au péage sur l’autoroute.

> Statistiques 2016 : 10,3 points, 8,8 rebonds, 1,9 contre en 26 minutes.

> Comparaison : un Kosta Koufos plus athlétique, un Josh McRoberts avec moins de shoot…

> Prévision TrashTalk : entre la 20ème et la 30ème place.

Qualités principales

#Athlétique, agile, mobile

Pour un gars de 2m13, Zimmerman possède de belles qualités athlétiques naturelles de basketteur à travers sa mobilité, son agilité et sa détente qui, ajoutées à la longueur de ses bras, font de lui un joueur intéressant dès que l’action se passe dans les airs. Attraper des rebonds, contrer des tirs soit sur l’homme ou en deuxième rideau sont des situations que l’ami Stephen affectionne et dans lesquelles il se débrouille déjà très bien. Il est capable de courir en transition que ce soit pour accompagner une contre-attaque ou pour se replier vite en cas de perte de balle de son équipe. Nous avons ici un intérieur qui est déjà prêt, sur le plan des déplacements, à se frotter aux exigences de la NBA.

#Toucher en attaque, joueur fin

Gaucher, et même si sa main droite est quasiment inexistante ce qui le rend parfois trop prévisible, Zimmerman possède un bon toucher. Ses petis hooks rentrent bien, il finit bien près du cercle et est même tout à fait capable de planter dans le préimètre. La ligne à 3-points de la Grande Ligue sera un peu trop loin pour lui au début mais s’il y travaille, il pourrait devenir un shooteur raisonnable depuis le parking. Du coup, sur les situations de pick and roll ou pick and pop, il sera tout de suite un joueur capable de faire quelques dégâts étant donné la combinaison de mobilité et de toucher qu’il présente. Face au cercle, il peut driver ou planter un tir à mi-distance. Ces choix lui permettront d’exister offensivement au plus haut niveau dans cette NBA moderne où les grands doivent être de plus en plus techniques.

#Bon QI, compréhension du jeu

Malgré son jeune âge, Zimmerman comprend bien le jeu. Il ne force pas et essaie autant que possible d’éviter les erreurs bêtes. Il laisse la balle venir à lui, il n’est pas du genre à la monopoliser pour exposer ses “skills” en un contre un et sait se discipliner pour respecter les systèmes mis en place par le coach. Ses mouvements sans ballon sont souvent bien inspirés et permettent de donner de l’espace au mouvement de balle de son équipe. Bon passeur pour un big men, il est capable de ressortir proprement le ballon, de servir un coéquipier qui coupe ou de trouver quelqu’un dans de petits espaces.

Défauts majeurs

#Régularité, concentration, dureté.

Zimmerman fait partie de ces joueurs dont on a parfois du mal à expliquer les performances en dents de scie, les sautes de concentration défensives ou les difficultés éprouvées pour rentrer dans certains matchs. C’est un jeune pivot qui a clairement des progrès à faire sur le plan mental non seulement pour trouver dans la régularité dans ses efforts mais aussi pour jouer plus dur car il a un certain côté soft qui risque de lui jouer de vilains tour chez les professionnels quand il va lui falloir lutter avec de gros morceaux – comme Cousins, Gasol, Drummond ou Jordan – que ce soit au poste bas ou pour prendre position au rebond. Être grand et mobile c’est bien mais au basket, il faut aussi savoir pousser, jouer des épaules…

#Haut et bas du corps à muscler pour exister

Dans la continuité de ses “soucis” de mental, l’ami Stephen va devoir également se muscler. Sa morphologie encore un peu fine – ce qui est normale pour 19 ans – lui confère tout de même de larges épaules qui devraient supporter un addition de quelques kilos de muscles histoire de pouvoir rivaliser quand ça va se chatouiller sous les cercles de la Ganre Ligue. Même constat d’ailleurs pour ses jambes qui, si elle lui permettent de bien s’élever en altitude, ne sont vraisemblablement pas assez solides et puissantes pour l’autoriser à tenir une position dans la raquette. Et sur demi-terrain, cela va lui jouer des tours.

#Poste bas et lancers-francs

Malgré son bon toucher, il ne dispose pas d’une panoplie de moves très développée au poste bas. Son footwork est limité et sa main droite inexistante ce qui le rend trop prévisible et va lui poser problème contre des défenseurs aguerris et plus physiques. En plus, son trop faible pourcentage de réussite au lancers-francs (62%) ne va pas lui permettre de transformer suffisamment de fautes en points pour son équipe. Tous ces petits défauts peuvent se gommer avec du travail et du temps. Tout est une question de motivation ensuite…

Conclusion

Grand, mobile, intéressant dès qu’il y a de l’espace, Stephen Zimmerman a quelques très beaux atouts pour tenir le poste 5 dans cette NBA moderne. Pour autant, il va devoir grandir dans sa tête et vraiment devenir un bon professionnel afin de bosser physiquement, mentalement et sur ses petits défauts techniques s’il veut avoir une longue carrière. Un jeune à suivre, un de plus…

Source image : USA Today / Sports Illustrated