Le banc des Warriors se vénère : quand Iguodala and co jouent possédés, ça change la vie

Le 19 mai 2016 à 07:17 par Bastien Fontanieu

Warriors

Jouer à cinq et jouer à dix, pas forcément le même délire. Surtout dans une Finale de Conférence où chaque petit détail compte. Hier soir, les remplaçants de Golden State ont retroussé leurs manches afin de contribuer à l’entreprise, le moment idéal pour ce faire.

Il faut dire que sur ce début de série entre Thunder et Warriors, les aspects du jeu les plus critiqués étaient surtout tournés vers l’exécution demi-terrain, l’impact des stars et la protection du rebond. Mais discrètement, dans son coin, le banc jouait une importance fondamentale dans ce Game 1 notamment, qui fût remporté par OKC grâce à un Russell Westbrook de feu en seconde mi-temps. Bien trop exubérant et charismatique pour ne pas s’attirer la couverture des journaux, le meneur savait tout de même que ses copains avaient grave fait le boulot autour de lui. Et notamment ce banc, un trio peu glorieux mais capable de gérer des minutes importantes, qui faisait de Kanter, Waiters et Foye un Big Three à la dégaine affreuse. Affreuse… mais efficace ! Puisqu’avec 21 points scorés lundi, Riri, Fifi et Loulou arrivaient à tenir tête au banc de Steve Kerr. Mieux encore, ils le surpassaient puisque les soldats habituellement solides d’Oakland n’arrivaient pas à trouver leur rythme ni leurs positions. Iguodala ? 6 points. Livingston ? 4 points. Speights ? Un seul pion. Personne n’arrivait à réellement venir en aide au cinq majeur d’un point de vue offensif, et cela jouait énormément en faveur du Thunder qui savait à quel point cet aspect du jeu serait important.

Du coup ce mercredi, on savait que les anciens allaient se réveiller. Que le MVP des Finales 2015 (sic) allait forcément mener la charge, lui qui devait déjà s’occuper de Kevin Durant en défense. Seulement 16 points plantés par les remplaçants de Golden State au Game 1… puis 22 rien qu’en première mi-temps de ce Game 2 : le jour et la nuit ! Andre, au milieu de tout ce beau bordel, y allait de ses actions phénoménales, injectant une énorme dose d’énergie et d’agressivité dans le jeu des siens. Pareil pour Ezeli, qui se battait comme un diable au rebond offensif, et remplaçait parfait Bogut. On devait aussi voir du Barbosa et du Livingston sans oublier Marreese Speights : tout a été coché dans cette rencontre jouée collectivement, les Warriors explosant évidemment le barrage du Thunder dans son modèle préféré. Car aussi bouillant que puisse être Stephen Curry ou bruyant que puisse être Draymond Green, la force majeure de ce groupe historique réside dans la profondeur de son effectif. Tout au long de l’année, le moindre blessé a pu réaliser sa rééducation en parfaite conscience que le boulot serait géré à sa place. Hélas ce lundi, le banc de Golden State n’était pas au rendez-vous et OKC en a bien profité. Mais hier soir, lorsque la hiérarchie s’est rétablie et que le match s’est finalement joué à 4 contre 10, le score final était sans appel.

15-15, service Thunder ? Après un Game 1 dominé par le banc de Billy Donovan puis un Game 2 agressé par les hommes de Steve Kerr, le troisième match de cette série ce dimanche sera intéressant à analyser. Car même si les stars feront leur boulot et obtiendront les fleurs du public, le banc continuera à servir de potentiel thermomètre dans ce duel épique.

Source image : KNBR


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