Bismack Biyombo, ce déménageur de rêve : le pogo-stick des Raptors a régalé sur cette demi

Le 16 mai 2016 à 05:32 par Bastien Fontanieu

Il fallait profiter de l’absence d’Hassan Whiteside, tabasser le secteur intérieur du Heat et apporter son habituelle intensité pour un nouveau Game 7. Hier soir, Bismack a foutu un bordel monstre dans la machine de Miami, ponctuant une belle série chez le marsupial.

C’était un des joueurs les plus attendus de cette confrontation des demis, à partir du… Game 3. Et forcément, pas besoin d’avoir fait des études supérieures dans de grandes écoles pour le comprendre, en voyant Jonas Valanciunas et Whiteside quitter leur équipe, la peinture devenait totalement libre pour celui qui avait le plus la dalle, celui qui allait montrer une détermination hors-norme. Le genre de concours auquel Biyombo excelle, son niveau d’énergie étant difficilement matchable aux quatre coins de la Ligue, et encore plus en Floride. Pourtant, après avoir effectué un chantier en début de Game 4 et 5, l’intérieur se retrouvait embêté par la couverture surprise signée Erik Spoelstra, avec un combo Justise Winslow + Luol Deng envoyé en mission, afin de jouer au jeu de la pile Duracell sur cette série. Faisant passer Kendrick Perkins pour un meneur de jeu grâce à son talent balle en main, Bismack faisait certes le travail en protection d’arceau, mais son impact aérien était assez bien contrôlé par le Heat, ce qui permettait de prolonger la série. Malheureusement pour Miami, comme on le mentionnait d’ailleurs ici, ce Game 7 joué à Toronto servira de plateforme idéale pour Biyombo.

Car une fois de retour au bercail, l’ex-taulier des Hornets profitera de l’énergie disparue de l’adversaire pour réaliser son meilleur match en carrière, 17 points et 16 rebonds en plus d’un public à genoux devant son chouchou. Une activité incessante, des sauts sans même se poser la question, des rebonds attrapés sur la tête de tout le monde au point de se faire fracasser par un Josh McRoberts frustré de devoir se coltiner un trampoline humain, l’expérience BB était maximale ce dimanche et c’est ce qui permis notamment aux Raptors de valider une victoire majeure dans leur jeune histoire. Plus tard, en conférence de presse d’après-match, Dwane Casey affirmait que le statut de Valanciunas était encore flou pour la série suivante, les Cavs proposant un secteur intérieur nettement plus fourni. De quoi offrir une nouvelle occasion de briller à Biyombo ? L’occasion oui, la probabilité pas forcément. Car face à lui, c’est un autre col bleu particulièrement doué dans la dépense physique qui se dressera, en la personne de Tristan Thompson. Autant l’avouer tout de suite, un duel entre ces deux moteurs sera assez incroyable à regarder, sachant qu’aucun des deux ne voudra baisser le regard ou lâcher un rebond à un seul instant. Mais après avoir régalé contre une raquette totalement vide côté Heat, Bismack devra affronter un challenge nettement différent contre les Cavs : celui d’une équipe en forme, expérimentée, possédant un joueur du même registre et pouvant le faire sortir du match rapidement. Le temps de jeu sera bien là, les responsabilités aussi, c’est donc à lui d’apporter son énergie quotidienne afin de prouver que son équipe n’est pas là par hasard.

Et qui sera probablement agent-libre cet été, en refusant simplement sa player option à moins de 3 millions de dollars ? C’est bibi. On ne va pas se mentir, au moment où ces lignes sont écrites l’agent de Bismack est en train de prendre un bain de champagne dans un hôtel cinq étoiles. Mais en même temps, c’est totalement mérité pour le joueur quand on voit sa saison, sa série, et son Game 7. 

Source image : @Raptors


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