Bryan Colangelo devient le boss des Sixers : le foutage de gueule de l’année, merci papa

Le 11 avr. 2016 à 07:40 par Bastien Fontanieu

Alors qu’on pensait avoir définitivement atteint le fond du puits en Pennsylvanie, un nouveau niveau a été découvert ce dimanche. En effet, Jerry Colangelo a finalement laissé les rennes de la franchise à son fils, comme par magie…

Dans la famille escroc qui gère des pistons gros comme des porte-avions, je demande le père Jerry. Installé chez les Sixers en décembre dernier afin de redresser le navire, le président du Hall of Fame et accessoirement boss de Team USA apportait un élan d’espoir dans la région, grâce à une partie brillante de son CV et une notoriété avancée. Au fil des semaines, les premiers changements étaient observés à la loupe et le plus marquant intervenait la semaine dernière justement, en voyant Sam Hinkie lâcher son poste. Une page compliquée se tournait, sachant que le bilan des Sixers était effroyable depuis trois ans même si le General Manager récoltait des choix de Draft à foison. On se disait donc que Jerry Colangelo allait mettre quelqu’un de stable à la tête du chantier, quelqu’un qu’il connaissait bien et en qui il pouvait avoir confiance pour les mois à venir, afin que son rôle de président des opérations basket soit respecté sans contrainte. Tu parles. Quelqu’un qu’il connait bien ? Pourquoi pas son fils tiens, Bryan ? Directement propulsé dans les rumeurs pour reprendre le job de GM, le fiston attendait patiemment son heure avant que l’annonce devienne officielle, de quoi laisser imaginer une mafia Colangelo régner dans les rues silencieuses de Philadelphie.

Et bien finalement, ce dimanche, c’est une annonce encore plus crade qui a été publiquement dévoilée aux fans comme au reste de la NBA, puisque Jerry a affirmé qu’il quitterait son poste… pour donner les pleins pouvoirs à son fils, Bryan donc. Du piston taille all-time, car le jeune Colangelo passait étrangement du statut de c’est quoi les Sixers à GM + Président des Opérations basket. Et alors qu’on aurait pu compter sur la supervision de papa ? Ce dernier a finalement disparu de la hiérarchie locale, seulement trois mois après son intégration. Très étrange. Ou plutôt très honteux, sachant qu’Adam Silver était le premier à vouloir mettre son nez dans les affaires de tanking à Philadelphie. Un petit coup de bâton à l’automne dernier qui avait forcé la franchise à revoir son management, Josh Harris agissant en tant que proprio avec Jerry Colangelo comme soutien. Une arrivée heureuse, de premiers bons contacts, trois couteaux dans le dos de Hinkie et le tour est joué. Quelques semaines plus tard, Sam démissionne, Jerry propose que son fils prenne le relais, Harris accepte, double-feinte puisque le papa rend sa casquette… et la donne au rejeton. Autant vous dire que dans le coeur des fans, la désillusion était énorme en assistant à un tel degré de manipulation. Maintenant, concernant la suite, il convient de peser le pour et le contre chez Bryan Colangelo. Du bien (la Draft de DeRozan, Valanciunas, le transfert de Kyle Lowry, tout ça à Toronto + le transfert de Boris Diaw à Phoenix), du pas bien (Landry Fields payé une blinde, Jermaine O’Neal et Hedo Turkoglu aussi), on verra ce que donnera le nouveau patron à la tête de sa franchise. Ce qu’on sait déjà en tout cas, c’est que l’entrée fût dégueulassement manipulée. La suite ? On verra.

En récupérant les pleins pouvoirs ainsi, Bryan Colangelo peut remercier papounet et récoler les louanges futures. Car sauf incompétence totale, les Sixers ne pourront que progresser avec autant de choix de Draft et un modèle en progression. Brett Brown restera-t-il ? Pas sûr. Mike D’Antoni sera-t-il propulsé au premier rang ? Carrément. Un beau bordel s’annonce à Philadelphie, ce qui n’est pas des plus rassurants pour l’avenir…

Source : ESPN

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