Andrew Bogut tranche direct : “si on ne gagne pas le titre, cette saison servira à que dalle”

Alors que la fin de saison approche et que la grande question concerne l’intouchable bilan des Bulls de 96, certains prennent position sur l’importance de ce record et ce qu’il voudrait dire sans titre. Toujours aussi fin, Bogut a donné son avis à ce propos.

S’il existe bien un éventail de réactions fabuleuses aperçu ces derniers temps, c’est celui concernant le potentiel record de 72 victoires pour 10 défaites que les Warriors de cette année peuvent effacer. En effet, même si Golden State est le champion en titre et leur régulière est en tout point exceptionnelle, deux écoles très distinctes se sont créées dès la fin de l’hiver. D’un côté, il y a ceux qui clament que réaliser une telle saison est déjà un exploit qu’il faut applaudir, et que l’histoire sera marquée par cette campagne quel que soit le résultat final. C’est-à-dire, que même si Steve Kerr et ses hommes ne réalisent pas le back-to-back, il faudra garder cette équipe dans les hauteurs du paradis orange. Soit. De l’autre côté, il y a ceux -plus nombreux- qui n’attendent qu’une date : le 19 juin 2016, date de l’éventuel Game 7 des Finales NBA, lorsqu’on saura si -oui ou non- les Warriors seront double-champions en titre. Car ce soir-là, le coup de tampon sera ou ne sera pas donné à cette incroyable armée californienne. Et dans le cas d’Andrew Bogut, c’est plutôt dans le second clan qu’il se situe, car lorsqu’il s’est exprimé au San Jose Mercury News, le bûcheron n’a pas tourné 36 ans autour du pot.

On ne se concentre pas dessus mais on nous pose la question tous les jours. Donc comme n’importe quel être humain, vous allez y penser bien plus que prévu. Mais au final, le but reste le même, que notre bilan soit de 50 victoires pour 32 défaites ou qu’on batte le record : si on ne gagne pas le titre, cette saison servira à que dalle.”

Voilà qui est annoncé ! Et on peut le comprendre, le géant. Il suffit de demander aux Mavs de Dirk en 2007, pour comprendre que la consécration en régulière n’est quasiment rien si la bague n’est pas décrochée au bout. Plus dominants que jamais cette saison-là, Nowitzki et Avery Johnson à la tête de l’équipe étaient malheureusement tombés sur les… Warriors de Baron Davis, un We Believe international qui avait fait chuter Dallas au premier tour des Playoffs. Pourtant, il s’agissait là d’une des plus belles régulières de l’histoire ? Oui, et c’est ce point-là que Bogut met justement en avant avec ses tendres déclarations. Atteindre des hauteurs aussi historiques est un fait qui est déjà remarquable et doit être salué, mais la NBA possède un système administratif assez particulier : afin de marquer son époque, mieux vaut ponctuer une première partie de saison légendaire avec des Playoffs de feu. Une mission que Draymond Green et compagnie attendent avec impatience, puisque la saison régulière commence à durer un peu trop longtemps pour ces Warriors…

Ce sera tout, ou rien, selon Andrew. Il y aura certes la possibilité de parler de grande équipe de régulière si GS ne fait pas le back-to-back, mais les gens se souviendront-ils davantage du champion qui aura battu cette armée divine, ou l’armée divine elle-même ? La réponse, prochainement…