Rajon Rondo au Madison Square Garden : la petite visite qui pourrait se transformer en mixtape

Le 20 mars 2016 à 18:37 par Bastien Fontanieu

Ce soir, c’est la seule occasion de l’année de voir le passeur-fou faire le show au MSG. Mais plus qu’une simple rencontre de saison régulière, c’est aussi une potentielle preview de ce qui pourrait être une union ultra-médiatisée cet été.

On le dit, on le sait, on l’écrit et on se plait à le relire. Même si une partie de l’auditoire affirme que le numéro 9 n’a jamais sa place dans un système basé autour du triangle, même si celle-ci nous martèle sans cesse que Rajon ne veut pas des Knicks, même si un astéroïde tombe sur la Californie et fait des Kings la meilleure équipe de la région, le ping pong reste intact. Non, apparemment, il n’y a aucune chance de voir Rondo signer dans la Grosse Pomme cet été, lui qui est en fin de contrat et semble en effet se régaler à Sacramento. Sérieusement, avec tout le respect qu’on a pour la cité ensoleillée et la relation intime créée avec DeMarcus Cousins, le meneur ne s’est pas donné à fond sur cette campagne pour rester dans le coin et ainsi manquer l’opportunité de signer de contrat pharaonique cet été, quand des franchises qu’on ne citera pas vendront leurs mères pour obtenir ‘un leader expérimenté capable de tenir une attaque et de défendre solidement’. Jusqu’au bout, le ping pong continuera entre les pro-Rajon et les anti-Rajon, un certain Carmelo Anthony faisant des gros appels de phare pour que ce dernier vienne tandis que de nombreux fans souhaitent éviter les embrouilles potentielles dans le vestiaire et un melon difficile à gérer, même par un entraîneur comme Rick Carlisle qui a de l’expérience dans le traitement de cas lourds.

Du coup, au-delà de ce blabla permanent et de visions qui ne seront peut-être jamais concrétisées au printemps, c’est sur le match de ce soir que des étincelles risquent d’avoir lieu. En effet, on sait depuis des lustres que RR adore jouer le dimanche devant de larges caméras, que plus l’adversaire est gros (médiatiquement) plus il élève son niveau de jeu, et qu’il aime servir la sauce épicée à ses hôtes lorsque ceux-ci semblent intéressés par sa personne. Et forcément, quand on voit la méforme des Kings depuis plusieurs matchs (8 défaites en 10 rencontres), mixé avec les déclarations de Melo, l’attrait d’un Phil Jackson entre deux eaux et un Spike Lee remonté à bloc, on peut s’attendre à de la performance classique de la part de Reyjon, qu’on attendra à la table triple-double du restaurant. Même si cela fait trois grosses années qu’on n’a plus vu le meneur régaler au MSG, ses anciennes perfs sont royales et rappellent que le garçon a du talent plein les mains, en plus d’un cerveau nettement plus rapide que la moyenne. Des petits 13-6-13, des 31-5-13, 14-9-10 ou 12-10-7, sans oublier un 23-10-5 de ses débuts, quand Ray Allen débarquait à Boston et demandait ses gonfles, Rondo a souvent su sortir les performances quatre étoiles lorsqu’il venait dans la Grosse Pomme, même si cette fois-ci le contexte est différent. En effet, les Kings sont plus ou moins à 10.000 kilomètres de Boston de la grande époque et Rajon n’a pas les mêmes responsabilités.

Mais honnêtement ? Il n’a pas besoin de recevoir de missions attitrées ou de responsabilités précises ce soir. Faceà Jose Calderon et devant un public qui se divisera entre le vouloir et le rejeter, Rajon devrait faire comme d’habitude : nous régaler, un dimanche soir.

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