Les Grizzlies s’offrent une victoire 100% “Grit & Grind” à Cleveland : Tony Allen au pouvoir

Le 08 mars 2016 à 04:02 par Bastien Fontanieu

Grizzlies

Peut-il y avoir une rencontre plus typique, plus démonstrative du slogan tatoué par les membres des Grizzlies, que celle d’hier soir à Cleveland ? Diminués et forcés à devoir jouer un basket rugueux, les hommes de Dave Joerger ont fait fort (106-103).

On savait depuis longtemps, déjà, que plus les victoires étaient compliquées, plus les soldats du Tennessee aimaient ça. On était également conscients que malgré les départs de certains et les blessures d’autres, le coeur de la franchise restait Tony Allen, grâce à ses aboiements inarrêtables et un coeur qui fonctionne sous nitroglycérine. Mais ce lundi, c’est dans un scénario quasiment-extrême que les Grizzlies ont réussi à s’imposer chez les Cavs, avec une liste d’absents qui ferait presque peur aux Bulls. Jugez plutôt. Marc Gasol (pied), Mike Conley (pied), Zach Randolph (genou), Matt Barnes (cuisse), Birdman (épaule), Brandan Wright (genou) et Jordan Adams (genou), tous absents de la partie. Plus ou moins le cinq de départ en costard, avec un second groupe qui se connait à peine mais qui respecte le même credo : se défoncer de la première à la dernière minute, quel que soit l’adversaire. Et après avoir perdu contre Phoenix, les Grizzlies ont renversé la machine avec… ce groupe.

Tony Allen, Mario Chalmers, Vince Carter, JaMychal Green, P.J Hairston, Ryan Hollins, Jarrell Martin et Lance Stephenson.

Huit hommes, contre le groupe des Cavs au complet (merci mais, Mo Williams, non), dans une arène hostile et avec l’étiquette de perdant agrafée dès l’entre-deux. Parfait ? Parfait pour Tony Allen, qui retroussera ses manches comme jamais malgré un genou endolori, pour offrir le meilleur match de sa saison et une victoire façon 300 sur les terres de LeBron : 26 points, 4 passes et 5 interceptions pour First Team All-Defenseil faut dire qu’au finish le vétéran rappellera parfaitement sa notoriété en réalisant des sauvetages défensifs monstrueux, tout en motivant des pitbulls comme Lance, Hairston, Chalmers ou Carter de se donner jusqu’à la mort. Une victoire typique des Grizzlies, à l’ancienne sachant que cette saison le Grind avait un peu disparu, mais qui a donné une bouteille d’oxygène énorme à Dave Joerger, alors qu’il s’était ramené avec l’équipe C de Memphis dans l’Ohio. Côté Cavs, difficile de ne pas se regarder dans le miroir et chialer, sachant que les visiteurs ont dominé la majeure partie de la rencontre et qu’il y avait pourtant eu du repos dans le vestiaire de Tyronn Lue. On en parlera en détail par la suite, mais c’est peut-être là une énième défaite qui servira de symbole dans le dysfonctionnement actuel des potes de Kyrie Irving.

Entre deux tirs de 9m de Curry et trois patates bien senties de Zach LaVine, les Grizzlies nous ont rappelé que le basket est aussi une affaire de coeur et de couilles. La victoire de ce lundi en était l’exemple parfait, avec un groupe flingué sur le papier mais un avantage énorme par rapport aux Cavs, dans un secteur important du jeu : l’envie d’un groupe de réussir.

Couverture

Source image : Hansports


Tags : Grizzlies