Le Club des Losers – Édition All-Star Break : on fait le bilan, calmement

Le 18 févr. 2016 à 13:07 par Benoît Carlier

Le Club des Losers Couverture

Loin des projecteurs de Toronto où toutes les stars de la Ligue s’étaient rassemblées ce week-end, nos gladiateurs ont profité de ce All-Star Break pour faire le plein de leurs tanks tous plus gros et plus bruyants les uns que les autres afin de détruire tout ce qui oserait se présenter sur leur passage lors de ce dernier tiers de la saison. Petit point sur la course en direct des tranchées avec le fameux Club des Losers, alors que les athlètes s’apprêtent à aborder le dernier virage en marche arrière. À vos marques, prêts, reculez !

Médaille d’or : Los Angeles Lakers (11-44)

D’Angelo Russell et Julius Randle étaient censés apporter de la fraîcheur, un peu de joie et de bonne humeur après une saison cauchemardesque dans la Cité des Anges. Mais c’était sans compter sur les ambitions douteuses de Mitch Kupchak, qui est parti en laissant les clés de la baraque à Byron Scott sans lui donner de consigne particulière. Jack Nicholson et ses voisins ont eu beau essayer d’appeler le GM, inquiets pour la santé mentale des plus jeunes joueurs de la franchise, celui-ci est trop occupé à scouter les prochains talents pour décrocher son téléphone. On n’imagine même pas le soulagement qu’a dû ressentir Kobe Bryant de quitter ce bourbier pendant un week-end. All-Star Game ou pas, Gregg Popovich a sûrement eu le temps d’installer plus de systèmes que Byron Scott depuis qu’il est arrivé en Californie.

Médaille d’argent : Phoenix Suns (14-40)

Malgré les efforts très prometteurs du petit Devin Booker – il était d’ailleurs le seul représentant des Suns au Canada – Phoenix vit une saison cauchemardesque à tout point de vue. Non seulement un chat noir semble s’être glissé dans le vestiaire de la Talking Stick Resort Arena qui devrait être rebaptisée Croix Rouge Center, mais en plus Markieff Morris cherche les noises auprès de tous ses collègues. Après le coach, c’est Archie Goodwin qui a failli se prendre un coup de boule en plein temps-mort. Il serait peut-être temps de l’envoyer voir ailleurs si son jumeau y est, sauf bien sûr si l’objectif est de faire pourrir la franchise de l’intérieur afin de plonger Ben Simmons en dépression dès sa deuxième semaine dans l’élite quand il aura été sélectionné par les Cactus en première position de la Draft 2016. Dans ce cas on ne peut que s’incliner.

Médaille de bronze : Philadelphie 76ers (8-45)

Ce sont les idoles de cette rubrique, mais il leur a manqué ce petit grain de folie pour espérer figurer plus haut dans ce checkpoint. Les Sixers restent même sur une série de 7 victoires en 19 matchs, loin de leur standards habituels. La faute à un Jerry Colangelo ambitieux pour cette équipe de Philadelphie qui a déjà bien redressé la barre depuis son arrivée en décembre. Mike D’Antoni en assistant et surtout Ish Smith sur le parquet ont transfiguré cette équipe jusqu’à donner des nausées aux Warriors finalement sauvés par Harrison Barnes au buzzer. Même Jahlil Okafor a un peu retrouvé le sourire même si l’escapade à Toronto lui a fait le plus grand bien. Bref, le tank de Pennsylvanie a perdu de sa superbe alors que l’ancien patron de la Team USA parle même de rouler en Ferrari d’ici trois ans.

Médaille en chocolat : Minnesota Timberwolves (17-37)

En possession des trois derniers first picks cet été, les Loups de Minneapolis ne semblent plus pouvoir s’en passer. Anthony Bennett ayant été envoyé à Toronto pour découvrir les joies de la D-League, Minny veut absolument le remplacer. Il y a quand même un moment où il va falloir se lancer dans la course aux Playoffs mais pour l’instant les Timberwolves se contentent de faire le show un week-end par an, en février. D’ailleurs, il va falloir que Sam Mitchell revoit ses systèmes de jeu depuis que Karl-Anthony Towns est officiellement devenu le meneur le plus compétent de la Ligue.

Tableau des médailles

TableauMedailles

On déplore ainsi l’absence de Portland que tout prédestinait à vivre l’année ici, avec nous, mais qui a préféré tenter sa chance pour arracher une place en Playoffs. Il ne faudra donc pas venir se plaindre quand les Blazers auront le 14è et dernier choix des lottery picks.

Source image : @Artkor7 pour TrashTalk