Harrison Barnes sauve les Warriors au buzzer face aux Sixers : oui, c’est un Kamoulox parfait

Le 31 janv. 2016 à 04:54 par Bastien Fontanieu

Harrison Barnes

On l’avait tous vue venir, cette fin de match serrée entre le champion en titre et le cancre officiel de la NBA depuis trois ans. Hier soir en Pennsylvanie, les Warriors ont joué avec le feu avant d’exécuter un petit système maison pour la gagne : merci Harrison Barnes.

Bravo. Bravo à ceux qui avaient sorti cette phrase sublime, si évidente sur la planète basket après avoir vu Golden State démolir la concurrence ces derniers temps. Bravo donc, à ceux qui ont osé annoncer que les Spurs et Cavs prendraient des branlées un lundi soir, avant de voir les Sixers pousser les Dubs jusque dans leurs derniers retranchements quelques jours plus tard. On ne connaît pas encore le moindre humain propriétaire de ce genre de citation, pourtant c’est bien ce qui s’est passé avec des visiteurs traînant des pieds dans le dernier quart. Lors des trois premiers, rien ne semblait se profiler de bizarre, surtout avec un Klay Thompson bien chauffé et un Draymond Green toujours aussi polyvalent. Le duo permettait à Curry de s’offrir une petite nuit bien calme, mais ce dernier verra Ish Smith lancer un furieux comeback aux côtés de Robert Covington et Jahlil Okafor, de quoi faire trembler le Wells Fargo qui n’en croyait pas ses yeux. De vingt points de retard à égalité dans le dernier quart, c’est ce qui s’est passé ce samedi, les Sixers poussant Golden State à se concentrer un minimum sur cette fin de rencontre assez comique. Il faut dire que Draymond l’avouera lui-même en conférence de presse d’après-match : à trop vouloir gratter son triple-double, le All-Star en venait à totalement flinguer l’attaque de son équipe, qui payait du coup de l’autre côté du terrain. Mais heureusement pour lui, l’expérience fit la différence.

Car dans une ambiance de feu et devant des fans croyant désespérément à un potentiel miracle, les visiteurs du jour exécuteront un simple système, tout en patience et contrôle, afin de repartir avec la gagne. Stephen Curry en pointe, doublé bien évidemment car généralement doué dans ces moments-là, une balle envoyée directement à Green qui va forcer une rotation défensive tout à fait logique des Sixers, l’intérieur envoyant directement la gonfle à Harrison Barnes, posé dans le corner avec une clope et un café. Les pieds dans le béton, le dos cambré et les épaules alignées, l’ailier s’élève et claque un tir parfait, comme James Naismith aimerait en voir plus souvent : poignet craqué, regard vissé, ficelle. Le timing est d’ailleurs tout aussi bon, puisque le garçon ne laisse que 0,2 secondes aux adversaires. Ball game. Les Warriors sont passées tout proche d’une bombe nucléaire, mais voilà ce qui peut aussi se passer lorsqu’on est champion en titre. Laisser l’adversaire revenir, y croire dur comme fer, puis voir ses espoirs s’effondrer en une seule action. Si l’armée californienne repart avec la victoire ce samedi (108-105), difficile de croire que Steve Kerr voudra le même engagement ce dimanche… au Madison Square Garden.

Il va être beau, le tout nouveau contrat signé par Barnes cet été, quand les Warriors auront réalisé le doublé avec -en bonus- 75 victoires en saison régulière. Comment ça, c’est pas ce qui va se passer ?

couv

Source image : NBA Stats


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