Martin Luther King Day 2011 : Derrick Rose perd son pucelage du triple-double

Il fut un temps pas si lointain où Derrick Rose était craint sur tous les parquets où il mettait les pieds. Leader offensif d’une équipe des Bulls intraitable de l’autre côté du terrain, il menait son escouade vers les sommets. Comme ce soir de Matin Luther King Day 2011 où il réalisa le premier triple double de sa carrière.

Ce jour-là, les Bulls de Tom Thibodeau se présentent diminué dans le Tennessee pour affronter les Grizzlies. Carlos Boozer souffre de la cheville et Joakim Noah a subi une opération du pouce, certainement parce qu’il se l’était tordu en tentant un de ses fameux shoots-tornade qui ont fait sa renommée. Mais les absences ne sont pas un problème pour Chicago qui vit sa première saison avec Tom Thibodeau à sa tête, faisant encore fi des fi des forfaits divers et variés à cette époque. Au sommet de son art, Derrick Rose retrouve un FedEx Forum qu’il connait bien puisqu’il en a foulé le parquet à de nombreuses reprises lorsqu’il évoluait en NCAA, sous le maillot des Memphis Tigers. Au moment de se frotter aux Oursons, les Bulls offrent un bilan de 27 victoires pour 13 défaites. Ils rajouteront une unité de plus à la colonne W à la fin du match, remporté dans le sillage d’un Derrick Rose au taquet.

S’il laisse Luol Deng prendre en main une grosse partie du scoring (28 pions à 11/17 pour l’ailier anglais), le meneur s’occupe des autres tâches pour mettre son équipe sur le droit chemin en terminant meilleur passeur (12 assists) et rebondeur des Taureaux (10 prises), ajoutant au passage 22 points à 7/20, une interception et un contre. Pas mal quand en face il se coltine un Mike Conley pas réputé pour être un peintre. Mais cette année-là Derrick Rose est intenable, et nombreux sont les point guards adverses à avoir mordu la poussière dans son ascension fulgurante vers son titre de MVP. Avec 25 points à 44,5% au tirs dont 33,2% de loin, 7,7 passes, 4,1 rebonds et 1,1 interception en 37,4 minutes, il règne sur la Ligue. Il ne le sait pas encore, mais il ne connaitra plus jamais une saison aussi faste, ni même aussi remplie en terme de matchs disputés (81).

On dit souvent que la première fois en appelle d’autres. Malheureusement pour Derrick Rose, il n’a plus jamais proposé une telle ligne de stats et son compteur triple double reste bloqué à 1.  À défaut d’espérer le revoir nous offrir un tel récital, on va donc se contenter de se rappeler ses plus beaux jours.

Source image : streetball.com, montage TrashTalk

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