Troisième triple-double de suite pour Draymond Green : 13-15-10, ça devient trop facile…

Le 05 janv. 2016 à 09:10 par Bastien Fontanieu

Draymond Green

Après une première leçon à Houston puis un récital face aux Nuggets, le couteau-suisse de Californie s’est offert un petit triplé en remplissant toutes les cases dans la victoire des siens face à Charlotte : décidément, le basket c’est easy pour lui.

10-11-16, 29-17-14 et enfin 13-15-10, quand Green veut aider son équipe dans tous les compartiments du jeu le garçon ne fait pas les choses à moitié. Hier soir, on n’avait pas vraiment de doutes concernant la capacité des Warriors à s’occuper des Hornets à domicile, surtout avec un Stephen Curry de retour en forme. Entre le meneur et les débuts d’Harrison Barnes en 2016, la teuf était prévue depuis longtemps du côté d’Oakland, mais certains se demandaient si Draymond allait pouvoir prolonger sa petite série, lui qui venait justement d’être nommé Joueur de la Semaine. On peut officiellement dire que c’est le cas aujourd’hui, puisque le bonhomme a tapé son troisième triple-double en autant de rencontres, rejoignant quelques belles figures du jeu sur ces 20 dernières années : Russell Westbrook, Grant Hill, LeBron James et Jason Kidd, y’a pire comme compagnie. Ces quatre lascars sont les seuls à avoir proposé trois TD de suite dans une saison, ce qui a notamment permis à Green de rejoindre Wilt Chamberlain dans la liste des Warriors les plus complets (8 triple-doubles en carrière), tout comme Tom Gola qui avait déjà proposé ce triplé il y a quelques décennies.

Au-delà du score final et donc de la ligne complète de Draymond (13 points, 15 rebonds, 10 passes, 2 interceptions, 1 contre, 5/8 au tir), la question qui peut se poser aujourd’hui concerne le poste d’ailier-fort. Car plus les semaines passent, plus les avocats du joueur se rassemblent pour affirmer que le produit formé dans le Michigan est actuellement le meilleur 4 de la NBA. Difficile de leur en vouloir quand on assiste à la production quotidienne de l’intéressé, véritable poumon des Warriors et surtout d’une polyvalence phénoménale des deux côtés du terrain. Peut-on vraiment mettre Green devant des clients comme Blake Griffin, Anthony Davis, Chris Bosh et compagnie ? Une grande partie du succès de Dray vient du fait qu’il est la clé du système des Warriors, car sa capacité à jouer rapidement comme sur demi-terrain ou proche du panier comme à distance le rend intouchable. Mais s’agit-il d’un joueur à qui on peut filer la gonfle et demander deux points dans les dernières minutes d’une rencontre ? Aussi doué soit-il pour trouver un partenaire ou arracher un gros rebond offensif, l’intérieur des Dubs reste encore un cran en-dessous des multiples All-Stars ayant déjà sauvé leur franchise plus d’une fois dans le money-time. Sublime cette saison et montrant que son contrat était totalement justifié, Green est cependant aujourd’hui dans la discussion et ce n’est certainement pas le bilan de sa franchise qui va jouer en sa défaveur. Cependant, tant qu’il restera la roue-libre de Stephen Curry plutôt que la première option, sa voix ne pourra prendre davantage de volume.

Et honnêtement ? Il en a probablement rien à foutre. Car ce qui intéresse Draymond Green, c’est la gagne. La gagne par tous les moyens, tout ce qui est possible et faisable, quitte à y laisser son corps. Un petit triple-double de plus ? Tant mieux, tant que c’est avec la victoire en poche.

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