Semaine parfaite pour les Grizzlies : deux branlées et un gâchis, on patauge dans le Tennessee…

Le 14 déc. 2015 à 05:32 par Bastien Fontanieu

S’il y a bien une équipe qui déçoit à l’Ouest sur ce début de saison, aux côtés de nos amis Rockets et Pelicans, ce sont les copains de Memphis. Encore une défaite hier soir alors que le match leur tendait les bras, un match qui ponctue une semaine affreuse pour les hommes de Dave Joerger…

Pourtant, il y a un petit mois, nous célébrions tous ensemble l’arrivée de Mario Chalmers dans la franchise du Grit & Grind, de par son impact offensif comme vocal aux Grizzlies, permettant notamment aux siens de lancer leur saison après un départ casse-gueule. Six victoires en sept matchs nous rassuraient concernant le futur proche des cousins d’Elvis, avec un programme léger et marqué comme par hasard par quelques rencontres face à des équipes de l’Est. Du genre ? Détroit, Charlotte et Miami. Si l’effectif du Heat et la bonne forme des Hornets pouvaient laisser supposer que deux matchs engagés auraient lieu, on était loin de penser que la bande à Randolph perdrait 16 points d’avance en deuxième mi-temps en Floride, après avoir pris une gifle monumentale à la maison contre Nico Batum et compagnie (123-99…!). Non, clairement, même si l’arrivée de Chalmers représentait peut-être un coup de boost sucré et donc peu notable sur le long-terme, il était compliqué d’envisager une semaine aussi hardcore que celle venant de se terminer chez les Grizzlies, commençant leur périple macabre par la réception du Thunder à la maison. Westbrook et Durant énervés, mauvaise idée ? Mauvaise idée. Un petit 125-88 mangé à la maison, apéritif des plus bourratifs avec +37 sur l’addition et l’obligation de se reprendre en back-to-back. Coup de pouce énorme chez les Oursons, les dieux du Mercredi Panzani offriront leur plus belle pièce en bénissant Matt Barnes du plus beau tir de la saison, alors que la défaite tendait ses bras à Joerger et compagnie. Sans ce miracle tombé de nulle part, le bilan serait tout simplement intouchable dans le Tennessee, car la suite ne fût pas des plus fabuleuses.

Retour à la maison donc, face à des Hornets en confiance mais n’ayant pas prévu de jouer face aux Warriors en juin, tout ça pour en prendre combien ? Cent-vingt-trois points, par Charlotte ? Alors que ce match représentait le premier à la maison suite au massacre orchestré par le Thunder ? Are you shitting me ? La lame est aiguisée, les fusils chargés, on n’attend plus que le Heat pour nous donner le feu vert. Et alors qu’on s’attendait justement à voir Memphis se reprendre, ce qui fût le cas pendant la majeure partie de la rencontre puisque les Grizzlies menaient de 16 points en seconde mi-temps, la cerise s’invitera d’elle-même sur le gâteau. Une avance confortable, disparue en un claquement de doigt, personne n’osant intervenir afin de mettre des chiquettes et dire à tout le monde de retrouver ses esprits. Pendant que Wade se croit en 2006, Marc Gasol maintient sa défense à des standards qui feraient même glousser les Pelicans, et le bateau du Tennessee prend l’eau. Conley ? Silence complet. Randolph ? Pareil. Barnes et Carter, pourtant pas nés de la dernière pluie ? No comment. Telle une équipe de rookies, alors qu’elle possède pourtant un effectif blindé de joueurs d’expérience, les Grizzlies se feront voler leur avance comme un petit racketté en sortie de collège, Miami retrouvant le chemin de la victoire tout en enfonçant Memphis dans sa dépression actuelle. Signe premier, évidemment, l’identité défensive qui a totalement quittée la région, elle qui était pourtant inscrite dans la charte de la franchise. Jouer Tony Allen et ses potes ne fait plus peur, en tout cas pour aujourd’hui. Est-ce une simple période, une simple semaine off, ou s’agit-il d’un problème plus grave qui fait miroir au troublant début de saison ?

La réponse pourrait se trouver cette semaine, justement. Après le massacre de la dernière, l’armée du Tennessee ira à Chicago puis Dallas, après avoir joué Washington et avant de terminer par Indiana. Pas le programme des plus simples, mais quand on voit la forme du groupe, il n’y a plus d’excuses à chercher : il faut se reprendre, défendre, et montrer un peu de fierté. Sinon, le prochain à sauter sera assez facile à désigner, et ce ne sera pas un meneur du bout du banc… 

Source image : Twitter


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