LeBron James claque 17 points de ses 31 points dans le money-time : merci Utah, c’était fun !

Il fallait bien un peu de suspens pour valider cette nouvelle victoire à Cleveland, la septième de suite après la première défaite de la saison à Chicago : hier soir, LeBron et Mo Williams ont été énormes pour permettre aux Cavs d’écarter le Jazz. Score final, 118 à 114 !

On avait déjà eu un avant-goût de ce que les fins de matchs serrées dans l’Ohio pouvaient donner lorsque les Pacers étaient venus taper leur visite ce dimanche, on a eu la confirmation ce mardi avec un quatrième quart de toute beauté offert par le cyborg et les siens. Mais avant tout, commençons par rendre hommage aux vaincus, car cette jeune équipe d’Utah a montré une détermination et une persévérance remarquable pour un groupe qui ne présente pourtant pas de stars évidentes sur le papier. Avec tout le respect qu’on a pour Gordon Hayward et Derrick Favors, ce n’est pas demain qu’on va voir leurs maillots traîner du côté de Châtelet le samedi. Et notre pépite Gobert ? Touchée à la cheville en toute fin de partie, sa notoriété commence à prendre du poids mais c’est bien dans le rôle de l’underdog ultra-chiant et collant que ce Jazz a décidé de se spécialiser. Ce mardi donc, même si le score était loin de convenir au modèle habituel, la bande à Alec Burks se faisait un petit plaisir en allant bousculer le champion en titre de la Conférence Est devant son public. Alors comme ça, J.R. Smith est de retour et Mo Williams est en feu (29 points à 8/9 dont 4/4 du parking) ? Tant pis, on viendra ruiner votre soirée en prenant près de 10 points d’avance en milieu de dernier quart-temps. Tension à la Quicken Loans Arena, interrogations concernant la série de victoires en cours, va-t-on la tenir ou lâcher enfin la pression avec un premier pet à domicile.

Face à ces quelques doutes et autres gouttes de transpiration, un homme peu connu du basket moderne fera son apparition. Hello sir, comment ça va ? Maintenu sous la barre des 20 points pendant la majeure partie de la rencontre, LeBron se retroussera les manches et brossera sa moustache pour activer le mode mai-juin. Au programme, bien évidemment, une pression défensive affolante avec interceptions et passages en force provoqués, une magnifique lecture de la défense adverse pour la punir en pénétration comme sur jeu rapide, et l’approvisionnement de belles actions pour un public qui jouera à fond son rôle de sixième homme en faisant basculer le score. Utah tient bon, chacun y met du sien, mais le manque d’expérience et la fatigue s’installent, pendant que le numéro 23 enfonce les deux pieds sur la pédale d’accélération : après un and-one monstrueux face à Rodney Hood, LBJ flex son biceps droit et montre qu’on ne l’arrête toujours pas lorsqu’il va au panier, même après 12 saisons dans la Ligue. La foule est en délire, le bateau adverse tangue et les Cavs garderont la tête du Jazz sous l’eau jusqu’au buzzer. Avec ces 10 points de retard à quelques minute de la fin, la première défaite des Cavs à domicile aurait pu avoir lieu, mais nombreux furent ceux qui parièrent sur un redressement orchestré par le numéro 23 devant les siens. Jackpot pour le King, envoyez le repos avant de se rendre au Garden.

Le bilan statistique est toujours aussi exceptionnel (31 points, 7 rebonds et 8 passes à 11/19 au tir), mais c’est surtout dans la domination du match en fin de rencontre et sa détermination que LeBron a une nouvelle fois épaté la planète orange. Prochaine mission ? Se déplacer à New York et montrer que le MSG reste sa salle de bain, du premier au dernier quart-temps. Autant vous dire qu’on assistera à sa visite sans la moindre hésitation..

Source image : NBA League Pass