Jerry West est une cafteuse : Steve Kerr aurait copié sur Gregg Popovich pour réussir

Le 14 oct. 2015 à 00:46 par Benoît Carlier

Ça se passait il n’y a pas si longtemps, un an à peine, Steve Kerr était alors tiraillé entre New York et les Warriors avant de finalement pencher à l’Ouest pour sa première saison de head coach avec le succès que l’on sait. Et selon Jerry West, le champion en titre doit beaucoup à son ancien mentor à San Antonio, à savoir Gregg Popovich.

Entre la saison 2013-2014 et 2014-2015, peu de choses ont changé dans le roster californien. Certes, Andrew Bogut était en bonne santé au moment des Playoffs l’année dernière, mais il n’a pas joué plus de matches en saison régulière (67 rencontres). Pourtant, ces Warriors ont changé de dimension avec Steve Kerr, enregistrant notamment le sixième meilleur bilan de l’histoire de la NBA (67-15). Le but ici n’est pas de dénigrer le travail réalisé en amont par Mark Jackson qui restait sur deux qualifications en postseason avant son licenciement. Le pasteur serait peut-être d’ailleurs encore à la tête de son équipe si le courant était mieux passé avec ses dirigeants. Mais les faits sont là, les Dubs s’apprêtent à visiter les 29 autres franchises de la ligue avec une cible dans le dos cette saison, tout le monde voulant s’offrir la peau du nouveau champion. Aujourd’hui consultant pour les Warriors, Jerry West a dévoilé sa version du récent succès de Steve Kerr à Ethan Sherwood Strauss d’ESPN.

« Les coaches qui ont été joueurs dans la ligue ont tendance à reproduire ce qui a marché avec eux et ce que leurs entraîneurs de l’époque faisaient. Mark [Jackson] était un vrai joueur de pick-and-roll et il était très, très bon pour cela. Steve [Kerr] a joué pour deux coaches champions et il est évident qu’il a copié Gregg Popovich. Il aimait son style de jeu même s’il a connu beaucoup de succès à Chicago. Faire circuler la balle, proposer des solutions et toutes ces petites choses que l’on peut faire pour forcer la défense à faire des erreurs ou qui permettent de partir en contre. Je pense que ça a été sa philosophie de jeu en attaque. »

« The Logo » fait ici référence au jeu de passes des Spurs qui a déjà permis à la franchise texane de ramener cinq titres à la maison depuis que l’entraîneur aux origines serbes est arrivé à la tête de l’équipe. Un système dans lequel l’unité fait la force et où chaque individualité a la possibilité d’apporter quelque chose au collectif. C’était d’ailleurs la volonté principale des dirigeants de Golden State au moment de chercher un nouveau coach l’été dernier.

« La chose la plus difficile pour nous était que les équipes adverses se concentraient beaucoup sur Steph et Klay en défense. Engager Steve a été une bonne décision de la part des propriétaires de la franchise car il a permis d’impliquer plus de monde dans le jeu offensif de l’équipe. »

Cinq fois champion durant sa carrière de joueur (1995-1999 et 2003), Steve Kerr n’était pas un joueur majeur des équipes par lesquelles il est passé. Ses moyennes de 6 points et 1,8 assist ne trompent pas. Mais le natif de Beyrouth au Liban (il était le fils d’un professeur spécialisé dans les pays du Moyen-Orient) a enchaîné les postes de journaliste sportif et de General Manager après avoir raccroché les sneakers et il n’a jamais cessé de développer sa science du jeu. Le fait d’avoir été un joueur professionnel moyen – bien que ses bagues en rendent plus d’un jaloux – n’a rien à voir avec sa volonté de partager la gonfle selon Jerry West.

« Steve est brillant, je ne pense que ça n’a rien avoir avec le fait d’avoir été un role player. Il se serait débrouillé quoi qu’il arrive. Il savait ce qu’il voulait faire en arrivant ici et ça correspondait aux attentes du club. Il voulait plus de mouvement de balle, plus de joueurs impliqués et avec la balle entre les mains. Et je pense que c’est ce qu’on a vu. »

On a ainsi pu voir Draymond Green avoir un énorme impact dans le jeu des Warriors cette saison mais plus globalement, c’est l’intégralité de l’effectif de Steve Kerr qui a rendu ce titre possible à l’image de l’apport régulier de Leandro Barbosa ou de Shaun Livingston en sortie de banc par exemple.

En s’inspirant visiblement du jeu de Gregg Popovich encore récompensé par un titre en 2014, Steve Kerr a résolu l’équation à Golden State l’année suivante. On ne saura jamais ce qu’il aurait pu faire de la bande à « Melo » s’il avait choisi New York, mais il aura cette saison la possibilité de faire mieux que “Pop” alors que l’entraîneur des Spurs n’est jamais parvenu à réaliser le back-to-back

Source : ESPN

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