La France corrige la Russie à Villeurbanne : 93 à 55, le rouleau-compresseur est bien passé

Le 09 août 2015 à 21:32 par Bastien Fontanieu

France

Troisième match de préparation, deuxième rencontre à jouer sérieusement et premier duel face aux Russes : ce dimanche, l’EDF a fait le boulot à l’Astroballe. Peu de leçons à retenir, mais un groupe qui joue tout simplement ensemble.

Apprenant ce weekend que sa place serait finalement conservée pour l’Eurobasket, la sélection russe se ramenait à Villeurbanne avec un coeur et un banc un peu plus légers que prévu. Pas de Mozgov, pas de Shved ni de Kirilenko, mais tout de même Fridzon et Khvostov, donc des clients à regarder droit dans les yeux. C’est justement ce point que Vincent Collet avait tenu à mettre en avant lors de la conférence de presse de la veille, soulignant le fait que les absents d’en face ne devaient pas se traduire par un relâchement dans son propre poulailler. Un comportement typiquement français par le passé, mais qui a été opéré compétition après compétition afin d’instaurer une mentalité de vainqueur au sein du vestiaire. Et c’est peu dire si ses joueurs ont retenu le message, le cinq majeur agressant d’entrée leur adversaire pour créer un petit écart. Petit, qui deviendra finalement énorme au fur et à mesure du match, comme vous pourrez le voir dans le défilé du score suivant : 28 à 11 (+17), 50 à 30 à la pause (+20), 71 à 48 (+23) puis 93 à 55 pour finir, soit 38 unités d’écart au dernier buzzer.

Quand on se retrouve face à un tel écart, difficile de trouver d’énormes leçons à tirer, surtout dans le bureau de Collet. Bien évidemment, il y a cette bataille pour le dernier spot dans l’effectif, qui aura été largement dominée par Charles Kahudi ce dimanche, le pitbull dépassant la dizaine de points tout en apportant son habituelle hargne défensive (4 interceptions). En confiance et sur le parquet dès le second quart, le bonhomme aura été quasiment parfait pendant qu’Evan Fournier mélangeait vitesse et précipitation : passes au lieu de tirer, balles perdues un peu confuses, il faudra finalement attendre la fin de rencontre pour voir le joueur du Magic se lâcher, enchaînant les petits tirs et les bonnes séquences défensives. Mais sur cette rencontre, il fût évident que les applaudissements les plus bruyants revinrent à Charles, lui qui devra confirmer ce mercredi face à la Serbie, à Belgrade.

Satisfaction majeure tout de même, cette capacité à garder les deux pieds sur l’accélérateur pendant toute la rencontre. Hormis un retour des vestiaires assez timide et fatigué, les Bleus finiront par jouer un basket sérieux sur 38 minutes, de quoi rassurer leur entraîneur à moins d’un mois du début de la compétition. Statistiquement parlant, Boris aura été sublime de polyvalence (8 points et plus de 5 rebonds / 5 passes), De Colo aura continué sa balade (12 points) et la connexion Batum-Diot (19 points) a fait le show en ligne de fond. Mention spéciale pour le retour d’Alexis Ajinca (11 points) et surtout l’énorme boulot réalisé par Jojo Lauvergne (13 points et des rotations défensives de rêve) : difficile de croire que Mike Malone regardait ce match, mais l’entraîneur des Nuggets devrait tendre l’oreille car le frenchie est en pleine confiance actuellement. En bref, vous l’aurez compris, typiquement le genre de soirée où tout le monde rentre en souriant, pendant que les Russes cherchent encore la balle (29 perdues en 40 minutes).

Vrai gros test ce mercredi, à Belgrade, face à des Serbes qui voudront leur revanche. Un match à suivre dès 19h sur Canal + Sport, et qui nous donnera encore plus d’interrogations concernant le futur 12ème homme de l’EDF…

Source image : Canal + Sport


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