Selon Vlade Divac, les Kings ont volé Rajon Rondo : le coffre était ouvert avec les clés sur la porte ?

Le 16 juil. 2015 à 12:20 par Benoît Carlier

Récemment appelé à la rescousse par les Kings, Vlade Divac tente de redonner un peu de prestige à une franchise qui attire plus les ricanements que les applaudissements depuis quelques années. Alors lorsqu’il met la main sur un multiple All-Star, il n’est pas peu fier de son acquisition. Même lorsqu’il s’appelle Rajon Rondo.

À Sacramento plus qu’ailleurs, il est difficile d’appâter des grands noms lors de la free agency, la faute à un management critiqué et largement critiquable rien que lors des neuf derniers mois. Nous en avons encore eu la preuve cet été, des joueurs comme Monta Ellis, Wesley Matthews et même Andrea Bargnani balayant l’offre juteuse de Vivek Ranadivé pour ne pas s’installer dans la capitale californienne. Les Kings ont donc dû s’armer de patience pour entourer convenablement DeMarcus Cousins et Rudy Gay cette année. Et qui d’autre que Rajon Rondo pour venir faire main basse sur tout le flouze qui restait sur le bureau du dirigeant indien de la franchise ? Auteur de sa pire saison d’un point de vue statistique depuis son exercice rookie, RR9 va tenter de se relancer au sein de l’asile de Sacramento pour 9,5 millions de billets verts la saison avant de sûrement déguerpir aussi sec de la Sleep Train Arena sans même prendre le temps de dire au revoir. Mais quand on s’appelle les Kings, on a appris à se satisfaire de ces petits bonheurs éphémères que nous offre la vie, même si par définition ils ne sont pas faits pour durer. On ne sait pas si la mayonnaise va prendre avec une telle individualité au sein d’un vestiaire déjà rempli de melons et de pastèques en tous genres, mais Vlade Divac s’est réjoui de son premier gros coup en tant que vice-président des opérations basket du club.

Vlade Divac doesn’t feel like the Kings are taking a chance/gamble on Rajon Rondo. Known him a long time – says Kings stole Rondo

— Sean Cunningham (@News10Sean) July 15, 2015

« Vlade Divac n’a pas le sentiment de prendre un pari avec Rajon Rondo. Il le connaît depuis longtemps et déclare avoir volé Rondo. »

On est curieux de savoir à quoi pensait vraiment l’ancienne gloire des Kings en utilisant ce terme sans être emprunt d’une certaine ironie car on a du mal à imaginer les lettres arrivant par milliers au domicile de Rajon pour lui proposer près de 10 millions la saison après un tel fiasco à Dallas. Exclu du groupe par son entraîneur au beau milieu des Playoffs, le produit de Kentucky a montré une attitude exécrable lors de ses cinq mois dans le Texas, alors même qu’il côtoyait l’un des joueurs les plus irréprochables et dévoués de la ligue en la personne de Dirk Nowitzki. Dans ce contexte, un contrat aussi avantageux pour le meneur n’a donc pas de quoi rendre jaloux une franchise stable et équilibrée mais servira peut-être de coup de fouet à Sacramento comme un Power Gel avant d’attaquer le Tourmalet : un effet immédiat mais qui s’estompe rapidement et ne peut réellement prévenir les risques de fringale en fin d’ascension. Le cirque de Sacramento avait besoin d’un jongleur, les deux parties étaient faites pour s’entendre finalement.

Il est utile de rappeler que pour qu’un bien soit volé, il faut qu’il appartienne à quelqu’un ou en l’occurrence qu’il soit ardemment désiré par d’autres franchises mais le Serbe a peut-être une définition bien à lui de ce terme. À lui de nous faire mentir en replaçant Rajon Rondo sur la carte des meneurs NBA grâce à un effectif qui irait chercher les Playoffs en fin de saison par exemple.

Source : NBC Sports

Source image : kurir-info.rs


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